Qui n'a jamais eu envie de tout envoyer promener pour vivre sa vie comme il l'espère vraiment ? C'est la bonne question (existentielle) posée par un film récent et, je crois, passé inaperçu: La montagne. Thomas Salvador, réalisateur et acteur, nous offre un deuxième opus huit ans après la sortie du premier. J'en reparle en fin de chronique...
Avant cela, je veux vous présenter Pierre, ingénieur de bon niveau. Parti faire la démonstration d'une technologie innovante à des clients installés au pied du Mont Blanc, notre ami rêve d'une échappée belle alpine, en solitaire. Ni une ni deux, il s'offre un week-end prolongé dans une station locale. Dans la foulée, il se fait ensuite porter pâle auprès de son patron et s'équipe pour prendre la route des sommets. Il vaut dès lors mieux ne plus raisonner en termes de vraisemblance. Sous ses atours réalistes, La montagne est une fiction assumée. Fiction qui, d'ailleurs, s'autorise un virage décisif vers le fantastique. Vous me direz que d'autres longs-métrages français en ont eu l'audace avant elle, mais cela n'enlève rien au vrai plaisir que je peux prendre face à cette évolution de notre bon vieux cinéma national. Non mais !
Pas franchement bavard, le récit s'appuie en outre sur un casting discret. Sa seule "vedette" ? Louise Bourgoin, ex-présentatrice météo reconvertie au cinéma - sans démériter en aucune façon, cela dit. Bilan: j'aurais presque envie de vous parler d'un film d'atmosphère. J'imagine qu'adhérer à une telle proposition ne sera pas envisageable pour tout le monde et je vous l'avoue: j'ai trouvé certaines séquences un peu longuettes. Double précision: j'étais parti voir La montagne avec un a priori assez favorable... et je n'ai nullement pas été déçu. Les très hautes cimes font partie de mon environnement proche depuis un peu plus de trois ans et, si j'exclus de monter aussi haut que Pierre dans le film, je peux aisément comprendre la fascination qu'elles inspirent. Sur un écran géant, le film parvient à nous plonger dans cet univers méconnu, grâce à de nombreuses superbes images captées de jour comme de nuit. La qualité sonore du long-métrage n'est pas non plus à négliger et vient renforcer l'idée d'immersion. L'altitude se laisse oublier - au profit de l'émotion. Chouette voyage...
La montagne
Film français de Thomas Salvador (2023)
Sans forcément de gros moyens et surtout sans esbroufe, le cinéma bleu-blanc-rouge nous a décidément proposé d'assez belles surprises au premier semestre (cf. Tant que le soleil frappe et L'astronaute). Thomas Salvador m'avait déjà séduit avec Vincent n'a pas d'écailles. Si ce sont davantage les reliefs qui vous ont attiré, Nanga Parbat reste un souvenir fort. Gabriel et la montagne un drame admirable...
Avant cela, je veux vous présenter Pierre, ingénieur de bon niveau. Parti faire la démonstration d'une technologie innovante à des clients installés au pied du Mont Blanc, notre ami rêve d'une échappée belle alpine, en solitaire. Ni une ni deux, il s'offre un week-end prolongé dans une station locale. Dans la foulée, il se fait ensuite porter pâle auprès de son patron et s'équipe pour prendre la route des sommets. Il vaut dès lors mieux ne plus raisonner en termes de vraisemblance. Sous ses atours réalistes, La montagne est une fiction assumée. Fiction qui, d'ailleurs, s'autorise un virage décisif vers le fantastique. Vous me direz que d'autres longs-métrages français en ont eu l'audace avant elle, mais cela n'enlève rien au vrai plaisir que je peux prendre face à cette évolution de notre bon vieux cinéma national. Non mais !
Pas franchement bavard, le récit s'appuie en outre sur un casting discret. Sa seule "vedette" ? Louise Bourgoin, ex-présentatrice météo reconvertie au cinéma - sans démériter en aucune façon, cela dit. Bilan: j'aurais presque envie de vous parler d'un film d'atmosphère. J'imagine qu'adhérer à une telle proposition ne sera pas envisageable pour tout le monde et je vous l'avoue: j'ai trouvé certaines séquences un peu longuettes. Double précision: j'étais parti voir La montagne avec un a priori assez favorable... et je n'ai nullement pas été déçu. Les très hautes cimes font partie de mon environnement proche depuis un peu plus de trois ans et, si j'exclus de monter aussi haut que Pierre dans le film, je peux aisément comprendre la fascination qu'elles inspirent. Sur un écran géant, le film parvient à nous plonger dans cet univers méconnu, grâce à de nombreuses superbes images captées de jour comme de nuit. La qualité sonore du long-métrage n'est pas non plus à négliger et vient renforcer l'idée d'immersion. L'altitude se laisse oublier - au profit de l'émotion. Chouette voyage...
La montagne
Film français de Thomas Salvador (2023)
Sans forcément de gros moyens et surtout sans esbroufe, le cinéma bleu-blanc-rouge nous a décidément proposé d'assez belles surprises au premier semestre (cf. Tant que le soleil frappe et L'astronaute). Thomas Salvador m'avait déjà séduit avec Vincent n'a pas d'écailles. Si ce sont davantage les reliefs qui vous ont attiré, Nanga Parbat reste un souvenir fort. Gabriel et la montagne un drame admirable...