Il est trop tôt pour parler de tendance, mais les films que je regarde en ce début d'année 2023 sont (un peu) moins variés que d'habitude en termes de nationalités - avec un léger regain du cinéma américain. Aujourd'hui, un opus made in France: Tant que le soleil frappe. Découvert en salle, après avoir vu la bande-annonce... sur Facebook !
Ne partez pas ! Pour une fois, l'algorithme a su trouver quelque chose d'intéressant. Tant que le soleil frappe raconte l'histoire "ordinaire" de Max: ce (jeune) paysagiste a repéré un terrain vague abandonné en plein centre-ville et souhaite le transformer en jardin ouvert. Derrière cette ambition, son idée est d'offrir aux habitants un lieu calme et apaisant, une antithèse à tout ce qui relève du tumulte urbain. Évidemment, vous vous doutez bien que ce ne sera pas facile. D'ailleurs, le film commence quand Max est le dernier à y croire encore: avec un associé, ils n'ont pas obtenu la prime d'un concours qu'ils pensaient pouvoir gagner. Je n'en dirai pas plus sur le scénario ! Soyez sûrs d'une chose: retrouver Swann Arlaud dans le rôle principal de ce long-métrage intelligent est un plaisir. Qui en appelle d'autres...
Ce n'est pas un hasard si, au cours d'une séquence, on parle d'utopie. Pour moi, ce qui est raconté ici est à la fois très concret et optimiste. Personnellement, je suis donc allé voir le film pour l'acteur en tête d'affiche, mais aussi parce que le sujet des démarches citoyennes m'intéresse de plus en plus (notamment pour l'aménagement citadin). J'ai trouvé qu'ici, le récit ne cédait jamais au manichéisme pur et dur. C'est à noter: le lieu où tout est censé se passer n'est jamais cité. Évidemment, vous pourriez reconnaître Marseille, mais ce non-dit suggère que ce qui est montré pourrait également arriver ailleurs. J'ajoute que, sur le plan du seul cinéma, Tant que le soleil frappe s'avère une franche réussite, avec à la fois de très belles séquences et un montage efficace, ainsi qu'une bande-originale de bonne tenue. Le plus fort, c'est bel et bien que je n'avais pas vu venir ce bon film. Effet de surprise démultiplié et, de ce fait, coup de coeur particulier !
Tant que le soleil frappe
Film français de Philippe Petit (2023)
Une note qui traduit mon enthousiasme, mais que j'ai aussi "dopée" pour marquer le coup - une forme de militantisme pour le cinéma intelligent, disons. Il pourrait être très intéressant de (re)voir le film dans un duo avec Night moves, qui parle d'écologie d'une autre façon. Et Swann Arlaud ? Subtil et bien entouré, il est ici aussi convaincant que dans Une vie et Petit paysan. Un talent humble, mais précieux...
Ne partez pas ! Pour une fois, l'algorithme a su trouver quelque chose d'intéressant. Tant que le soleil frappe raconte l'histoire "ordinaire" de Max: ce (jeune) paysagiste a repéré un terrain vague abandonné en plein centre-ville et souhaite le transformer en jardin ouvert. Derrière cette ambition, son idée est d'offrir aux habitants un lieu calme et apaisant, une antithèse à tout ce qui relève du tumulte urbain. Évidemment, vous vous doutez bien que ce ne sera pas facile. D'ailleurs, le film commence quand Max est le dernier à y croire encore: avec un associé, ils n'ont pas obtenu la prime d'un concours qu'ils pensaient pouvoir gagner. Je n'en dirai pas plus sur le scénario ! Soyez sûrs d'une chose: retrouver Swann Arlaud dans le rôle principal de ce long-métrage intelligent est un plaisir. Qui en appelle d'autres...
Ce n'est pas un hasard si, au cours d'une séquence, on parle d'utopie. Pour moi, ce qui est raconté ici est à la fois très concret et optimiste. Personnellement, je suis donc allé voir le film pour l'acteur en tête d'affiche, mais aussi parce que le sujet des démarches citoyennes m'intéresse de plus en plus (notamment pour l'aménagement citadin). J'ai trouvé qu'ici, le récit ne cédait jamais au manichéisme pur et dur. C'est à noter: le lieu où tout est censé se passer n'est jamais cité. Évidemment, vous pourriez reconnaître Marseille, mais ce non-dit suggère que ce qui est montré pourrait également arriver ailleurs. J'ajoute que, sur le plan du seul cinéma, Tant que le soleil frappe s'avère une franche réussite, avec à la fois de très belles séquences et un montage efficace, ainsi qu'une bande-originale de bonne tenue. Le plus fort, c'est bel et bien que je n'avais pas vu venir ce bon film. Effet de surprise démultiplié et, de ce fait, coup de coeur particulier !
Tant que le soleil frappe
Film français de Philippe Petit (2023)
Une note qui traduit mon enthousiasme, mais que j'ai aussi "dopée" pour marquer le coup - une forme de militantisme pour le cinéma intelligent, disons. Il pourrait être très intéressant de (re)voir le film dans un duo avec Night moves, qui parle d'écologie d'une autre façon. Et Swann Arlaud ? Subtil et bien entouré, il est ici aussi convaincant que dans Une vie et Petit paysan. Un talent humble, mais précieux...
Merci pour l’info.
RépondreSupprimerTrès belle idée, des espaces urbains avec des végétaux adaptés au climat méditerranéen 🙂
Vous l’avez vu en salle?
Comme a dit Jérôme Commandeur lors de son intervention (hilarante) aux César : dans cinq ans, les César, c'est le salon de l'agriculture !
RépondreSupprimerJe trouve ça drôle et effectivement le cinéma français est de plus en plus ancré dans les préoccupations de ce qui tient à la nature et à sa préservation.
ça me convient tout à fait.
Par contre, ce qui me fait enrager c'est que j'ai raté ce film (j'adore Swan). Je devais choisir à Mâcon entre Goutte d'or et celui-ci. J'ai choisi Goutte d'or que j'ai énormément aimé.
Mais je pensais que je verrai ce film en rentrant chez moi. Or, il n'est pas sorti. Mon ciné art et essai a été vendu/racheté en février... j'espère que les nouvelles proprios ne vont pas ralentir la programmation. Il me semble d'ailleurs qu'elle est déjà moins large !!!
@Jourdan:
RépondreSupprimerMais de rien pour l'info !
Effectivement, j'ai vu ce film en salle. Mais je crains qu'il n'y soit déjà plus...
@Pascale:
RépondreSupprimerPerso, les humoristes à la soirée des César, j'en ai un peu marre. Surtout qu'ils finissent par prendre plus de place que certains techniciens ou artistes de cinéma. Bref...
Dommage que tu aies raté Swann ! Je ne peux que comprendre ton dépit. Les cinémas d'art et d'essai ont sans doute du mal à s'en sortir, actuellement, et j'ai bien l'impression que "Tant que le soleil frappe" n'a pas eu un grand retentissement. J'espère que tu pourras le découvrir autrement, au final, même si ce n'est que dans quelque temps.
"Goutte d'or" ? Il est dispo dans l'un de mes cinémas de prédilection, mais ce n'est pas sûr que j'aille le voir. Quelques choix draconiens à faire, en ce moment, faute de temps...