Tous les spécialistes vous le diront: en l'affublant d'un chapeau emblématique et en le filmant à contre-jour, Steven Spielberg gagne son pari et, d'emblée, fait d'Indiana Jones un personnage iconique. Rien ne garantissait pourtant que Les aventuriers de l'arche perdue serait le premier film d'une série de quatre. Et bigre, quel lancement !
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Indy dans ses oeuvres. Détailler ici ce qui lui arrive lors de sa première mission péruvienne serait gâcher le plaisir des profanes qui ne le savent toujours pas. D'après ce que j'ai pu lire, cette magistrale scène d'ouverture inquiétait les producteurs, qui pensaient ne jamais pouvoir retrouver quelque chose d'aussi épique ensuite. C'était mal connaître Spielby ! Avec la période de l'immédiate avant-guerre, le (jeune) réalisateur sait parfaitement où il va. Son fameux archéologue affiche aussitôt quelques caractéristiques essentielles: c'est un homme courageux, instruit, roublard et un peu macho, mais aussi guidé par un idéal scientifique plutôt que par la soif de reconnaissance. Son charisme séduit ses étudiantes, tandis qu'il préfère le terrain aux chaires académiques. Ce qui m'a marqué, dans Les aventuriers de l'arche perdue, c'est qu'il n'y a presque pas de séquences explicatives. L'action domine tout et il se passe, en réalité, beaucoup de choses ! Une leçon de mise en scène qui garde toute sa pertinence aujourd'hui.
Réduire la remarquable réussite du film à sa seule dimension formelle serait toutefois regrettable, car Les aventuriers de l'arche perdue était - et demeure ! - un divertissement de très haute volée. Évidemment, rien n'est réaliste dans ce récit trépidant: un homme seul qui met en déroute la machine de guerre nazie, mon oeil ! Pourtant, comment ne pas le dire clairement ? Tout fonctionne. L'absence d'effets numériques apporte un semblant d'authenticité. Amérique, Tibet, Égypte... qu'importe le décor, l'ivresse est bien là. Harrison Ford n'y est certes pas pour rien et impose un visage incontournable (même s'il n'était pas le premier choix pour le rôle). Pas de doute à avoir: Indiana Jones, c'est lui et personne d'autre ! D'aucuns l'ont comparé à Tintin, mais c'est justement lors de la promo autour du film que Steven Spielberg a pu découvrir l'oeuvre d'Hergé. Trente ans avant d'en porter un album sur grand écran, il pénétrait ici dans les années 80 par la grande porte, alors qu'il avait été pressenti pour réaliser... un James Bond ! Sa carrière était bel et bien lancée...
Les aventuriers de l'arche perdue
Film américain de Steven Spielberg (1981)
J'étais encore trop petit, sans doute, pour le découvrir au cinéma. Quelque chose de ce film me ramène pourtant à l'enfance: l'émotion première que l'on peut ressentir devant un héros "plus grand que soi". J'aime à réhabiliter la suite (Le temple maudit) et garde un regard aimant pour l'épisode 3 (La dernière croisade). Quant à la rumeur persistante d'un cinquième opus, je la suis de loin, non sans intérêt...
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Si vous voulez lire un autre texte...
Je vous renvoie très volontiers au joli hommage rédigé par Vincent.
Et si vous ne voulez pas fouiller plus loin...
Je vous rappelle que les épisodes 2, 3 et 4 de la saga sont déjà ici !
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Indy dans ses oeuvres. Détailler ici ce qui lui arrive lors de sa première mission péruvienne serait gâcher le plaisir des profanes qui ne le savent toujours pas. D'après ce que j'ai pu lire, cette magistrale scène d'ouverture inquiétait les producteurs, qui pensaient ne jamais pouvoir retrouver quelque chose d'aussi épique ensuite. C'était mal connaître Spielby ! Avec la période de l'immédiate avant-guerre, le (jeune) réalisateur sait parfaitement où il va. Son fameux archéologue affiche aussitôt quelques caractéristiques essentielles: c'est un homme courageux, instruit, roublard et un peu macho, mais aussi guidé par un idéal scientifique plutôt que par la soif de reconnaissance. Son charisme séduit ses étudiantes, tandis qu'il préfère le terrain aux chaires académiques. Ce qui m'a marqué, dans Les aventuriers de l'arche perdue, c'est qu'il n'y a presque pas de séquences explicatives. L'action domine tout et il se passe, en réalité, beaucoup de choses ! Une leçon de mise en scène qui garde toute sa pertinence aujourd'hui.
Réduire la remarquable réussite du film à sa seule dimension formelle serait toutefois regrettable, car Les aventuriers de l'arche perdue était - et demeure ! - un divertissement de très haute volée. Évidemment, rien n'est réaliste dans ce récit trépidant: un homme seul qui met en déroute la machine de guerre nazie, mon oeil ! Pourtant, comment ne pas le dire clairement ? Tout fonctionne. L'absence d'effets numériques apporte un semblant d'authenticité. Amérique, Tibet, Égypte... qu'importe le décor, l'ivresse est bien là. Harrison Ford n'y est certes pas pour rien et impose un visage incontournable (même s'il n'était pas le premier choix pour le rôle). Pas de doute à avoir: Indiana Jones, c'est lui et personne d'autre ! D'aucuns l'ont comparé à Tintin, mais c'est justement lors de la promo autour du film que Steven Spielberg a pu découvrir l'oeuvre d'Hergé. Trente ans avant d'en porter un album sur grand écran, il pénétrait ici dans les années 80 par la grande porte, alors qu'il avait été pressenti pour réaliser... un James Bond ! Sa carrière était bel et bien lancée...
Les aventuriers de l'arche perdue
Film américain de Steven Spielberg (1981)
J'étais encore trop petit, sans doute, pour le découvrir au cinéma. Quelque chose de ce film me ramène pourtant à l'enfance: l'émotion première que l'on peut ressentir devant un héros "plus grand que soi". J'aime à réhabiliter la suite (Le temple maudit) et garde un regard aimant pour l'épisode 3 (La dernière croisade). Quant à la rumeur persistante d'un cinquième opus, je la suis de loin, non sans intérêt...
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Si vous voulez lire un autre texte...
Je vous renvoie très volontiers au joli hommage rédigé par Vincent.
Et si vous ne voulez pas fouiller plus loin...
Je vous rappelle que les épisodes 2, 3 et 4 de la saga sont déjà ici !