Le personnage principal est un adolescent lambda, qui trompe l'ennui de sa scolarité au cours de longues sessions de skate. Alex commet un jour une grosse bêtise - dont je ne dirai rien, désolé. Sa vie reste inchangée, tout du moins en apparence. Lui vit un grand big bang tout en gardant le silence. Rien ne sera jamais plus comme avant.
L'âme de Paranoid Park, elle, repose sur le visage assez tourmenté du jeune Gabe Nevins, acteur amateur. D'abord candidat à une place de figurant, le comédien a dit des choses fortes sur sa manière d'appréhender le film après y avoir joué: "J'ai compris que le cinéma pouvait être un art. Je veux réussir et réaliser des documentaires. Gus van Sant a changé ma vie". Le long-métrage prend alors des airs de récit initiatique, de douloureux passage vers le monde des adultes. En laissant ouverte la porte à l'imagination, les scènes finales forment mieux qu'une conclusion: une invitation à écrire la suite de l'histoire. Il n'est que de voir la manière dont Alex se purge de sa culpabilité pour comprendre que, s'il existe un espoir, le chemin vers la lumière est une route de solitude, bordée de difficultés et de renoncements.
Paranoid Park
Film américain de Gus van Sant (2007)
Dans son approche de la jeunesse américaine, le réalisateur fait écho au travail d'une Sofia Coppola, si pertinente dans Virgin suicides. Venu du cinéma américain indépendant, il développe une écriture picturale d'une grande beauté formelle, peut-être aussi parce qu'il a touché à la photo et à la musique. Si vous ne souhaitez pas attendre que je présente ses autres oeuvres, il vous est possible... de revenir en arrière et, dans mes archives, de retrouver le touchant Restless.
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Une option alternative ou complémentaire ?
Elle est ouverte grâce à la complicité de mes petits camarades rédacteurs de blogs. Vous trouverez ainsi d'autres chroniques du film sur les sites suivants: "Le blog de Dasola", "L'oeil sur l'écran" et enfin "Sur la route du cinéma". Je vous recommande fort d'aller y cliquer.