Aujourd'hui, un petit aparté: j'avais l'intention d'écrire quelques lignes sur le cinéma où j'ai vu les trois films chroniqués de cette semaine. J'ai saisi l'occasion du Printemps du cinéma, les 24, 25 et 26 mars. C'était aussi lors des derniers jours d'ouverture des 6 Rex, salles historiques de l'Isère, désormais fermées ! Et de manière définitive...
Ce dimanche, cela fera pile quatre ans et demi que j'habite Grenoble. Quand je suis arrivé, on m'a assuré qu'après Paris, elle était la ville française dotée du plus grand nombre d'écrans de cinéma, en ratio avec sa population. Toutes les salles avaient survécu au Covid. D'après ce que j'ai lu, les 6 Rex n'étaient même pas déficitaires ! Qu'importe: ce n'est pas de gros sous que je veux parler aujourd'hui...
Bon... les 6 Rex n'ont jamais été le cinéma que j'ai le plus fréquenté. Pourquoi en parler, alors ? Parce que j'y ai vu souvent des familles nombreuses avec enfants. Parce que les tarifs restaient raisonnables. Parce que je me dis qu'une partie du public n'ira plus au cinéma maintenant que ces établissements les plus "populaires" ont disparu. Vous me direz que cela reste à vérifier. Je veux bien le reconnaître...
Mon mauvais pressentiment vient aussi d'une de mes convictions profondes: l'annonce de la fermeture d'un lieu consacré à la culture n'est JAMAIS une bonne nouvelle. D'après moi, il demeure essentiel que l'art et la création puissent demeurer accessibles à toutes et tous. Utopie ? Oui, probablement. Mais je ne veux pas renoncer à y croire ! D'autant que j'ai quelques ami(e)s artistes qui se battent pour cela...
Les 6 Rex ont fermé: je n'en ferai pas un drame et je ne suis pas sûr d'être véritablement nostalgique. J'espère ne pas oublier les moments agréables que j'y ai passés, en ayant une pensée solidaire pour celles et ceux qui en ont vécu d'autres, ainsi bien sûr que pour le personnel fragilisé, j'imagine, par cette décision d'en finir avec les projections. Et je fredonne du Eddy Mitchell: "Et le rideau sur l'écran est tombé"...
----------
Pour conclure, voici la liste des 16 films que j'ai vus aux 6 Rex...
- Huit d'entre eux tournés en images réelles :
Le Mans 66 / Cruella / S.O.S. fantômes - L'héritage
Les vedettes / Astérix & Obélix - L'Empire du milieu
The creator / La vie de ma mère / Bob Marley : One Love
- Les huit autres conçus en animation :
En avant / Spycies / Les bad guys / Buzz l'Éclair
Le chat potté 2 - La dernière quête / Élémentaire
Ninja Turtles : Teenage years / Le royaume des abysses
----------
Pour conclure, voici la liste des 16 films que j'ai vus aux 6 Rex...
- Huit d'entre eux tournés en images réelles :
Le Mans 66 / Cruella / S.O.S. fantômes - L'héritage
Les vedettes / Astérix & Obélix - L'Empire du milieu
The creator / La vie de ma mère / Bob Marley : One Love
- Les huit autres conçus en animation :
En avant / Spycies / Les bad guys / Buzz l'Éclair
Le chat potté 2 - La dernière quête / Élémentaire
Ninja Turtles : Teenage years / Le royaume des abysses
Il finira en garage en building supermarché....
RépondreSupprimerIl n'a plus aucune chance...
RépondreSupprimerP.S. : tu n'y as pas vu de chefs-d'œuvre si je puis me permettre.
@CC Rider:
RépondreSupprimerBon, cela dit, je n'ai jamais été dingue des chocolats glacés...
@Pascale:
RépondreSupprimerJ'ai pu croire, à une époque, qu'après le Covid, il en avait une nouvelle...
Est-ce qu'il t'est arrivé de trembler pour les jeunes premiers, toi ? J'imagine que oui.
Pour ce qui est des chefs d'oeuvre, tu peux te permettre et tu as raison. Cela dit, les 6 Rex, c'était LE cinéma familial par excellence. Pas cher et une prog' riche pour les enfants. Je suis sûr que c'est avec ces salles que bien des petits Grenoblois ont commencé à s'intéresser au cinéma.
Trembler pour les jeunes premiers c'est la base mais j'aimais aussi voir Gary Cooper défendre l'opprimé.
RépondreSupprimerC'est surprenant cette fermeture. Ce sont souvent ces salles qui font le plein.
C'était vraiment bien, l'enfance ?
RépondreSupprimerLe cinoche a été repris par le propriétaire des murs et pourrait devenir... une salle de sports.
Une salle de ciné qui s'éteint, c'est toujours une lumière en moins pour le septième art. Et même si la programmation n'était pas folichonne, ça restait un moment de partage en salle, et pas dans son salon après avoir scrollé sur catalogue un film sans affiche, sans auteur et dont on retient à peine le titre. Quand on va au ciné, on demande un billet pour... Quand on sélectionne un film sur une plateforme, on clique sur une image.
RépondreSupprimerUn (autre) ami de Grenoble de passage à Laon m'a parlé de cette fermeture justement, pas plus tard que lundi dernier. Ceci dit, il m'a fait l'éloge des multiples salles, notamment art & essai qui peuplent le centre (Méliès et autres) et la périphérie, ce qui reste une offre assez significative. A Reims, il faut se contenter du ciné de centre ville (11 salles quand même, dont une partie dédiée au cinéma d'auteur et à la VO) et le multiplex en zone commerciale (entre Ikéa et Hippopotamus, ça donne envie...) avec des places hors de prix. Résultat, je n'y vais jamais.
Ton (autre) ami de Grenoble a raison: il reste pas mal de salles intéressantes à Grenoble et j'ajoute qu'elles accordent une place importante à différentes associations et organisateurs de festivals. Pas à me plaindre de ce point de vue !
RépondreSupprimerLa disparition des 6 Rex m'émeut quand même pour la fin de certains "moments de partage", pour reprendre ta jolie expression. Je sais que d'autres salles ferment en France et qu'il existe beaucoup de lieux bien moins dotés que Grenoble. Mais c'est la première fois qu'un cinéma disparaît dans une ville où j'habite...
Espérons que cela ne se reproduira pas !