Sasha a 68 ans et en paraît quinze. Aucune ride ne barre sa peau d'éternelle adolescente. C'est (para)normal: elle n'est pas humaine ! Elle n'en est pas moins cependant l'héroïne d'un bon petit film arrivé du Québec: Vampire humaniste cherche suicidaire consentant. Typiquement le genre d'histoires farfelues qui, parfois, me plaisent...
Sasha est donc une vampire(tte ?). Avec un sérieux problème vital. Parce qu'elle s'attache aux humains, elle est incapable de les tuer. Pourtant, son alimentation et par conséquent sa vie en dépendent. C'est ce que lui rappelle sa mère, lassée de la voir toujours installée sur le canapé familial à siroter des pochettes de sang sorties de Dieu sait quel hôpital. Sasha est donc envoyée chez une cousine chasseuse censée lui apprendre quelques techniques cynégétiques de base. Dégoûtée, la pas-si-jeune fille se sent à l'inverse étrangement attirée par Paul, un garçon qui ressasse son mal-être et se juge même prêt au sacrifice de sa vie. Surtout si cela peut être utile à quelqu'un. Bon... j'en ai assez dit sur le scénario, non ? J'ajoute ici que le film réussit son pari de tenir une heure et demie sans jamais lasser. Encore faut-il accepter son rythme lent: pas un problème pour moi. Sur la forme, je n'ai rien à lui reprocher. Oui, je me suis bien régalé !
J'ai trouvé que Vampire humaniste cherche suicidaire consentant reposait sur deux jeunes comédiens très convaincants, Sara Monpetit et Félix-Antoine Bénard. Il serait d'ailleurs intéressant de voir le film comme s'il parlait d'une ado ordinaire: le duo fonctionnerait toujours et le scénario nous parlerait avec justesse des tourments de l'âge ingrat. Cela dit, j'ai aimé le casting dans son ensemble, adultes compris, et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes au cinéma. Notez une chose: le film est en québécois... et sous-titré en français. Cela m'a surpris, au départ, et demandé un petit temps d'adaptation. Une fois pris le pli, j'ai vraiment apprécié la photo du film: la lumière vive en est presque exclue, ce qui génère une ambiance fantastique particulièrement efficace pour soutenir le propos du long-métrage. Vous l'aurez compris: j'ai savouré cette comédie à l'air bringuezingue. C'est un vrai coup de coeur qui nous éloigne - un peu - du tout-venant de la production ciné, sans user non plus des références québécoises ultra-connues sous d'autres latitudes francophones. Un vrai bonheur...
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant
Film canadien d'Ariane Louis-Seize (2023)
Encore une création qui me fait déplorer que les salles françaises n'accueillent qu'un nombre réduit de films québécois ! Ou pour le dire positivement: je suis vraiment content d'avoir eu accès à celui-là ! Dans un genre assez proche, Morse est presque devenu un classique. Je recommande aussi Only lovers left alive et... Hôtel Transylvanie. Et pour une approche "tradi" ? Le Nosferatu du génial Werner Herzog.
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Qui d'autre a été sensible au charme du film ?
Mon pote Benoît, collègue de travail et photographe de grand talent. Mais aussi Pascale, qui a publié sa chronique dès la toute fin de mars. Dasola, en revanche, témoigne d'un avis (un peu) moins enthousiaste.
Sasha est donc une vampire(tte ?). Avec un sérieux problème vital. Parce qu'elle s'attache aux humains, elle est incapable de les tuer. Pourtant, son alimentation et par conséquent sa vie en dépendent. C'est ce que lui rappelle sa mère, lassée de la voir toujours installée sur le canapé familial à siroter des pochettes de sang sorties de Dieu sait quel hôpital. Sasha est donc envoyée chez une cousine chasseuse censée lui apprendre quelques techniques cynégétiques de base. Dégoûtée, la pas-si-jeune fille se sent à l'inverse étrangement attirée par Paul, un garçon qui ressasse son mal-être et se juge même prêt au sacrifice de sa vie. Surtout si cela peut être utile à quelqu'un. Bon... j'en ai assez dit sur le scénario, non ? J'ajoute ici que le film réussit son pari de tenir une heure et demie sans jamais lasser. Encore faut-il accepter son rythme lent: pas un problème pour moi. Sur la forme, je n'ai rien à lui reprocher. Oui, je me suis bien régalé !
J'ai trouvé que Vampire humaniste cherche suicidaire consentant reposait sur deux jeunes comédiens très convaincants, Sara Monpetit et Félix-Antoine Bénard. Il serait d'ailleurs intéressant de voir le film comme s'il parlait d'une ado ordinaire: le duo fonctionnerait toujours et le scénario nous parlerait avec justesse des tourments de l'âge ingrat. Cela dit, j'ai aimé le casting dans son ensemble, adultes compris, et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes au cinéma. Notez une chose: le film est en québécois... et sous-titré en français. Cela m'a surpris, au départ, et demandé un petit temps d'adaptation. Une fois pris le pli, j'ai vraiment apprécié la photo du film: la lumière vive en est presque exclue, ce qui génère une ambiance fantastique particulièrement efficace pour soutenir le propos du long-métrage. Vous l'aurez compris: j'ai savouré cette comédie à l'air bringuezingue. C'est un vrai coup de coeur qui nous éloigne - un peu - du tout-venant de la production ciné, sans user non plus des références québécoises ultra-connues sous d'autres latitudes francophones. Un vrai bonheur...
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant
Film canadien d'Ariane Louis-Seize (2023)
Encore une création qui me fait déplorer que les salles françaises n'accueillent qu'un nombre réduit de films québécois ! Ou pour le dire positivement: je suis vraiment content d'avoir eu accès à celui-là ! Dans un genre assez proche, Morse est presque devenu un classique. Je recommande aussi Only lovers left alive et... Hôtel Transylvanie. Et pour une approche "tradi" ? Le Nosferatu du génial Werner Herzog.
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Qui d'autre a été sensible au charme du film ?
Mon pote Benoît, collègue de travail et photographe de grand talent. Mais aussi Pascale, qui a publié sa chronique dès la toute fin de mars. Dasola, en revanche, témoigne d'un avis (un peu) moins enthousiaste.
Une belle surprise et un petit couple bien assorti. Ils me plaisent ces deux là.
RépondreSupprimerOups : vous laisserez
Coquille corrigée, je te remercie.
RépondreSupprimerSasha et Paul m'ont bien plu, à moi aussi. L'un des bons duos de ce début d'année !
Je me suis demandé dans quelle mesure Sasha était "sincère" en parlant de ses 68 ans et ne souhaitait pas juste "frimer" un peu aux yeux de Paul? Autre questionnement: elle et son gentil papa (qui la "surprotège") sont-ils nés vampire ou bien pourraient-ils avoir eux-mêmes été transformés par "la famille" (féminine)?
RépondreSupprimerBon, je saurais pas dire pourquoi j'ai l'esprit aussi (mal) tourné...
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Je pense que Sasha est sincère sur son âge. Certaines répliques du film indiquent que la temporalité des vampires s'éloigne significativement de celles des êtres humains "ordinaires".
RépondreSupprimerD'après moi toujours, Sasha est née vampire. Son père aussi, mais ça peut être rigolo d'imaginer que non.
L'esprit mal tourné ? Je ne crois pas. Ou pas autant que celui de la réalisatrice du film !