lundi 13 octobre 2025

Silencieux et ravagés

"Comment ? Tu me parles ? Que dis-tu ? Je ne te comprends pas !". Dignes d'un dialogue de sourds, ces phrases tout à fait imaginaires pourraient être la version française - et simplifiée - d'une réplique dans un film de Michelangelo Antonioni. Le maître italien (1912-2007) est connu comme le grand cinéaste de l'incommunicabilité ! Et donc...

On ne s'étonnera pas que, dans La nuit, il fasse le portrait d'un couple incapable de se parler et nous propose d'assister à sa déliquescence. Écrivain renommé, Giovanni (Marcelo Mastroianni) visite un confrère hospitalisé, en compagnie de son épouse, Lidia (Jeanne Moreau). S'efforçant de faire bonne figure, cette dernière refuse le champagne que le malade voudrait lui offrir et, très émue, quitte la chambre. Quand Giovanni fait de même, il est accosté par une jeune femme visiblement démente, en fait empressée... de faire l'amour avec lui ! Il se rend alors à une réception de lancement de son nouveau livre. Lidia, quant à elle, s'en échappe et rallie le quartier où ils vivaient après leur mariage. Le soir, ils vont dans un cabaret, puis à une fête mondaine. Antonioni, aussi patient et curieux qu'un entomologiste, examine les chemins qu'ils empruntent ensemble, ainsi que tous ceux qu'ils abordent chacun de leur côté, sans juger bon d'en aviser l'autre. Ce qui permet au spectateur de voir Milan sous plusieurs facettes. Vous rêviez d'un voyage d'agrément ? Vous n'êtes pas au bon endroit. Le film n'a rien de vraiment plaisant pour l'homo touristicus lambda...

On m'avait prévenu que j'allais me frotter à du cinéma "intellectuel". Pas faux - et son propos est évidemment beaucoup moins simpliste que le pseudo-verbiage que j'ai élaboré au début de cette chronique. La nuit a, en tout cas à mes yeux, quelques attributs de la tragédie classique: une unité de lieu (la capitale de la Lombardie), une unité de temps (quelques heures) et une unité d'action (la fin d'un amour). Saisis dans les filets du destin, les personnages se débattent à peine. Pire, peut-être: ils laissent de côté les rares nouvelles opportunités qui s'offrent à eux telles que, par exemple pour Giovanni, l'offre d'embauche d'un capitaine d'industrie - qui le rendrait moins tributaire de son succès littéraire et, du même coup, moins dépendant de Lidia. Les très beaux plans d'Antonioni découpent cette réalité au scalpel tout en composant une oeuvre à la froideur clinique, que la présence de la sublime Monica Vitti, muse du réalisateur, peine à réchauffer. Un bémol ? Non. La photo noir et blanc et les cadres sont splendides. J'ajoute que le film était reparti du Festival de Berlin avec l'Ours d'or !

La nuit
(ou La notte)
Film franco-italien de Michelangelo Antonioni (1961)

Le long-métrage paie d'une demi-étoile sa relative aridité formelle. D'autres opus du même réalisateur sont un tantinet plus "accessibles" pour les profanes dont je fais partie - cela reste discutable, bien sûr. Antonioni reste cependant bien placé sur l'échelle du grand cinéma italien, quelque part entre Fellini (Les vitelloni) et De Sica (Il boom). Hésitants ? Essayez d'au moins laisser une petite chance aux acteurs !

Non ? Toujours pas convaincus ?
OK. Je vous laisse désormais juge des regards d'Eeguab et Benjamin. Vincent, lui, s'est risqué à considérer les choses sous un autre angle...

samedi 11 octobre 2025

Trop intelligente ?

Cécile de France a eu cinquante ans cet été et j'aime à la considérer comme l'une des meilleures actrices françaises. Sauf qu'elle est belge. Blague à part, je confirme l'avoir trouvée à son aise et convaincante dans son dernier film, Dalloway, thriller futuriste signé Yann Gozlan. Elle ne se laisse décidément jamais enfermer dans un registre x ou y !

Clarissa, romancière, a été admise pour quelque temps en résidence artistique, auprès d'autres créateurs (peintres, musiciens, etc...). C'est censé lui permettre d'écrire plus facilement, le monde extérieur apparaissant vraiment hostile du fait d'une canicule et d'une épidémie virale. Dans son supposé cocon, l'autrice a également une opportunité rare: celle de constamment interagir avec une intelligence artificielle avancée, qui la guide dans son travail tout en rendant son séjour confortable. Futuriste, disais-je ? Pas sûr. Dalloway ne fait en somme que reprendre des situations réelles et imaginer le développement prochain de technologies déjà existantes, en bon film d'anticipation. Là-dessus, le scénario brode un suspense intéressant, l'assistante virtuelle de Clarissa entrant dans sa vie... un peu trop profondément. Mylène Farmer est sa voix et ajoute encore une couche de trouble ! Résultat: un film foncièrement accrocheur, bien que plutôt "chargé". NB: il adapte Les fleurs de l'ombre, un roman de Tatiana de Rosnay. Ne l'ayant pas lu, je ne juge pas que c'est absolument indispensable...

Dalloway
Film franco-belge de Yann Gozlan (2025)

Un petit bémol à mon enthousiasme: le propos est (un peu) surligné par quelques images spectaculaires et une bande musicale invasive. C'est vrai toutefois que ce film efficace m'a paru tout à fait pertinent. Son ambiance quasi-paranoïaque m'a rappelé Conversation secrète. Yann Gozlan n'est pas Coppola, bien sûr, ni Kubrick, évidemment. Mais j'ai aussi repensé à l'IA dans 2001 ! On n'a pas fini d'en parler...

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De quoi faire l'unanimité ?

Oh que non ! Dasola, par exemple, trouve le film "un peu perturbant". Bien moins enthousiaste, Pascale, elle, indique même s'être ennuyée.

mercredi 8 octobre 2025

Robert

"Au revoir, Robert... Parler de toi en quelques mots, c'est difficile. Une certitude: tu resteras mon Sundance Kid". C'est ce que j'ai écrit sur ma page Facebook après avoir appris la mort de Robert Redford. J'ai toujours supposé que la meilleure manière d'honorer la mémoire des acteurs était de voir (ou de revoir) leurs films. Sans en faire trop.

Robert, tout de même, avait assurément une place toute particulière dans nos coeurs. Sans doute parce que, héros et héraut du cinéma indépendant, il nous offrait la plus belle image possible de son pays. Je n'ai en réalité vu qu'une petite partie de sa longue filmographie. Devant et/ou derrière la caméra, l'ami Bob était souvent excellent. Sans en faire trop, lui non plus, et en partageant donc la lumière. Personnellement, c'est bien son rôle dans Butch Cassidy et le Kid dont je me souviens d'abord quand je repense à lui. Il avait 32 ans. Paul Newman, expliquait-il, l'avait pris sous son aile. Leur complicité évidente fait du film l'un de mes westerns de chevet. Une référence...

Je vous confirme bien évidemment que Redford n'était pas l'homme d'un seul film. Mais en fait, ce qui me vient rapidement à l'esprit quand je repense à lui dépasse même largement le cadre du cinéma. J'ai l'image d'un mec classe, tout simplement, dès le tout premier jour de sa carrière et jusqu'à ses toutes dernières apparitions publiques. Quand j'ai farfouillé sur le Web pour les photos, je n'ai rien trouvé d'outrageant ou de provocateur. Je n'ai pour ainsi dire vu qu'un type souriant. Cool. Visiblement heureux. OK, et alors ? Ça fait du bien. Cela laisse imaginer qu'il était dans la vie comme dans son travail. Meryl Streep l'a présenté comme "un lion". Calme et bienveillant, oui !

L'animal n'a pas croulé sous les récompenses et n'a jamais eu d'Oscar comme comédien, à l'exception d'une statuette d'honneur, en 2002. L'Académie lui en avait (tout de même !) octroyé une autre pour l'une de ses réalisations, Des gens comme les autres (1981). Un beau film dont j'aurais du mal à vous parler... vu que je dois encore le voir. Redford, pour moi, c'est Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, L'arnaque et Out of Africa, notamment. Des personnages iconiques et des interprétations d'une grande justesse, presque à chaque fois. Peut-être parce que tout avait commencé au théâtre, en réalité. J'avoue être très peu au fait de ce début de carrière sur les planches !

Outre les quelques films déjà cités, j'ai aimé Robert dans Pieds nus dans le parc, Les hommes du président, L'affaire Chelsea Deardon, Spy game, Sous surveillance et enfin... Peter et Elliott le dragon. J'ai eu un jour la chance de rencontrer Sibylle Szaggars, son épouse. Elle avait accepté de me parler de sa propre carrière d'artiste peintre et d'évoquer La conspiration, l'un des films du Redford réalisateur. C'est un chouette souvenir, associé à celui de Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, qui m'avait expliqué le peu de considérations pour l'acteur qu'avait eue certains journalistes lors de l'édition 1972. Politique des auteurs: ils voulaient parler à son ami, Sydney Pollack. Peut-être qu'on n'est jamais aussi aimé que lorsqu'on est parodié. L'hypothèse est une bonne excuse pour revoir La classe américaine...

Tout a changé aujourd'hui, évidemment, et les hommages pleuvent. C'est légitime. "Nous sommes dans un monde où plus rien n'est fixe. Où tous les cadres sont balayés par une tempête sans précédent". Robert Redford disait cela et "Il est très important pour un Américain de comprendre le point de vue des autres, car nous avons une vision trop étroite du monde, parfois". Une très belle leçon d'humilité, non ? Il me semble qu'il faudra se souvenir de sa clairvoyance, également. Parce qu'il va s'agir à présent d'entretenir la mémoire de cet homme bon, connu aussi comme un ardent défenseur de notre vieille planète. C'était une part de mon objectif en évoquant Le cavalier électrique. C'est celui de Pascale, Dasola, Princécranoir et Vincent, entre autres. Au revoir, Robert... On se retrouvera bien vite, au détour d'un écran !

lundi 6 octobre 2025

Avoir été, être encore

Robert Redford ? C'est par mon ami Philippe, alors en plein voyage professionnel à Tokyo, que j'ai appris sa disparition, le 16 septembre. J'ai cru opportun d'attendre avant d'écrire un éloge et donc laissé le fil de mes chroniques se dérouler comme prévu, autour de dix textes prêts à être publiés. Et... j'ai cherché un film de Bob à voir ou revoir !

Parmi trois-quatre options possibles, j'ai opté pour un long-métrage que je n'avais pas encore pu découvrir: Le cavalier électrique. Précision historique: cet opus est l'un des sept que ce cher Robert tourna avec son grand ami réalisateur, Sydney Pollack (1934-2008). Au sommet de sa beauté, l'acteur y incarne un ex-quintuple champion du monde de rodéo, Norman "Sonny" Steele, à présent sur le déclin. Une très sérieuse blessure l'ayant écarté du terrain de ses exploits passés, il en est réduit à mener des opérations de relations publiques pour son sponsor - une marque de céréales pour le petit-déjeuner. Lassé de cette vie, il aurait bien envie de déchirer son contrat. Finalement, un soir, attendu à dos de cheval sur la scène d'un casino de Las Vegas, il va tout envoyer promener et déguerpir avec l'animal ! Ce qui suscitera la colère de ses chefs, la panique de ses agents artistiques et la curiosité d'une jeune journaliste en panne de scoop...

J'en ai dit beaucoup, mais je veux vous rassurer: je n'ai pas tout dit. D'abord confiné dans des intérieurs bling-bling, ce beau film méconnu nous offre aussi une jolie vue dégagée sur l'Amérique des campagnes. C'est presque dans un road movie, finalement, que Steele / Redford nous embarque. Avec lui, Jane Fonda, parfaite en reporter de télé fortement attachée aux valeurs de la presse, mais moins psychorigide qu'elle n'en a l'air de prime abord. Le duo fonctionne à merveille. Librement adapté d'un roman, le long-métrage ose même s'aventurer dans des registres variés: sa bande-originale renforce sa dimension mélancolique, sans nuire à ses aspects comiques et/ou romantiques. Chut ! Le cavalier électrique respire la sincérité: à vous d'en juger. J'ai bien peu de choses à lui reprocher, si ce n'est quelques longueurs dans sa partie finale - il dure deux heures pile, générique compris. Mes goûts évoluent, bien sûr, mais je vois encore comme une chance de pouvoir fréquenter ainsi les mille et un monstres sacrés du cinéma américain. Et rien qu'avec Robert Redford, je suis loin d'en avoir fini !

Le cavalier électrique
Film américain de Sydney Pollack (1979)
Ce cinéma des gens de peu, lié aussi aux grands espaces, me fascine. J'y vois une représentation de la liberté et de ces utopies humaines qui, parfois, l'enrichissent. Comme dans Les désaxés, d'une tonalité tragique, ou Jeremiah Johnson, autre opus du duo Pollack / Redford. Je trouve en outre quelques parentés chez Schatzberg (L'épouvantail) et Eastwood (Bronco Billy). La continuité d'une forme de solidarité...

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Allez, confidence pour confidence...

Je précise que les autres films qui étaient en balance pour ma séance d'hommage étaient Votez McKay, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux et All is lost, sortis tour à tour en 1972, 1998 et 2013. Arte a opté pour la redif' d'Et au milieu coule une rivière (1992). J'ose désormais vous assurer qu'il n'y a là que quatre parties remises !

En attendant, pour retrouver le film du jour...

Vous pourrez sans autre délai consulter la page de "L'oeil sur l'écran".

samedi 4 octobre 2025

Des voeux par centaine(s)

Tiens ! Il faut bien reconnaître que je suis passé devant cette info sans m'y arrêter: le 16 octobre 2023, le groupe Disney a eu cent ans. Je reviendrai (peut-être) un autre jour sur ses tous premiers pas historiques dans le vaste domaine du divertissement. Ma chronique d'aujourd'hui sera, pour sa part, dédiée au long-métrage anniversaire.

Je me souviens: sorti en novembre, Wish - Asha et la bonne étoile n'avait pas reçu un très bon accueil de la part de la presse spécialisée. Son box-office en France reste honorable: un peu plus de 2,8 millions de tickets vendus et la onzième place au classement de l'année 2023. Pour faire simple, le film repose sur une héroïne, Asha, à deux doigts d'être acceptée comme apprentie auprès du roi de Rosas, son pays. Seulement à deux doigts: l'entretien avec le souverain est un échec. Pire, il révèle que Magnifico, qui conserve les voeux de ses sujets sous la forme de bulles lumineuses, refuse d'utiliser ses pouvoirs magiques pour exaucer ceux qui ne servent pas ses propres intérêts. À la réflexion, il commencerait volontiers une carrière de dictateur. Le tout en violation manifeste de ses engagements passés ? Oui, oui !

Sauf que, bien sûr, il y a Asha et ses amis pour contrarier son projet. Le scénario de Wish... reste de fait très "classique" pour du Disney. Certains se sont d'ailleurs amusés à compter les supposés clins d'oeil aux autres productions du studio, contrairement à moi qui suis resté au premier degré de l'analyse filmique (en y prenant un réel plaisir). Sur le plan technique, j'ai - au départ - eu besoin d'un peu de temps pour m'habituer à ce mélange d'animation traditionnelle et d'images conçues par ordinateur, mais je n'ai rien vu de honteux pour un projet de cette envergure, doté d'un budget total de 200 millions de dollars. À noter qu'il faut également classer le film parmi les nombreux opus contenant des chansons: je sais que cela ne plait pas à tout le monde. En un mot, j'oserai dire que c'est une oeuvre assez conservatrice. J'assume ce qualificatif peu flatteur et vous confirme du même coup que cette non-originalité ne me dérange pas, vu que je m'y attendais. Il est évidemment permis de privilégier les oeuvres plus ambitieuses. Je suis déjà convaincu d'en voir d'autres... y compris côté animation !

Wish - Asha et la bonne étoile
Film américain de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn (2023)

Disney le présente aussi comme son 62ème Classique d'animation. Bon... j'ai mieux apprécié les deux précédents, Encanto et Avalonia. L'important est de bien mesurer les stratégies marketing déployées par Mickey (et qui ne fonctionnent pas toujours). Mon opus du jour vaut bien La reine des neiges II. Et lui, au moins, il a un méchant ! Un défaut à citer ? Ce serait d'être un tantinet TROP sérieux, je crois.

jeudi 2 octobre 2025

Même combat ?

C'est presque une coïncidence: ce jeudi, j'enchaîne un deuxième film consécutif avec une guerre et un fleuve. Cette fois, je vous entraîne vers l'Amérique du Sud et sur le delta de l'Orénoque, au Venezuela. J'avance dans le calendrier et, de 1914, je passe directement à 1945. D'un conflit qui démarre, donc, à un autre dont l'armistice est proche !

La guerre de Murphy
- oui, c'est le titre du film - a bien peu d'égards pour la vérité historique. Son personnage principal est un matelot engagé sur un cargo britannique, attaqué et coulé par un sous-marin allemand. Unique survivant, notre homme est recueilli par des civils installés à proximité, autochtones, bien sûr, mais aussi européens. Parmi eux: une femme médecin anglaise - quaker ! - et un ingénieur français, qui va devenir un grand ami pour le "naufragé malgré lui". Lequel va petit à petit se perdre dans une funeste idée de revanche...

Les deux hommes avaient-ils réellement... le même combat ? Pas sûr. À vous de voir comment leurs espoirs se concrétiseront - ou pas. Simple précision: la vraisemblance n'est certes pas le premier atout du scénario (adapté d'un bouquin). Ce qui n'est pas un réel problème. Malgré quelques longueurs et faiblesses d'écriture, les personnages s'avèrent assez attachants pour qu'on passe un bon moment avec eux. Le casting fait d'ailleurs belle impression: si Peter O'Toole cabotine parfois plus que de raison, Philippe Noiret est quant à lui excellent dans un registre beaucoup plus sobre et un rôle plutôt inattendu. Unique femme à l'écran, la Galloise Siân Phillips est très bien aussi. J'ai apprécié que le film ne recule jamais devant les ruptures de ton et, par ailleurs, ne fasse pas preuve d'un quelconque manichéisme. Comment l'ai-je découvert ? Tout à fait par hasard, dans le catalogue d'un opérateur VOD. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Comme vous l'aurez compris, ce fut donc une fort agréable surprise. De celles qui me font aimer le cinéma, au-delà des grands classiques !

La guerre de Murphy
Film britannique de Peter Yates (1971)

Cette fois encore, je vous laisserai lire ailleurs le récit d'un tournage calamiteux - au point de causer la mort de la scripte, tout de même. Le résultat est imparfait, mais ne mérite pas de tomber dans l'oubli. Il n'avait attiré que 382.377 spectateurs dans les salles françaises. Peter Yates, lui, reste surtout connu pour son Bullitt, il me semble. J'avais néanmoins préféré suivre sa caméra dans Les grands fonds...

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Pour conclure, voulez-vous une anecdote folle ?

Confiante en son talent, la Paramount avait d'abord pensé à Yates pour la réalisation d'un tout autre film: rien de moins que Le parrain. Les aléas de la production cinéma ne finissent pas de me surprendre !