Un bonus à ma chronique de lundi: c'est la Cinémathèque de Grenoble qui m'a permis de découvrir un "nouvel" Antonioni sur grand écran. Explication: le mois dernier, l'institution fêtait sa rentrée officielle avec cinq autres associations locales de promotion du septième art. J'en reparle plus bas et d'abord, un mot sur quatre courts-métrages ! Eux aussi ont été présentés au cours de cette soirée exceptionnelle...
La cena
Jesus Martinez Nota - Espagne - 2023
Dans ce petit film, un homosexuel fait son coming-out lors d'un dîner avec ses parents. Mais Papa et Maman n'y comprennent rien ! Comment imaginer qu'un homme puisse faire l'amour avec un autre ? Ce n'est pas que cela les choque, mais ils pensent la chose impossible sur le plan pratique, aucun des deux partenaires n'ayant de vagin conçu pour être pénétré. Les diverses révélations qui s'ensuivent amuseront celles et ceux qui ont l'esprit ouvert sur ces sujets intimes. Rien de scandaleux à l'horizon, mais peut-être un brin de caricature...
RAmén
Rubén Seca - Espagne - 2019
Connaîtriez-vous le pastafarisme ? Considérés comme les adeptes d'une religion dans certains pays, ses fidèles croient en l'existence d'une divinité sous l'apparence d'un monstre de spaghettis volant ! Après tout, la foi se passe allégrement de preuve tangible, pas vrai ? Bon... ce n'est pas exactement ce que raconte ce court, qui s'ouvre sur la "communion" d'une petite fille, devant sa grand-mère ulcérée. Je vous laisse découvrir vous-même comment les choses s'arrangent. Vous comprendrez que tout cela n'est pas très sérieux, évidemment...
Sacrées nonnes
Étudiants de l'école ISART-Digital - France - 2018
Pas sérieux non plus, ce court commence aussi avec une cérémonie religieuse. L'officiant impressionne grandement les petites soeurs dont il semble être le directeur spirituel. Or, pour une bonne raison que je ne dévoilerai pas, deux d'entre elles sortent de leur couvent. Une surprise les attend dans ce monde extérieur encore peu connu ! Croyant ou non, le spectateur, lui, est supposé en rire sans retenue. C'est possible, à condition de ne pas attendre un sketch désopilant. Comme l'aura souligné quelqu'un ce soir-là, "les jeunes ont du talent".
Où vont les sons
Florent Gouëlou - France - 2021
Je ne pourrai pas vous donner une vision très complète de ce court sensible, pour la simple raison qu'il n'a pas été projeté en entier. Malgré un timing serré, il était tout de même facile de comprendre qu'il était question de la réunion de six jeunes ados-adultes au chevet d'une de leurs amies, agressée dans la rue pour son orientation sexuelle. Un message bien utile pour rappeler que nos sociétés occidentales ne sont pas toujours aussi tolérantes qu'on le proclame. J'espère à présent avoir l'occasion de le réentendre dans sa globalité !
La cena
Jesus Martinez Nota - Espagne - 2023
Dans ce petit film, un homosexuel fait son coming-out lors d'un dîner avec ses parents. Mais Papa et Maman n'y comprennent rien ! Comment imaginer qu'un homme puisse faire l'amour avec un autre ? Ce n'est pas que cela les choque, mais ils pensent la chose impossible sur le plan pratique, aucun des deux partenaires n'ayant de vagin conçu pour être pénétré. Les diverses révélations qui s'ensuivent amuseront celles et ceux qui ont l'esprit ouvert sur ces sujets intimes. Rien de scandaleux à l'horizon, mais peut-être un brin de caricature...
RAmén
Rubén Seca - Espagne - 2019
Connaîtriez-vous le pastafarisme ? Considérés comme les adeptes d'une religion dans certains pays, ses fidèles croient en l'existence d'une divinité sous l'apparence d'un monstre de spaghettis volant ! Après tout, la foi se passe allégrement de preuve tangible, pas vrai ? Bon... ce n'est pas exactement ce que raconte ce court, qui s'ouvre sur la "communion" d'une petite fille, devant sa grand-mère ulcérée. Je vous laisse découvrir vous-même comment les choses s'arrangent. Vous comprendrez que tout cela n'est pas très sérieux, évidemment...
Sacrées nonnes
Étudiants de l'école ISART-Digital - France - 2018
Pas sérieux non plus, ce court commence aussi avec une cérémonie religieuse. L'officiant impressionne grandement les petites soeurs dont il semble être le directeur spirituel. Or, pour une bonne raison que je ne dévoilerai pas, deux d'entre elles sortent de leur couvent. Une surprise les attend dans ce monde extérieur encore peu connu ! Croyant ou non, le spectateur, lui, est supposé en rire sans retenue. C'est possible, à condition de ne pas attendre un sketch désopilant. Comme l'aura souligné quelqu'un ce soir-là, "les jeunes ont du talent".
Où vont les sons
Florent Gouëlou - France - 2021
Je ne pourrai pas vous donner une vision très complète de ce court sensible, pour la simple raison qu'il n'a pas été projeté en entier. Malgré un timing serré, il était tout de même facile de comprendre qu'il était question de la réunion de six jeunes ados-adultes au chevet d'une de leurs amies, agressée dans la rue pour son orientation sexuelle. Un message bien utile pour rappeler que nos sociétés occidentales ne sont pas toujours aussi tolérantes qu'on le proclame. J'espère à présent avoir l'occasion de le réentendre dans sa globalité !
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C'est 24 heures durant que cette initiative de la Cinémathèque grenobloise a permis de mettre en avant les associations spécialisées de la commune. L'image composée ci-dessous vous donnera une idée de ce que j'ai pu voir. On pourra y revenir en commentaires, bien sûr.
Autre association, le Ciné-Club de Grenoble existe depuis 1967. Objectif annoncé: "Promouvoir la culture populaire et l'éducation permanente en s'inspirant de l'idéal laïc". Variés, les films qu'il défend sont regroupés par thèmes. Actuellement: Les machines au pouvoir...
Au coeur de ses activités, Vues d'en face promeut le festival international du même nom, 100% orienté sur le cinéma LGBTQIA+. Sa 25ème édition s'achève demain par (je cite) "une soirée queer, inclusive et désinvolte". Au programme: DJ sets... et ambiance drag !
Fa Sol Latino est, elle aussi, l'organisatrice d'un remarquable festival annuel, Ojoloco, consacré au cinéma ibérique et sud-américain. Majoritairement composée d'étudiants, elle favorise la découverte d'oeuvres fortes et rares: fictions, docus et classiques du patrimoine.
Cet éclectisme prévaut aussi chez Dolce Cinema, en bonne spécialiste reconnue du cinéma italien de toutes les époques. Son festival 2025 débutera le 8 novembre: je dois avouer que je suis plutôt impatient ! Surtout qu'il pourrait aussi y avoir quelques causeries intéressantes...
Et Terreur Nocturne, dans tout ça ? J'ai déjà mentionné son travail quand je vous ai parlé du Maudit Festival, dédié aux films de genre. Pour moi, c'est l'un des rendez-vous incontournables du début d'année. On y rit et on y tremble. Sensations fortes - et... bizarres - garanties.
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Il en manque une ? Exact ! Je suis heureux de voir que vous suivez. La Cinémathèque de Grenoble conserve, étudie et présente des films de toutes les époques et de tous les horizons. Elle est l'organisatrice d'un grand festival annuel, entièrement consacré aux formats courts. Elle vient d'entamer un cycle de projections sur le thème de la folie. Prochaine étape dès ce soir avec le Wanda de Barbara Loden (1970). La suite du programme se déroulera ensuite jusqu'au 14 décembre. Aucune info n'a encore circulé sur la programmation prévue en 2026...
Tu dis que l'initiative durait 24 heures ! Tu as vu 9 films en 24 h ??? Chapeau je suis battue.
RépondreSupprimerNon ! Me suis-je mal fait comprendre ? Je ne suis resté "que" cinq heures environ.
SupprimerLe temps de voir "La nuit", quelques courts-métrages et 2-3 transitions (extraits de films).
Les associations devaient plancher sur les thèmes de la rencontre, de la musique et de la folie.
Les équipes de la Cinémathèque, elles, étaient bien sur le pont pendant 24 heures d'affilée.
Parmi les films de cette folle journée, en plus de "La nuit", on pouvait notamment voir :
- "Willy Wonka au pays enchanté" (Mel Stuart - 1971),
- "La folle journée de Ferris Bueller" (John Hugues - 1986),
- "My own private Idaho" (Gus van Sant - 1991),
- "La Cienaga" (Lucrecia Martel - 2002),
- "Le jour des morts vivants" (George A. Romero - 1985),
- "After hours" (Martin Scorsese - 1985),
- "Toute une nuit" (Chantal Akerman - 1982),
- "Une chambre en ville" (Jacques Demy - 1982).
Je ne sais pas s'il s'est trouvé des cinéphiles pour voir le programme en intégralité...
Ce doit être moi qui ai mal compris. Mais tu dis que l'initiative dure 24 h et ensuite : "L'image composée ci-dessous vous donnera une idée de ce que j'ai pu voir".
RépondreSupprimer9 films en 24 h, finalement c'est possible !
Coupons la poire en deux : tu as mal compris ce que j'ai mal expliqué.
SupprimerEn plus des courts-métrages, j'ai vu des extraits de :
- "Hairspray" (Adam Shankman - 2007), avec John Travolta jouant un rôle de femme,
- "R100" (Hitoshi Matsumoto - 2013), un film japonais résumé à sa scène SM,
- "Shock treatment" (Jim Sharman - 1981), la suite de "The Rocky Horror picture show",
- "La belle et le clochard" (Studio Disney - 1955), autour d'un plat de spaghetti magiques,
- "Coyote girls" (Davic McNally - 2000) et une épique bagarre générale dans un bar,
- "(500) jours ensemble" (Marc Webb - 2009) et son coup de foudre pour les Smiths,
- "Rock aliens" (James Fargo - 1984) et le fameux duo Jermaine Jackson - Pia Zadora,
- "La planète des singes" (Franklin Schaffner - 1968), sa plage, sa Statue de la liberté,
- "2001, l'odyssée de l'espace" (Stanley Kubrick - 1968) avec une musique modifiée.
Ce sont les films que j'ai illustrés avec mon image composée de neuf petites photos.
Ultime précision : trois d'entre eux sont d'ores et déjà présents sur Mille et une bobines.