La tendance se confirme: film après film, je rapproche le réalisateur australien Peter Weir de mon Panthéon cinématographique. J'ignore s'il a prévu de tourner d'autres longs-métrages, à 70 ans désormais. Remonté 34 ans en arrière grâce à Arte, je suis en tout cas ravi d'avoir enfin pu découvrir Gallipoli. Pour ses admiratrices et -teurs parmi vous, lectrices et -teurs, je signale la présence de Mel Gibson.
Vous l'aviez déjà reconnu, non ? À gauche sur l'image, l'enfant terrible du cinéma des antipodes a 25 ans. Mark Lee, son partenaire, n'en est encore qu'à 23. Qu'importe: leur duo fonctionne vraiment à merveille et nous entraîne aisément dans une histoire terrible. S'il est précisé que le récit de Gallipoli repose sur des personnages fictifs, le film n'en illustre pas moins un épisode de l'histoire de la première guerre mondiale: la bataille des Dardanelles, un rude combat qui a opposé certaines troupes du Commonwealth - en partie australiennes, donc - aux forces armées turques. Peter Weir a placé sa caméra à hauteur d'homme: il est difficile de ne pas être touché par cette génération sacrifiée. Une émotion d'autant plus vive que l'action prend son temps et nous en laisse pour nous attacher aux deux protagonistes principaux. Avec eux, on arpente l'outback australien, on s'entraîne en Egypte et, un beau jour, on embarque vers les côtes de Turquie...
Un petit conseil, maintenant: si vous voulez voir le film, il vaudrait mieux que vous évitiez de courir après les infos sur Internet. Je parle d'expérience: quand j'ai cherché avec quelles belles images illustrer cette modeste chronique, je suis tombé X fois sur le tout dernier plan du long-métrage. OK, on se doute comment ça va finir, mais bon ! Tant qu'à faire, autant le confirmer au rythme que Peter Weir a voulu nous proposer: je suis franchement en admiration devant son style. Gallipoli enchaîne les scènes d'une grande beauté à vitesse grand V. Rien que pour cet esthétisme, il mérite vraiment le détour - beaucoup d'autres réalisateurs plus jeunes pourraient en prendre de la graine. Et puis, bien sûr, il y a le fond, le propos: les soldats apparaissent ici plus en victimes qu'en héros. Que le septième art dénonce l'absurdité de la guerre, ce n'est pas nouveau, je vous le concède. Je dois dire toutefois que c'est un message auquel je suis très sensible. Le fait qu'en l'espèce, il vienne d'Australie, le rend encore plus puissant. L'impression qui s'est imposée en moi, c'est celle de son universalité.
Gallipoli
Film australien de Peter Weir (1981)
Je ne sais pas trop sur quoi conclure. Ce film est sans conteste l'un des meilleurs que j'ai vus sur la première guerre mondiale. Son aura n'atteint pas celle de Les sentiers de la gloire, mais les deux oeuvres feraient un diptyque tout à fait percutant. Dans la filmo de Peter Weir maintenant, Gallipoli annonce Master and commander, qu'il faudrait que je revoie pour en reparler autrement que de mémoire. À suivre...
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Je suis en retard, messieurs dames...
Princécranoir avait déjà parlé du film il y a ... plus de sept ans !
Vous l'aviez déjà reconnu, non ? À gauche sur l'image, l'enfant terrible du cinéma des antipodes a 25 ans. Mark Lee, son partenaire, n'en est encore qu'à 23. Qu'importe: leur duo fonctionne vraiment à merveille et nous entraîne aisément dans une histoire terrible. S'il est précisé que le récit de Gallipoli repose sur des personnages fictifs, le film n'en illustre pas moins un épisode de l'histoire de la première guerre mondiale: la bataille des Dardanelles, un rude combat qui a opposé certaines troupes du Commonwealth - en partie australiennes, donc - aux forces armées turques. Peter Weir a placé sa caméra à hauteur d'homme: il est difficile de ne pas être touché par cette génération sacrifiée. Une émotion d'autant plus vive que l'action prend son temps et nous en laisse pour nous attacher aux deux protagonistes principaux. Avec eux, on arpente l'outback australien, on s'entraîne en Egypte et, un beau jour, on embarque vers les côtes de Turquie...
Un petit conseil, maintenant: si vous voulez voir le film, il vaudrait mieux que vous évitiez de courir après les infos sur Internet. Je parle d'expérience: quand j'ai cherché avec quelles belles images illustrer cette modeste chronique, je suis tombé X fois sur le tout dernier plan du long-métrage. OK, on se doute comment ça va finir, mais bon ! Tant qu'à faire, autant le confirmer au rythme que Peter Weir a voulu nous proposer: je suis franchement en admiration devant son style. Gallipoli enchaîne les scènes d'une grande beauté à vitesse grand V. Rien que pour cet esthétisme, il mérite vraiment le détour - beaucoup d'autres réalisateurs plus jeunes pourraient en prendre de la graine. Et puis, bien sûr, il y a le fond, le propos: les soldats apparaissent ici plus en victimes qu'en héros. Que le septième art dénonce l'absurdité de la guerre, ce n'est pas nouveau, je vous le concède. Je dois dire toutefois que c'est un message auquel je suis très sensible. Le fait qu'en l'espèce, il vienne d'Australie, le rend encore plus puissant. L'impression qui s'est imposée en moi, c'est celle de son universalité.
Gallipoli
Film australien de Peter Weir (1981)
Je ne sais pas trop sur quoi conclure. Ce film est sans conteste l'un des meilleurs que j'ai vus sur la première guerre mondiale. Son aura n'atteint pas celle de Les sentiers de la gloire, mais les deux oeuvres feraient un diptyque tout à fait percutant. Dans la filmo de Peter Weir maintenant, Gallipoli annonce Master and commander, qu'il faudrait que je revoie pour en reparler autrement que de mémoire. À suivre...
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Je suis en retard, messieurs dames...
Princécranoir avait déjà parlé du film il y a ... plus de sept ans !