Jerry Hickfang est un type tout à fait ordinaire, employé d'une usine de fabrication de baignoires. Il vit avec deux animaux: son chien Bosco et son chat Monsieur Moustaches. Fiona, l'une des comptables de l'entreprise, lui a tapé dans l'oeil, mais ce n'est pas réciproque. Jerry parvient tout de même à la faire monter dans son pick-up. L'embêtant, en réalité, c'est juste qu'il soit un tantinet psychopathe...
Je suis allé voir The voices en confiance à l'égard de Marjane Satrapi. L'artiste franco-iranienne a toujours, me semble-t-il, des univers intéressants. Précision: cette fois, pour sa seconde réalisation en solo et son quatrième long-métrage en tout, elle n'a pas écrit le scénario. C'est un Américain, Michael R. Perry, qui s'en est chargé. Son idée première, comme le titre du film l'indique précisément, est d'imaginer un personnage qui entend des voix et imagine en fait que les animaux lui parlent. Bon... sans surprise, le chien est gentil, tendance niais. Le chat, lui, est l'incarnation du démon: il est roux, vulgaire et cruel. Problème: une fois qu'on a compris et admis que Jerry est téléguidé par ses pulsions bestiales, il ne se passe plus grand-chose. J'exagère. Disons qu'il se passe des choses... beaucoup trop faciles à anticiper.
Bref, pour moi, The voices est une déception. J'ai vite senti l'ennui pointer le bout de son nez et ce n'est mon compagnon de cinéma privilégié, comme vous pouvez le supposer. Parmi les quelques points positifs à signaler malgré tout, je retiens essentiellement une forme soignée, avec notamment quelques jolies images de nuit, des décors adaptés et des costumes assez réussis. Rien à redire: les équipes techniques ont bien fait leur boulot, même si j'ai vu plus imaginatif. Ce que je regrette vraiment, c'est l'exploitation trop timide d'une idée intéressante: le film illustre la manière dont Jerry perçoit le monde qui l'entoure, ainsi que ce qu'il est réellement, mais ça va trop vite. Au final, l'idée générale est bien de nous faire rire sur des motifs morbides, mais les mêmes situations semblent se répéter à l'infini. Conclusion: la comédie est ratée et le thriller peu enthousiasmant. Malgré deux ou trois clins d'oeil sympa, le film carbure à l'ordinaire.
The voices
Film américain de Marjane Satrapi (2015)
D'après moi, la référence la plus évidente est Psychose: j'ai trouvé d'ailleurs que l'acteur principal, Ryan Reynolds, avait un petit air d'Anthony Perkins, parfois - ou de Ben Affleck, mais je m'égare. Problème: le long-métrage n'est pas à la hauteur de son modèle supposé. Parce que ça se veut une comédie ? Ma foi, c'est possible. Reste que, côté frissons, ça ne décolle pas plus haut qu'un Scream...
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Bon... chez les copains, le film est mieux perçu...
Deuxflics lui donne la note de 3/5 et Tina, elle, trois étoiles sur 4. Soit. Comme moi, Pascale le démonte quand même un petit peu...
Je suis allé voir The voices en confiance à l'égard de Marjane Satrapi. L'artiste franco-iranienne a toujours, me semble-t-il, des univers intéressants. Précision: cette fois, pour sa seconde réalisation en solo et son quatrième long-métrage en tout, elle n'a pas écrit le scénario. C'est un Américain, Michael R. Perry, qui s'en est chargé. Son idée première, comme le titre du film l'indique précisément, est d'imaginer un personnage qui entend des voix et imagine en fait que les animaux lui parlent. Bon... sans surprise, le chien est gentil, tendance niais. Le chat, lui, est l'incarnation du démon: il est roux, vulgaire et cruel. Problème: une fois qu'on a compris et admis que Jerry est téléguidé par ses pulsions bestiales, il ne se passe plus grand-chose. J'exagère. Disons qu'il se passe des choses... beaucoup trop faciles à anticiper.
Bref, pour moi, The voices est une déception. J'ai vite senti l'ennui pointer le bout de son nez et ce n'est mon compagnon de cinéma privilégié, comme vous pouvez le supposer. Parmi les quelques points positifs à signaler malgré tout, je retiens essentiellement une forme soignée, avec notamment quelques jolies images de nuit, des décors adaptés et des costumes assez réussis. Rien à redire: les équipes techniques ont bien fait leur boulot, même si j'ai vu plus imaginatif. Ce que je regrette vraiment, c'est l'exploitation trop timide d'une idée intéressante: le film illustre la manière dont Jerry perçoit le monde qui l'entoure, ainsi que ce qu'il est réellement, mais ça va trop vite. Au final, l'idée générale est bien de nous faire rire sur des motifs morbides, mais les mêmes situations semblent se répéter à l'infini. Conclusion: la comédie est ratée et le thriller peu enthousiasmant. Malgré deux ou trois clins d'oeil sympa, le film carbure à l'ordinaire.
The voices
Film américain de Marjane Satrapi (2015)
D'après moi, la référence la plus évidente est Psychose: j'ai trouvé d'ailleurs que l'acteur principal, Ryan Reynolds, avait un petit air d'Anthony Perkins, parfois - ou de Ben Affleck, mais je m'égare. Problème: le long-métrage n'est pas à la hauteur de son modèle supposé. Parce que ça se veut une comédie ? Ma foi, c'est possible. Reste que, côté frissons, ça ne décolle pas plus haut qu'un Scream...
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Bon... chez les copains, le film est mieux perçu...
Deuxflics lui donne la note de 3/5 et Tina, elle, trois étoiles sur 4. Soit. Comme moi, Pascale le démonte quand même un petit peu...
Un film qui a ses qualités (en effet, la réalisation et la direction artistique est impeccable), mais tout cela manque de folie, de tension et de surprise.
RépondreSupprimerUn avis plus mitigé que ce que j'ai pu lire jusqu'ici. Ce film n'a pas suscité chez moi d'envie particulière et je dois admette que la lecture de ton avis me conforte dans l'idée que je n'ai rien loupé.
RépondreSupprimer@2flicsamiami:
RépondreSupprimerJe suis d'accord pour dire que la direction artistique est bonne. Mais j'avais une fâcheuse impression de déjà vu...
@Princécranoir:
RépondreSupprimerOui, mais bon... tous les goûts sont dans la nature. Cela dit, si j'en juge par ce que je crois connaître de tes goûts, je crains effectivement que tu trouves ces voix bien peu engageantes.
J'ai abandonné en route, un film qui tourne en rond & qui devient bêtement prévisible assez tôt.
RépondreSupprimerQuand je vais au cinéma, je ne laisse jamais choir un film en cours de projection. Au pire, pour les séances vidéo, il m'arrive (très rarement) d'interrompre ma séance et de regarder la fin du film le lendemain.
RépondreSupprimerC'est vrai toutefois que, dans le cas présent, je n'ai pas eu l'impression d'avoir attendu pour quelque chose de spécialement intéressant.
Vu seulement en téléchargement, je ne me serai jamais déplacé en salle pour Ryan Reynolds.
RépondreSupprimerCela dit, lâcher un film en cours de route, ça m'arrive relativement souvent, je le concède volontiers.
++
Faute avouée est à moitié pardonnée. Surtout pour un tel film...
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai bien aimé ce film, j'ai trouvé qu'il y avait un bon dosage entre la reprise des codes de l'horreur et de la comédie (après effectivement Satrapi aurait pu aller encore plus loin dans le délire mais ça reste pour moi cartoonesque). Je trouve que la réalisatrice capte bien les enjeux sur la maladie mentale. Enfin j'ai été très convaincue par la performance de Ryan Reynolds, qui assure également les voix des animaux (là encore impeccable).
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire, Tina.
RépondreSupprimerQue dire ? Mouais... je crois vraiment que c'est précisément le mélange des genres qui m'a dérangé. Je n'ai pas trouvé de côté cartoonesque à ce film, à vrai dire. Quant aux enjeux de la maladie mentale, tu as probablement raison quand tu dis qu'ils sont bien captés. Mais là encore, je ne trouve pas ça follement drôle.
Pour ce qui est de la performance vocale de Ryan Reynolds, je ne peux pas juger et je te crois sur parole: j'ai dû me "contenter" de la VF.
Tiens, une voix discordante ! En effet tout ce que je lis pour le moment sur ce film est enthousiaste, c'est le moins qu'on puisse dire. Ca ne me tentait guère pourtant : Ryan Reynolds, d'abord ; et puis Satrapi ; je dois être un des seuls être sur cette planète à avoir trouvé Persépolis barbant (j'ai des copains iraniens, je sais de quoi je parle). Mais comme tout le monde dit que c'est génial... Hum, je le verrai sûrement par curiosité, mais ton avis modère ma joie. Tant mieux, je le verrai avec un esprit critique. Je serai moins déçue si c'est nul, et enchantée si je trouve ça bien !
RépondreSupprimerJe suis bien content que ma chronique un peu fraîche ne te décourage pas de voir le film, Chonchon. Il pourrait très bien te plaire. C'est amusant, d'ailleurs, parce que moi, en revanche, je serai assez prompt à défendre "Persepolis". Les goûts et les couleurs...
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