Je n'ai pas franchement accroché à Palerme. Ce film italien a valu une Coupe Volpi de la meilleure actrice à Elena Cotta, âgée de 82 ans.
Heureux pour cette vénérable grand-mère, je me suis un peu ennuyé devant le long-métrage lui-même. Il faut imaginer une rue palermitaine, donc, la via Castellana Bandiera - c'est le titre original du film. Parce qu'elle est étroite bien qu'à double sens, la circulation s'y trouve bloquée quand des voitures arrivent l'une en face de l'autre. C'est reparti: deux conductrices s'affrontent et refusent de reculer...
Dans le premier véhicule, il y a Samira, qui revient d'un cimetière marin où elle est allée se recueillir sur la tombe de sa fille, disparue quelques années plus tôt. Mutique, Samira transporte toute sa famille et semble obéir à Saro, son gendre, un personnage assez odieux. L'autre véhicule ? Rosa s'y est disputée avec Clara, sa compagne. Derrière son volant, la jeune femme est figée, c'est un euphémisme. Pendant presque une heure et demie, l'improbable duel va occuper l'écran. Parfois, et heureusement, la caméra s'échappe des habitacles pour arpenter le voisinage. Palerme montre alors une communauté d'incroyables égoïstes, tout juste bons à parier sur l'endurance têtue d'une vieille dame pour gagner un peu d'argent facile. On peut y voir une métaphore sur les blocages de l'Italie d'aujourd'hui, paraît-il...
Mouais... je ne suis vraiment pas convaincu. Il me faut préciser peut-être qu'Emma Dante, en plus de réaliser le film, tient ici le rôle de la jeune obstinée. Reconnue au théâtre, elle adapte une pièce qu'elle connaît bien, puisqu'elle l'a elle-même écrite. Je ne dirais pas que Palerme est un mauvais film, ni même qu'il est inintéressant. Objectivement, la caméra est maîtrisée, le montage efficace. Partiellement composée avec des comédiens amateurs, la distribution s'en sort très honorablement. C'est le sujet lui-même qui m'a déçu. Peut-être l'apprécierez-vous davantage si vous acceptez son côté absurde ou si, derrière la situation improbable, vous percevez aussi une intention politique. La cinéaste a vécu dans cette rue, dit-on. Possible qu'elle ait voulu livrer un message que je n'ai pas su saisir...
Palerme
Film italien d'Emma Dante (2013)
Dans la manière dont le temps s'étire, dans la confrontation muette entre ces deux femmes décidées à ne rien lâcher, il y a quelque chose de Sergio Leone dans cette production transalpine. Il y a donc bien quelque chose qui pourrait me plaire davantage. Las ! J'ai vite trouvé que cette situation ubuesque ne présentait pas un grand intérêt. Autant revoir Le pigeon ou, mieux encore, L'argent de la vieille...
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Vous voulez savoir ce que d'autres en ont pensé ?
Pascale vous en parle sur sa propre page: "Sur la route du cinéma". C'est tout ce que j'ai pu trouver sur les blogs que je visite ! À noter que j'ai vu le film en ouverture de la 13ème saison d'une association de cinéphiles. Il n'est pas exclu que j'en reparle un jour ou l'autre...
Heureux pour cette vénérable grand-mère, je me suis un peu ennuyé devant le long-métrage lui-même. Il faut imaginer une rue palermitaine, donc, la via Castellana Bandiera - c'est le titre original du film. Parce qu'elle est étroite bien qu'à double sens, la circulation s'y trouve bloquée quand des voitures arrivent l'une en face de l'autre. C'est reparti: deux conductrices s'affrontent et refusent de reculer...
Mouais... je ne suis vraiment pas convaincu. Il me faut préciser peut-être qu'Emma Dante, en plus de réaliser le film, tient ici le rôle de la jeune obstinée. Reconnue au théâtre, elle adapte une pièce qu'elle connaît bien, puisqu'elle l'a elle-même écrite. Je ne dirais pas que Palerme est un mauvais film, ni même qu'il est inintéressant. Objectivement, la caméra est maîtrisée, le montage efficace. Partiellement composée avec des comédiens amateurs, la distribution s'en sort très honorablement. C'est le sujet lui-même qui m'a déçu. Peut-être l'apprécierez-vous davantage si vous acceptez son côté absurde ou si, derrière la situation improbable, vous percevez aussi une intention politique. La cinéaste a vécu dans cette rue, dit-on. Possible qu'elle ait voulu livrer un message que je n'ai pas su saisir...
Palerme
Film italien d'Emma Dante (2013)
Dans la manière dont le temps s'étire, dans la confrontation muette entre ces deux femmes décidées à ne rien lâcher, il y a quelque chose de Sergio Leone dans cette production transalpine. Il y a donc bien quelque chose qui pourrait me plaire davantage. Las ! J'ai vite trouvé que cette situation ubuesque ne présentait pas un grand intérêt. Autant revoir Le pigeon ou, mieux encore, L'argent de la vieille...
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Pascale vous en parle sur sa propre page: "Sur la route du cinéma". C'est tout ce que j'ai pu trouver sur les blogs que je visite ! À noter que j'ai vu le film en ouverture de la 13ème saison d'une association de cinéphiles. Il n'est pas exclu que j'en reparle un jour ou l'autre...