Mexico, 29 juin 1986: l'Argentine gagne sa deuxième Coupe du monde de football après une finale homérique contre l'Allemagne de l'Ouest. "Dans le pays voisin, il y avait alors une dictature dont tout le monde se foutait": c'est ce qu'a récemment affirmé le cinéaste César Díaz. Une idée judicieuse pour la promo de son nouveau film... Mexico 86 !
Ce "pays voisin" dont parle ainsi le réalisateur de Nuestras madres est le sien: le Guatemala, État d'Amérique centrale de 108.890 km2 qui partage effectivement une frontière (au nord) avec le Mexique, ainsi que d'autres plus courtes avec le Honduras, le Salvador et Belize. Il a aussi des littoraux sur la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique. Bon ! Côté cinéma, nous sommes désormais invités à suivre les pas de Maria, une femme entrée dans la lutte armée contre la junte militaire guatémaltèque. Un combat qu'elle doit mener à distance depuis l'assassinat de son mari par la police secrète de son pays d'origine. Or, au tout début du film, elle retrouve Marco, son fils, âgé d'un peu plus d'une dizaine d'années. Menacé de représailles, le garçon vivait jusqu'alors caché, confié aux bons soins de sa grand-mère. Laquelle, malgré toute sa tendresse, ne peut plus s'occuper de lui. Maria est alors tiraillée entre son enfant et son engagement militant !
Ce "pays voisin" dont parle ainsi le réalisateur de Nuestras madres est le sien: le Guatemala, État d'Amérique centrale de 108.890 km2 qui partage effectivement une frontière (au nord) avec le Mexique, ainsi que d'autres plus courtes avec le Honduras, le Salvador et Belize. Il a aussi des littoraux sur la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique. Bon ! Côté cinéma, nous sommes désormais invités à suivre les pas de Maria, une femme entrée dans la lutte armée contre la junte militaire guatémaltèque. Un combat qu'elle doit mener à distance depuis l'assassinat de son mari par la police secrète de son pays d'origine. Or, au tout début du film, elle retrouve Marco, son fils, âgé d'un peu plus d'une dizaine d'années. Menacé de représailles, le garçon vivait jusqu'alors caché, confié aux bons soins de sa grand-mère. Laquelle, malgré toute sa tendresse, ne peut plus s'occuper de lui. Maria est alors tiraillée entre son enfant et son engagement militant !
Autant le dire comme je le pense: le charisme et la belle expressivité de Bérénice Bejo font beaucoup pour la réussite de ce long-métrage. Selon toute vraisemblance, le budget mis à la disposition des équipes techniques est resté limité, mais leur travail s'avère très efficace pour recréer une époque et donner à l'action un cadre géographique crédible. L'action, justement... sans tout dévoiler, je crois important de vous dire que Mexico 86 ne repose assurément pas sur une série de rebondissements, chacun plus spectaculaire que les précédents. L'intrigue joue surtout sur la tension que font naître les circonstances qu'affrontent les différents protagonistes - Maria, Marco ou d'autres encore, bien écrits et, entre qualités appréciables, plutôt attachants. Leur histoire mérite donc le détour, même si plusieurs autres films pourraient vite vous la faire oublier d'ici la fin de cette année 2025. Je veux me souvenir de la bande musicale de Rémi Boubal, parfaite. Et j'ajoute un "détail" important: le récit que César Díaz nous offre est pour partie autobiographique. Et donc le film, dédié... à sa mère !
Mexico 86
Film franco-belge de César Díaz (2025)
Un "petit" film, mais qui m'a précisément convaincu par son absence totale d'esbroufe pour nous raconter une histoire peu commune. Décrire une vie clandestine de cette manière me semble pertinent. Sur ce thème, j'ai repensé à ce magnifique film de Sidney Lumet qu'est À bout de course. Et, sur les limites que pose le militantisme d'action, à Night moves ! Vous en avez vu d'autres ? Je vous écoute...
Mexico 86
Film franco-belge de César Díaz (2025)
Un "petit" film, mais qui m'a précisément convaincu par son absence totale d'esbroufe pour nous raconter une histoire peu commune. Décrire une vie clandestine de cette manière me semble pertinent. Sur ce thème, j'ai repensé à ce magnifique film de Sidney Lumet qu'est À bout de course. Et, sur les limites que pose le militantisme d'action, à Night moves ! Vous en avez vu d'autres ? Je vous écoute...
4 commentaires:
Oui c’est un beau film. Bérénice Bejo est très prenante dans son rôle de mère face à son idéal politique. C’est un dilemme,cruel comme tous les dilemmes.
Le petit garçon aussi doit faire face à des choix à son âge. C’est ce qui m’a plus touchée.La place de l’enfant .
Tout à fait d'accord avec vous. J'ai d'ailleurs trouvé le jeune acteur (Matheo Labbe) très bon dans ce rôle.
Oui il est très bon acteur, il devient mature tout le long du film .Recreer des liens familiaux avec une mère qu’on n’a pas vu depuis des années c’est pas facile.
Je me suis posée une question. Est ce que Bérénice Bejo parle espagnol? Mais oui elle est née en Argentine et elle a joué dans ”La Quietud ”,un film argentin. Une artiste Guatemalteque aurait peut-être pas fait l’affaire.
Oui, comme vous l'avez vérifié, Bérénice Bejo parle espagnol. Elle revient ce mercredi au cinéma dans un film de science-fiction qui s'appelle "Another end", où elle s'exprime à nouveau dans cette langue. Je pense que j'en reparlerai.
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