Samedi, je vous avais promis de revenir aujourd'hui avec un film allemand. Ce n'était pas tout à fait juste: le premier long-métrage que je souhaite évoquer cette semaine est germano-australien ! Après, une chose est sûre: il se passe bel et bien en Allemagne. Soyons précis: Lore a pour décor le Reich vaincu, au printemps 1945.
Est-ce parce qu'elle s'est convertie au judaïsme que la réalisatrice australienne Cate Shortland s'est intéressée à cette très sombre page de l'histoire européenne ? Je ne le sais pas et ne peux donc l'affirmer. Je suis toutefois en mesure de témoigner de ce que j'ai vu: un film dont l'intrigue tourne autour des cinq enfants d'un dignitaire nazi, abandonnés par leurs parents aussitôt après le suicide d'Adolf Hitler. Lore est le titre du long-métrage et le prénom de l'aînée de la fratrie. Si ce début de scénario m'a attiré, c'est que je me suis toujours senti proche des Allemands que j'ai connus et que je me demande souvent comment un peuple peut se reconstruire avec la culpabilité de crimes aussi abominables. Problème: ici, on tourne autour de la question sans jamais vraiment l'aborder et on nous montre tout autre chose...
C'est un peu dur exprimé ainsi, mais je le pense en ces termes: Lore ne tient pas vraiment ses promesses. L'adolescente qui joue le rôle principal s'en tire bien, comme d'ailleurs les autres jeunes acteurs. Pour moi, ce qui est déplorable, c'est que l'intrigue s'intéresse surtout aux premiers émois ambigus que cette femme encore toute jeune ressent quand sa route croise celle d'un garçon présenté comme juif. Franchement, parfois, ça m'a mis mal à l'aise: j'ai jugé peu crédible qu'une gamine élevée par un Nazi puisse ressentir une attraction quelconque pour un porteur d'étoile jaune. Il m'a par ailleurs semblé que le film était "encombré" de plans peu inspirés - personnages filmés au ralenti, échappées improbables sur les espaces naturels parcourus par le petit groupe, caméra tenue à l'envers pour faire joli. Tout ça a fini par entraver mon émotion. J'ai cru qu'elle revenait légèrement à la fin, mais c'est resté faiblard. J'en suis assez frustré !
Lore
Film germano-australien de Cate Shortland (2012)
Trois étoiles: une pour les jeunes acteurs, une autre pour l'idée générale du scénario et une troisième pour l'ouverture d'esprit constatée chez cette cinéaste australienne - que je ne connaissais pas jusqu'alors. Maintenant, si vous tenez absolument à voir un film consacré à l'après-Hitler en Allemagne, je conseille plutôt Phoenix. Autre piste très intéressante à mes yeux: Le labyrinthe du silence.
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Mon avis n'est pas forcément partagé...
Pascale avait donné une note honorable au film (sans en dire plus). Quant à Sentinelle, vous pourrez voir qu'elle en parle plutôt en bien.
Est-ce parce qu'elle s'est convertie au judaïsme que la réalisatrice australienne Cate Shortland s'est intéressée à cette très sombre page de l'histoire européenne ? Je ne le sais pas et ne peux donc l'affirmer. Je suis toutefois en mesure de témoigner de ce que j'ai vu: un film dont l'intrigue tourne autour des cinq enfants d'un dignitaire nazi, abandonnés par leurs parents aussitôt après le suicide d'Adolf Hitler. Lore est le titre du long-métrage et le prénom de l'aînée de la fratrie. Si ce début de scénario m'a attiré, c'est que je me suis toujours senti proche des Allemands que j'ai connus et que je me demande souvent comment un peuple peut se reconstruire avec la culpabilité de crimes aussi abominables. Problème: ici, on tourne autour de la question sans jamais vraiment l'aborder et on nous montre tout autre chose...
C'est un peu dur exprimé ainsi, mais je le pense en ces termes: Lore ne tient pas vraiment ses promesses. L'adolescente qui joue le rôle principal s'en tire bien, comme d'ailleurs les autres jeunes acteurs. Pour moi, ce qui est déplorable, c'est que l'intrigue s'intéresse surtout aux premiers émois ambigus que cette femme encore toute jeune ressent quand sa route croise celle d'un garçon présenté comme juif. Franchement, parfois, ça m'a mis mal à l'aise: j'ai jugé peu crédible qu'une gamine élevée par un Nazi puisse ressentir une attraction quelconque pour un porteur d'étoile jaune. Il m'a par ailleurs semblé que le film était "encombré" de plans peu inspirés - personnages filmés au ralenti, échappées improbables sur les espaces naturels parcourus par le petit groupe, caméra tenue à l'envers pour faire joli. Tout ça a fini par entraver mon émotion. J'ai cru qu'elle revenait légèrement à la fin, mais c'est resté faiblard. J'en suis assez frustré !
Lore
Film germano-australien de Cate Shortland (2012)
Trois étoiles: une pour les jeunes acteurs, une autre pour l'idée générale du scénario et une troisième pour l'ouverture d'esprit constatée chez cette cinéaste australienne - que je ne connaissais pas jusqu'alors. Maintenant, si vous tenez absolument à voir un film consacré à l'après-Hitler en Allemagne, je conseille plutôt Phoenix. Autre piste très intéressante à mes yeux: Le labyrinthe du silence.
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Mon avis n'est pas forcément partagé...
Pascale avait donné une note honorable au film (sans en dire plus). Quant à Sentinelle, vous pourrez voir qu'elle en parle plutôt en bien.