mardi 8 mars 2022

Femmes, femmes...

Comment réagir à ce jour spécial ? Je ne doute pas que vous sachiez que nous célébrons la Journée internationale des droits des femmes. Dans le sillage du mouvement #MeToo, le petit monde du cinéma occidental s'interroge sur ses pratiques. Et moi, j'ai décidé de reparler de six réalisatrices dont le travail m'a récemment plu ou questionné...

Julia Ducournau
- Titane (vu le 2 septembre 2021)
Est-elle incontournable ? Je le crois. La lauréate de la Palme d'or 2021 devrait se voir ouvrir de nouvelles portes et s'imposer durablement dans le paysage cinématographique français. Ce serait cool pour elle. Moi ? Sur les bases d'un premier film prometteur, j'espère mieux d'elle qu'une récompense cannoise, si prestigieuse soit-elle au demeurant. Son goût pour le cinéma de genre a créé une attente. Et tant mieux...

Fanny Liatard
- Gagarine (vu le 27 juin 2021)
Ciel, il y a un homme sur la photo ! Pas de panique: pour nous offrir l'un des films les plus singuliers de l'année écoulée, la jeune cinéaste aura travaillé en binôme avec Jérémy Trouilh, après déjà deux courts communs et des études en duo sur les bancs de Sciences Po Bordeaux. J'attends la suite avec une certaine envie, a fortiori si le tandem continue de mettre en avant la nouvelle génération d'acteurs. Sympa !

Charlène Favier
- Slalom (vu le 12 juin 2021)
Il fallait sans doute un certain culot pour réaliser un tout premier long sur le thème du harcèlement sexuel dans le milieu du sport pro. Témoignant de faits qu'elle a elle-même subis, la réalisatrice a frappé à la bonne porte en choisissant l'intense Noée Abita comme interprète principale. Il paraît qu'elle prépare désormais un film (biographique) sur Oksana Shachko, cofondatrice du mouvement Femen ! À suivre...

Sophie Deraspe
- Antigone (vu le 19 septembre 2020)
Son choix de donner un visage moderne à la grande figure classique aura-t-elle offert un passeport pour la France au film de la cinéaste québécoise ? Je l'ignore, mais je peux toutefois le supposer. Je note qu'apparemment, ses oeuvres précédentes n'ont pas été distribuées dans notre beau pays francophone et reste à l'affût des suivantes. Idem pour la jeune actrice Nahéma Ricci, très investie dans son rôle !

Zoé Wittock
- Jumbo (vu le 12 juillet 2020)
Après la relecture du théâtre grec, je passe à un tout autre univers ! J'en reviens au cinéma de genre, avec cette fois une réalisatrice belge derrière la caméra d'un premier long-métrage. J'ai déjà dû dire que cette histoire de fille tombée raide dingue d'un manège forain peut difficilement faire l'unanimité, mais cela ne m'empêchera pas d'essayer de retenir le nom de l'artiste. Elle a su titiller ma curiosité...

Florence Miailhe
- La traversée (vu le 4 novembre 2021)
Elle est assurément la plus âgée des réalisatrices citées aujourd'hui. Et alors, me direz-vous ? Même si elle a dû attendre d'avoir 65 ans pour sortir un premier long d'animation, ma dernière "égérie du jour" m'a aussitôt convaincu de son immense talent. Son style graphique est somptueux, au bénéfice du public, saisi entre plaisir et émotion. En réalité, je dirais que ne suis pas tout à fait revenu de ce voyage...

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Une petite conclusion, malgré tout ?

Elle me permet de citer Marie Amiguet, créditée comme coréalisatrice de La panthère des neiges et, dans ce même film, invisible à l'écran. Compte tenu du sujet, c'est presque normal... mais la dimension symbolique de cette "absence" est forte ! Je reparlerai des données chiffrées sur la présence des femmes dans les métiers du cinéma. Même si des entraves sont levées, l'égalité réelle paraît encore loin...

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