vendredi 16 novembre 2018

Toubib or not toubib

Connaissez-vous la PACES ? La Première Année Commune aux Études de Santé est l'une des premières étapes possibles pour être médecin en France. Après de longs mois d'intense bachotage, les étudiants rescapés passent un concours qui les classe et, à son terme, les reçus peuvent choisir leur filière... selon, of course, les places disponibles !

Extrêmement sélectif, ce système pourrait évoluer prochainement. Avant cela, le film Première année se propose de de nous immerger dans le maelström estudiantin, comme pour dénoncer l'absurdité fondamentale d'un dispositif qui, au final, n'empêche pas notre pays de manquer de professionnels de la santé. Pour ce faire, le scénario concentre son propos sur deux garçons, l'un tout jeune bachelier, l'autre inscrit en PACES pour la troisième fois. Benjamin et Antoine sympathisent et travaillent ensemble pour entretenir leur motivation. Non sans humour, le récit nous montre qu'ils restent en concurrence ! Derrière la caméra, Thomas Lilti sait quelque chose du défi XXL auquel ils se confrontent: le réalisateur est aussi médecin généraliste diplômé et, paraît-il, consulte toujours entre deux projets cinéma. Cela rend son propos pertinent et crédible, si ce n'est 100% objectif. D'aucuns ont de fait pu lui reprocher d'être (un peu) trop caricatural...

Je ne veux pas entrer dans le débat du vrai, de l'exagéré et du faux. Si j'ai voulu voir le film, c'est par intérêt pour le sujet, c'est un fait, mais aussi parce que j'avais des espoirs sur son potentiel comique. L'absurde est souvent générateur de drôlerie, non ? Première année est plutôt réussi, de ce point de vue, d'autant que les deux comédiens principaux, Vincent Lacoste et William Lebghil, 25 et 28 ans, rendent leurs personnages attachants (et ce malgré leurs âges "avancés"). Finalement, on n'est pas passé loin d'un excellent programme ! Histoire de chipoter un peu, je déplore quelques défauts d'élocution chez les acteurs et, surtout, des personnages secondaires insipides ou, à tout le moins, très peu développés. Le tout reste sympa, hein ? J'aurais juste bien aimé que la forme, soignée, soit plus aboutie. Qu'on quitte les rivages confortables du feel good movie à la française pour profiter de quelques plans construits avec davantage d'audace. Bon... Thomas Lilti raconte des choses intéressantes: c'est déjà ça. Après quatre longs-métrages et à 42 ans, il pourra encore s'améliorer.

Première année
Film français de Thomas Lilti (2018)

Un aimable divertissement, comme on le dit parfois de ces films dispensables, mais sympathiques. Je l'avais repéré un peu en avance et... j'ai failli le louper au cinéma (ce qui n'aurait pas été très grave). J'insiste sur un point: c'est davantage un film sur un cursus étudiant que sur la jeunesse étudiante. Cédric Klapisch me semble plus à l'aise dans le second registre. Et 13 semestres ? Sympa, mais très discret ! 

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Je vous recommande mes confrères blogueurs Tina et Princécranoir.

14 commentaires:

  1. Donc j'ai cherché, mais finalement j'ai dû décider de ne même pas me donner la peine d'en parler tant je me suis ennuyée... On révise, on passe l'examen, on s'agglutine pour trouver son nom sur l'affiche, on a des problèmes avec papa et maman et rebelote on reprend à zéro.
    Ce film a plu je crois. J'ai bien gigoté sur mon siège en espérant la fin.
    Lacoste j'en peux plus de le voir en étudiant et l'autre dont je ne parviens pas à retenir le nom, je le trouve insipide.

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  2. C'est sûr que ce n'est pas un film d'action trépidante. Le sujet m'a intéressé, malgré tout.
    Je te trouve bien sévère avec les deux jeunots, qui jouent (correctement) ce qu'ils ont à jouer.

    Bon, avec tout ça, il faudrait que je puisse voir "Hippocrate" du même réalisateur !
    Si je me ne me trompe pas, tu l'avais (un peu) plus apprécié, celui-là. À suivre, donc.

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  3. Le sujet m'a intéressé car mon fils est passé par là.
    Les deux jeunots : bof.
    Hippocrate, il y avait Reda… Mais je crois que je n'avais pas bien cru en Vincent en interne. Déjà qu'il faut leur confier notre vie si en plus… Bref.

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  4. Évidemment, si ton fiston est passé par là, je comprends que tout cela te parle.
    C'est vrai aussi que la présence de Reda Kateb parvient à rendre tout film meilleur !

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  5. Reda mérite toujours le détour même dans l'idiot L'amour flou... quoique... non.

    Et je ne cherche pas toujours, l'action trépidante dans un film.

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  6. Moi, j'ai surtout trouvé que ça manquait un peu de cinéma.
    Bon... je suis content de l'avoir vu, mais je pense qu'il ne restera pas dans mes annales.

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  7. Je suis bien de ton avis. Le film est un très bon programme de mise au clair sur la filière. Pas spécialement une comédie mais les deux jeunots apportent leur potentiel sympathique. C'est aussi un film sur la cacophonie de l'orientation, sur la reproduction sociale, un film à thèse comme on en faisait autrefois dont la forme est sans fioriture (aux franges du documentaire) est le fond bien présent.
    Merci pour le lien ! :-)

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  8. Je n'ai pas trop aimé le premier. Trop convenu. Trop répétitif.

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  9. @Princécranoir:

    Ouais, franchement, je les ai trouvés sympa, ces petits jeunes... et assez attachants, à vrai dire.
    Je suis épaté de savoir que Thomas Lilti cumule les deux carrières. J'ai envie de voir ses autres films !

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  10. @GirlyMamie:

    Des défauts que tu retrouveras peut-être dans ce nouveau long-métrage...

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  11. Bonsoir Martin, tu as quand même mis 4 *. Personnellement, j'ai été agréablement surprise par ce film au rythme soutenu comme les études. D'ailleurs, par curiosité, j'ai été consulter sur internet quelques QCM en ligne, c'est incompréhensible. Sinon, j'ai noté que la personne reçue 1ère au concours est une fille. Bonne soirée.

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  12. Oui, mes quatre étoiles correspondent bien au plaisir que j'ai pris à regarder ce film.
    Dans l'ensemble, je dois dire qu'il a été conforme à mes attentes en matière de divertissement.

    Effectivement, la première reçue est une fille. La deuxième aussi, d'ailleurs, sauf erreur.

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  13. Merci pour le lien ! :)
    Oui, c'est vrai que formellement ça manque peut-être un peu de cinéma mais en même temps, les films sociaux sont souvent sujets à ce type d'exercice. Et finalement, y a quand même des petits moments bien pensés dans la mise en scène, même si ca reste humble et discret.
    Dans l'ensemble un film qui m'a plu car je crois qu'il peut aller au-delà de la question du système des études de médecine. Quand on a fait des études, on peut tous se reconnaître ou avoir connu des gens comme les personnages du film, face à leurs doutes, leurs manières de travailler, les différentes confrontations sociales qui les aident ou les empêchent à la réussite. Je regrette juste une fin très naïve et trop optimiste (car honnêtement, BIPPPP JE SPOILE PAS aurait dû gicler).

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  14. Un film social, tu dis ? Mouais. Je ne l'ai pas pris sous cet angle.
    Après, oui, tu as raison: ce qui est montré ne concerne pas seulement la médecine.

    Pas d'accord sur la fin. J'ai aimé le geste, qui parachève selon moi la réconciliation.

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