Je me méfie des bandes-annonces. J'aime pouvoir découvrir un film sans a priori et, autant que faire se peut, je cherche dès lors à éviter tout ce qui pourrait trahir le secret de ce que je vais découvrir. Paradoxe: c'est sa bande-annonce qui m'a conduit à Leave no trace. Visiblement, ce long-métrage est passé sous les radars médiatiques...
Je ne saurai trop vous encourager à lui donner sa chance ! Il repose sur un duo père-fille, joliment interprété par Ben Foster, apprécié dans d'autres films indé américains, et Thomasin Mckenzie, actrice néo-zélandaise (née en 2000). Tom et son papa vivent dans une forêt de l'Oregon, qui est aussi un parc national. Ils sont donc en infraction avec la loi. Malgré leurs efforts pour passer inaperçus, ils finissent par être arrêtés et du coup contraints de revenir à une vie "normale". Les services sociaux leur fournissent une maison, on leur demande d'aller travailler ou de s'inscrire à l'école... et on s'inquiète bien peu de ce qui les a conduits vers la marge. Le scénario de Leave no trace apporte une réponse à cette pseudo-énigme, sans s'arrêter longtemps sur ce détail. Parce qu'il a, tout simplement, autre chose à raconter...
J'aime décidément beaucoup ce cinéma-là, orienté vers l'Amérique ordinaire. Sans esbroufe ni tapage, je le trouve bien plus évocateur que beaucoup d'autres. L'air de rien, il en appelle à nos émotions primaires et fait montre d'empathie pour croquer des personnages souvent abîmés par la vie. Dans le cas particulier qui nous occupe aujourd'hui, la nature intervient par ailleurs comme un élément central du récit, apte à rassembler les hommes autour de valeurs simples et, peut-être, à les sauver. Mais attention: Leave no trace demeure centré sur l'humain, porté de fait par des comédiens inspirés et d'une justesse remarquable. Ils ont su me sortir de mon quotidien ! Les dialogues étant réduits au minimum, tout cela est d'une douceur étonnante et d'une belle sensibilité. À savourer en famille, si possible.
Leave no trace
Film américain de Debra Granik (2018)
Mon premier coup de coeur de l'automne ! Il me donne très envie d'enfin apprécier Winter's bone, le film précédent de la réalisatrice. Avant cela, vous dire que le long-métrage d'aujourd'hui m'en a rappelé d'autres, dont Into the wild serait l'archétype (en plus tragique). Envie de suspense, mais aussi de retour à la nature ? Je vous suggère d'autres latitudes et La forêt de Mogari, Tracks, Comme un avion...
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Ah ! Je ne suis pas seul...
Pascale, elle aussi, est parvenue à voir le film. Et elle en dit du bien !
Je ne saurai trop vous encourager à lui donner sa chance ! Il repose sur un duo père-fille, joliment interprété par Ben Foster, apprécié dans d'autres films indé américains, et Thomasin Mckenzie, actrice néo-zélandaise (née en 2000). Tom et son papa vivent dans une forêt de l'Oregon, qui est aussi un parc national. Ils sont donc en infraction avec la loi. Malgré leurs efforts pour passer inaperçus, ils finissent par être arrêtés et du coup contraints de revenir à une vie "normale". Les services sociaux leur fournissent une maison, on leur demande d'aller travailler ou de s'inscrire à l'école... et on s'inquiète bien peu de ce qui les a conduits vers la marge. Le scénario de Leave no trace apporte une réponse à cette pseudo-énigme, sans s'arrêter longtemps sur ce détail. Parce qu'il a, tout simplement, autre chose à raconter...
J'aime décidément beaucoup ce cinéma-là, orienté vers l'Amérique ordinaire. Sans esbroufe ni tapage, je le trouve bien plus évocateur que beaucoup d'autres. L'air de rien, il en appelle à nos émotions primaires et fait montre d'empathie pour croquer des personnages souvent abîmés par la vie. Dans le cas particulier qui nous occupe aujourd'hui, la nature intervient par ailleurs comme un élément central du récit, apte à rassembler les hommes autour de valeurs simples et, peut-être, à les sauver. Mais attention: Leave no trace demeure centré sur l'humain, porté de fait par des comédiens inspirés et d'une justesse remarquable. Ils ont su me sortir de mon quotidien ! Les dialogues étant réduits au minimum, tout cela est d'une douceur étonnante et d'une belle sensibilité. À savourer en famille, si possible.
Leave no trace
Film américain de Debra Granik (2018)
Mon premier coup de coeur de l'automne ! Il me donne très envie d'enfin apprécier Winter's bone, le film précédent de la réalisatrice. Avant cela, vous dire que le long-métrage d'aujourd'hui m'en a rappelé d'autres, dont Into the wild serait l'archétype (en plus tragique). Envie de suspense, mais aussi de retour à la nature ? Je vous suggère d'autres latitudes et La forêt de Mogari, Tracks, Comme un avion...
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Ah ! Je ne suis pas seul...
Pascale, elle aussi, est parvenue à voir le film. Et elle en dit du bien !
J'en dis GRAND bien car ce film m'a bouleversée.
RépondreSupprimerPétri d'humanité et de bienveillance… ça me retourne complètement.
La jeune Thomasin (prénom aussi original qu'elle est formidable) est vraiment bien.
Et Ben Foster, autrement qu'en bad guy est bouleversant. Il m'a fait pleurer.
J'ai hâte de le voir dans le film de Mélanie.
A voir, sûrement, bien que je n'ai pas vraiment apprécié Winter bone...
RépondreSupprimerAucun rapport : j'ai vu hier soir Mother ! de Darren Aronofsky qui m'a complètement scotchée (comme tous les autres du réalisateur d'ailleurs). Je vois que tu ne l'as pas vu. Si t'as 2 heures à perdre un de ces jours... j'aimerais bien avoir ton avis ! ;)
@Pascale:
RépondreSupprimer"He had to go"... oui, le terme bouleversant n'est pas trop fort.
La jeune actrice est formidable et Ben Foster confirme son grand talent.
Le film de Mélanie Laurent ? Wait and see. J'ai peur que ce soit un peu trop chargé.
@GirlyMamie:
RépondreSupprimerJe ne peux pas te dire ce que je pense de "Winter's bone": je ne l'ai pas vu.
Pas vu non plus "Mother !". Désolé. Tu n'as pas de chance avec moi, aujourd'hui.
Bon... dans les deux cas, une séance de rattrape est très possible. Mais pas pour tout de suite.
Hello Martin. Comme toi j'ai aimé ce film discret et sobre. On ne s'attarde pas sur le pourquoi, c'est le moins qu'on puisse dire. Ce qui compte c'est le comment vivre, en marge, et en marge jusqu'où. Un duo père fille en regards et en tendresse, loin des logorrhées si souvent assénées au cinéma. Un très beau film. J'avais aimé déjà Winter's bone.
RépondreSupprimerRavi d'apprendre que tu as pris du plaisir à voir ce film, mon cher Eeguab !
RépondreSupprimerSa sobriété doit effectivement parfaitement te convenir. Et ces moments qui se passent de mots...
Je n'ai pas encore vu "Winter's bone", mais je place Debra Granik dans ma liste de confiance.
Je ne vais pas faire l'original puisque j'ai adoré moi-aussi ce film. Remarquablement maîtrisé et cohérent de bout en bout. L'émotion sans effet de manche (la musique minimaliste de Hinchliffe suffit à laisser affleurer les moments d'angoisse), un regard sans jugement, un lien indéfectible, c'est beau tout simplement.
RépondreSupprimerRavi qu'il t'ait plu ! J'espère que tu en feras la promotion "chez toi".
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