J'ai hésité longtemps, mais j'ai fini par regarder Le fils de Jean. Faudrait-il que je le regrette ? Sans doute pas. Je dois dire cependant que, dans mes souvenirs, le long-métrage avait reçu un accueil bienveillant de la part de la critique, alors que je l'ai trouvé honnête et réussi dans son genre, mais pas folichon non plus. Je m'explique...
Mathieu apprend un jour que son père biologique vient de mourir. Dans le même temps, il découvre qu'il a deux demi-frères au Canada. Averti par un ami de son géniteur, le jeune homme aimerait pouvoir les rencontrer, lui qui mène pourtant déjà une vie familiale complexe depuis le décès de sa mère et la fin de son histoire avec sa femme. Bon... sur cette base, Le fils de Jean propose une intrigue ancrée dans le réel, à laquelle il est bien sûr possible de se montrer sensible. Nommé au César pour le rôle de Mathieu, Pierre Deladonchamps fait montre de justesse dans son jeu, adoptant une sobriété de bon aloi. Mais, si louable soit-elle, cette retenue finit par handicaper le récit...
C'est un peu cruel de l'exprimer ainsi, mais je dois bien reconnaître que je me suis vite désintéressé du sort de Mathieu. La sympathie dont il est abreuvé par la (quasi-)totalité des autres personnages m'est vite apparue forcée ou tout à fait artificielle, même si je sais pertinemment combien les Québécois peuvent se montrer généreux avec nous autres, les maudits Français ! Autre "souci": j'ai vu arriver la conclusion du scénario une bonne vingtaine de minutes en avance. Résultat: tout cela m'a paru cousu de fil blanc et un peu décevant. Heureusement, les acteurs font le job, avec une mention particulière pour Gabriel Arcand, que j'étais en fait très content de retrouver. Bref, Le fils de Jean ne m'a pas pleinement convaincu, mais demeure un film très recommandable, touchant par sa modestie... j'ai vu pire !
Le fils de Jean
Film français de Philippe Lioret (2016)
Mon bilan est mitigé: avec une bonne idée au départ, le long-métrage cède trop au pathos pour me convaincre tout à fait. Dommage. J'attendais (un peu) mieux du réalisateur de Welcome, film imparfait par bien des aspects, mais que j'avais trouvé plutôt digne et sincère. Si ce sont les liens familiaux qui vous intéressent, je crois préférable de choisir Secrets et mensonges ou Tel père, tel fils, pour tout dire.
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Bien sûr, on peut être d'un autre avis que le mien...
Je vous laisserai donc découvrir ce qu'en ont pensé Pascale et Dasola.
Mathieu apprend un jour que son père biologique vient de mourir. Dans le même temps, il découvre qu'il a deux demi-frères au Canada. Averti par un ami de son géniteur, le jeune homme aimerait pouvoir les rencontrer, lui qui mène pourtant déjà une vie familiale complexe depuis le décès de sa mère et la fin de son histoire avec sa femme. Bon... sur cette base, Le fils de Jean propose une intrigue ancrée dans le réel, à laquelle il est bien sûr possible de se montrer sensible. Nommé au César pour le rôle de Mathieu, Pierre Deladonchamps fait montre de justesse dans son jeu, adoptant une sobriété de bon aloi. Mais, si louable soit-elle, cette retenue finit par handicaper le récit...
Le fils de Jean
Film français de Philippe Lioret (2016)
Mon bilan est mitigé: avec une bonne idée au départ, le long-métrage cède trop au pathos pour me convaincre tout à fait. Dommage. J'attendais (un peu) mieux du réalisateur de Welcome, film imparfait par bien des aspects, mais que j'avais trouvé plutôt digne et sincère. Si ce sont les liens familiaux qui vous intéressent, je crois préférable de choisir Secrets et mensonges ou Tel père, tel fils, pour tout dire.
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Bien sûr, on peut être d'un autre avis que le mien...
Je vous laisserai donc découvrir ce qu'en ont pensé Pascale et Dasola.
Ah j'avais aimé moi. Sa vie part tellement en sucettes que je comprends qu'il cherche à se trouver une famille. Je crois me souvenir qu'un des frères était très hostile et pas du tout accueillant.
RépondreSupprimerGabriel Arcand est merveilleux.
J'aime aussi la retenue de Pierre Deladonchamp.
J'avais DÉTESTÉ Secrets et mensonges. Le comportement et la voix stridente de l'actrice m'étaient insupportables. Je n'avais jamais été touchée. Palme et prix d'interprétation incomprehensibles pour moi. Les Oscars avaient ete plus inspirés en primant Fargo et Frances...
J'ai vu d'autres vies partir bien plus en sucette que celle-là.
RépondreSupprimerMais bon, je comprends ton point de vue. Et je suis d'accord pour Gabriel Arcand.
"Secrets et mensonges"... tu ne partages pas mon enthousiasme. Pas grave.
Juste... je ne compare pas les palmarès de Cannes et des Oscars. Ce sont deux approches différentes.
Et "Fargo" et Frances, alors ? J'adoooore ! Mais c'est un autre sujet.