samedi 11 mars 2017

Écrans magiques

C'est un fait: je suis loin d'avoir exploré toute la richesse du cinéma italien. Je me suis offert dernièrement une jolie séance de rattrapage avec Splendor ! Malgré quelques menus défauts, je suis vite tombé sous le charme de ce récit joli, sincère et agréablement décousu. Peut-être parce qu'il est le fruit du travail d'un vrai grand cinéphile...

Splendor n'est pas que le titre du film. C'est aussi le nom d'un cinéma installé au coeur d'une petite ville d'Italie. Quand l'histoire commence en couleurs, on le voit en train... de fermer. Très vite, un flashback en noir et blanc nous ramène dans les années 30, aux heures difficiles où le personnage principal - Giordano alias Jordan - était l'assistant de son père, exploitant d'un autre cinéma (itinérant, celui-là !). Voilà... quelques lignes (et images) suffisent pour poser le cadre. Pendant un peu moins de deux heures, c'est avec plaisir et bonheur que j'ai suivi les chemins de Jordan - en appréciant de le voir interprété par le grand Marcello Mastroianni. Les deux autres rôles importants, incarnés par Marina Vlady et Massimo Troisi, m'ont paru admirables, eux aussi, et très bien joués, ce qui est encore mieux. Cependant, je crois utile de vous prévenir que le vrai sujet du film demeure sans doute le cinéma lui-même, comme moteur de vie(s)...

Il y a un peu de mélancolie dans l'aura qui entoure le film. J'ai perçu l'ensemble comme un vibrant hommage au septième art, un nombre important d'autres longs-métrages étant d'ailleurs explicitement cités dans les dialogues, mais aussi à l'écran. Techniquement, le montage est vraiment virtuose ! Ce sont précisément ces oeuvres de cinéma qui pourront vous servir de point de repères temporels, l'intrigue elle-même s'autorisant maints allers et retours chronologiques. Finalement, tout ce qui se passe est trop beau pour être vrai. Splendor révèle alors sa nature enchanteresse, dans la juste lignée d'une certaine tradition de ce que j'appelle avec respect le cinéma populaire, toutes époques et tous pays confondus. D'aucuns jugeront la morale de cette histoire assez naïve et elle l'est un peu, c'est vrai. Elle suppose en tout cas qu'on s'y abandonne, sans cynisme aucun. Une larmichette n'est alors pas à exclure au moment de la toute fin...

Splendor
Film italien d'Ettore Scola (1989)

Impossible de ne pas citer Cinema Paradiso comme film comparable aujourd'hui ! Je vous avoue toutefois que j'ai (légèrement) préféré l'oeuvre de Guiseppe Tornatore, vue en salles...  une année plus tôt. Maintenant, pas de doute: j'ai encore pu faire un très beau voyage. Les films qui parlent de cinéma ne manquent pas: The artist, Boulevard du crépuscule, La rose pourpre du Caire, Ed Wood...

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Oui, c'est encore un film pour le Movie Challenge !

Je le retiens pour la catégorie n°9: "Un film européen hors France".

Et si vous tenez à lire un avis un peu plus nuancé...
Un petit clic vous emmène aussitôt pour lire "L'oeil sur l'écran".

8 commentaires:

  1. Jamais vu. Nombreux films sur le cinema, la sale ou les tournages. La nuit américaine, Les ensorcelés, Quinze jours ailleurs, Good morning Babilonia, Stella days, Ave Cesar, La dame sans camélias, Nous nous sommes tant aimés, Fedora, Intervista, Chaplin, Remake Rome ville ouverte. Bonne semaine.

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  2. Merci pour toutes ces références, Signore Eeguab !
    J'en ai beaucoup à rattraper, mais j'en ai aussi quelques-uns déjà vu (et chroniqués).

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  3. Je ne connais pas du tout. Le cinéma italien a bercé ma cinéphilie de jeune fille. Qu'en reste t'il aujourd'hui ???
    Et Marcello...
    Et Massimo cette merveille d'acteur.

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  4. Et Singing in the Rain... qui parle, ô combien... de cinéma. Mais tu peux pas comprendre tu l'as pas vu.

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  5. @Pascale 1:

    Tu seras donc passée à côté de ce film.

    Moi, il m'a plu, mais je suis sûr que c'est loin d'être le meilleur possible. En mode tiède, on va dire qu'il m'aura permis de rattraper un peu mes grosses lacunes du côté italien du cinéma !

    100% d'accord pour Marcello et Massimo ! Marina n'est pas mal non plus, du reste, dans un rôle peut-être un peu caricatural, mais assez tendre aussi. Ton avis m'intéresserait !

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  6. @Pascale 2:

    Pas encore, non. Un jour. Prochain (par définition).
    Je suis sûr grâce à toi que je ne saurai alors être tiède !

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  7. Et un des films qui parle le mieux du cinéma. ..

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