1980. Le numéro 1 du box-office français attire 4.378.430 curieux dans les salles obscures. Le pays n'avait plus vu un score aussi faible pour un long-métrage arrivé en tête des ventes depuis la Libération. Pourtant, je suis sûr que le film est encore inscrit dans l'inconscient collectif. Après tout, il a révélé Sophie Marceau ! Son titre ? La boum.
Je vous parle d'un temps où les adolescents aimaient se retrouver pour danser sur des musiques à la mode, loin du regard des adultes. Où, quand on était un gentil garçon, on ne montrait aucun signe d'énervement si aucune fille n'était venue nous proposer un slow langoureux lors du fameux quart d'heure américain. Où le téléphone était encore si nouveau dans les appartements qu'aucun p'tit jeune n'aurait pu imaginer en avoir un, portable, et s'en servir pour envoyer des photos, de simili-visages aux expressions variées, des messages écrits ou de simples sons. Était-ce le bon temps ? Peut-être bien, oui. Le film est sorti quand j'allais avoir six ans. Je n'ai pas de nostalgie...
La boum nous raconte cette époque et les premiers émois amoureux d'une fille-toute-jeune-femme, Vic, 13 ans. Elle l'entoure de parents sympa, mais juste un peu trop stricts pour oser lui lâcher la bride. Brigitte Fossey et Claude Brasseur, qui les incarnent, sont parfaits. Même chose pour Denise Grey, très juste en arrière-grand-mère délurée et dès lors (presque) toujours disposée à "arranger les coups" de sa descendante la moins expérimentée du côté des sentiments. Allez... les allergiques au sucre et à la guimauve peuvent zapper. Vous êtes encore là ? L'aspect générationnel de ce long-métrage pourrait vous intéresser, même si cette génération n'est pas la vôtre. Accordez-lui donc votre confiance, en toute connaissance de cause ! Pour ma part, je voulais le faire depuis longtemps et je suis content d'y être parvenu devant ma télé, un soir où j'étais de bonne humeur. Dreaaaaaaaaaaaams... are my reality... le tube mythique de la B.O. sent fort la praline, certes, mais colle bien aux images et au scénario. Pourrait-il plaire aux gamines de l'an 2023 ? Je ne sais pas répondre...
La boum
Film de Claude Pinoteau (1980)
Entendons-nous bien: ce récit initiatique s'adresse plutôt aux ados. Aujourd'hui, il apparaît gentiment suranné, mais garde un charme proche de celui de la très jeune Sophie Marceau de cette époque. J'avoue préfèrer "mon" film générationnel à moi: Le péril jeune. Quant aux jeunes amours, elles ont plus d'audace dans Shéhérazade. Pour d'autres tourments, voir aussi Mommy. Et/ou Lola vers la mer !
La boum nous raconte cette époque et les premiers émois amoureux d'une fille-toute-jeune-femme, Vic, 13 ans. Elle l'entoure de parents sympa, mais juste un peu trop stricts pour oser lui lâcher la bride. Brigitte Fossey et Claude Brasseur, qui les incarnent, sont parfaits. Même chose pour Denise Grey, très juste en arrière-grand-mère délurée et dès lors (presque) toujours disposée à "arranger les coups" de sa descendante la moins expérimentée du côté des sentiments. Allez... les allergiques au sucre et à la guimauve peuvent zapper. Vous êtes encore là ? L'aspect générationnel de ce long-métrage pourrait vous intéresser, même si cette génération n'est pas la vôtre. Accordez-lui donc votre confiance, en toute connaissance de cause ! Pour ma part, je voulais le faire depuis longtemps et je suis content d'y être parvenu devant ma télé, un soir où j'étais de bonne humeur. Dreaaaaaaaaaaaams... are my reality... le tube mythique de la B.O. sent fort la praline, certes, mais colle bien aux images et au scénario. Pourrait-il plaire aux gamines de l'an 2023 ? Je ne sais pas répondre...
La boum
Film de Claude Pinoteau (1980)
Entendons-nous bien: ce récit initiatique s'adresse plutôt aux ados. Aujourd'hui, il apparaît gentiment suranné, mais garde un charme proche de celui de la très jeune Sophie Marceau de cette époque. J'avoue préfèrer "mon" film générationnel à moi: Le péril jeune. Quant aux jeunes amours, elles ont plus d'audace dans Shéhérazade. Pour d'autres tourments, voir aussi Mommy. Et/ou Lola vers la mer !
Et oui cela plaît toujours aux ados d'aujourd'hui. Elles ont beau avoir leur téléphone, leur compte Insta, leurs stories, être accro à leur apparence... elles ont aussi toujours des parents (pénibles) qui brident leurs ardeurs, des élans et des émois du coeur, des "soirées" (on ne dit plus boum) et parfois une grand mère qui arrange "les coups". Elles aiment ce film et s'y retrouvent. Grosse différence/nuance... il n'y a plus de slows. C'est vraiment dommage je trouve.
RépondreSupprimerMa Poupée a 14 ans.
Il faudrait que je cherche mon film générationnel. Je suis incapable d'en citer un sans chercher. Dès mes 9 ans j'étais accro aux films de et avec Paul Newman. Et à 5 je commençais à voir et aimer des westerns spaghetti. Je ne suis pas une "référence" :-)))
Après quelques recherches, mes années ados ont été bercées par ces films que j'ai vus en salle : Le parrain, Barry Lyndon, Apocalypse, Deer hunter, Taxi Driver, Une journée particulière...
RépondreSupprimerCôté français : le cercle rouge, le chat, le juge et l'assassin...
Bref, je ne trouve pas à proprement parler de "films d'ados".
@Pascale en témoin de la Poupée :
RépondreSupprimerMerci pour cette longue explication. C'est cool, alors, si le film plaît toujours.
Avec Paul Newman et les westerns spaghetti, je dirais, moi, que tu es une référence du bon goût !
@Pascale et ses films d'ado:
RépondreSupprimerPas mal, quand même, cette liste de films vus en salles au moment de leur sortie.
Tu avais la cinéphilie précoce et tu l'as toujours, jamais démentie. Respect !
Tout cela me donne envie de fouiller un peu l'histoire du cinéma pour enquêter sur les films dédiés aux ados. Je ne suis pas sûr que ce soit arrivé si vite, mais on a parfois des surprises...
Je passe une partie de ma vie à l'observer :-) c'est fascinant. Elle est merveilleuse.
RépondreSupprimerCôté ciné c'est décevant. Très ado : films d'horreur. Mais elle a vu Simone. J'ai du mal à les emmener voir autre chose, son frère et elle, autre chose que ce qui "marche" et certaines comédies françaises que je fuis.
Quand je constate ce que j'allais voir à leur âge, je me dis que ce n'était vraiment pas des films de mon âge mais c'était vraiment ce qui m'attirait. Et encore il me manque toujours Bresson, Tarkovski...
Et tu as raison les films d'ados n'existaient peut-être pas dans les années 70... Je te laisse faire l'enquête :-)
Pour la défense de tes petits, je dois dire qu'à leur âge et même un peu plus grand, je râlais quand mes parents m'emmenaient voir des films français. Mais je me dis aussi que, s'ils n'avaient pas essayé de me convaincre, je n'aurais pas forcément eu cette curiosité aujourd'hui. Il faut parfois du temps avant de venir vers une forme de culture. En tout cas, c'est chouette de pouvoir les emmener au cinéma !
RépondreSupprimerEt c'est bien que tu aies eu accès, à leur âge, aux films qui te plaisaient, même s'ils n'étaient pas "de ton âge". Moi, j'entends souvent de grands discours sur la culture et d'autres sur la jeunesse qui n'y a pas accès autrement qu'à l'école...
Mon enquête sur les films d'ados attendra que j'en vois un autre. Cela viendra peut-être, parce que, pour commencer, j'aimerais bien revoir "Stand by me".
Films d'ados mais sans mièvrerie ? Los Olvidados de Bunuel....Les Seigneurs de Kaufman...et sur un ton plus léger...Breakfast club de Hughes
RépondreSupprimer"Breakfast Club" ? Je l'ai vu, celui-là. Je n'ai pas été emballé...
RépondreSupprimerJe préfère celui que Hugues a réalisé l'année suivante (1986): "La folle journée de Ferris Bueller".
Les deux sont chroniqués sur Mille et une bobines.
@ Pascale
RépondreSupprimerTaxi Driver, Deer Hunter, Apocalypse Now comme coups de coeur d'ados, bonjour les névroses.
Dans les seventies y avait bien quelques "American Graffiti" à se mettre sous la dent, des "Saturday night fever" pour endiabler les pistes, voire des "Carrie au bal du Diable" pour trembler... Films d'ados, pas vraiment (encore que le De Palma...). De jeunes adultes dirons-nous.
@ Martin
Moi j'avais à peine plus que toi quand la Boum est sorti, mais c'est quand même une madeleine. Les modes passaient sans doute moins vite car au milieu des années 80, on dansait encore des slows (et puis "Flashdance" et "Dirty Dancing" sont passés par là). Le tube, lui, ne colle pas qu'aux images, il s'accroche aux tympans comme un chewing-gum dans un appareil dentaire !
Je pense que Pascale et moi étions partis sur une discussion à propos des films adolescents "positifs". Tu as raison pour "American Graffiti". Les deux autres, j'aime aussi, mais ce sont des films durs ! Et je dirais même que les personnages de "Saturday night fever" sont plutôt de jeunes adultes. Bref... je laisse Pascale, si jamais elle nous fait l'honneur de repasser ici, te répondre sur le côté névrosé.
RépondreSupprimerTu l'avais vu en salles, toi, "La boum", à ton âge à peine plus avancé que le mien ? L'ironie du truc étant que j'aurais donc vu "Flashdance" et "Dirty dancing" avant. Complétement d'accord avec toi pour dire que les tubes de cette époque s'accrochent aux tympans. Et je valide aussi ta comparaison, d'autant que j'étais très frustré, en mon temps, d'être... privé de chewing-gum !