Je ne m'y aventurerai pas aujourd'hui, mais il y aurait mille choses intéressantes à raconter sur John Ford. Pour l'heure, je me contente de quelques lignes sur l'un de ses grands films: L'homme tranquille. L'idée, paraît-il, eut du mal à attirer les producteurs hollywoodiens. Bilan: un succès public et, pour Ford, le dernier de ses quatre Oscars !
En France, si mes sources sont exactes, cet opus attira 3,6 millions de curieux dans les salles - d'où le onzième rang du box-office 1952. Sean Thornton, boxeur irlandais parti aux États-Unis, revient au pays natal et rachète le modeste cottage qui appartenait jadis aux siens. Mieux: il tombe amoureux de Mary Kate Danaher, une jeune femme célibataire qui, tradition oblige, vit encore sous le toit de son frère...
Souci: ledit frère comptait lui aussi acquérir la demeure des Thornton pour asseoir un peu plus sa domination de grand propriétaire terrien. Rapidement, une grande rivalité s'installe entre les deux "mâles". Cependant, L'homme tranquille n'a absolument rien d'un drame classique: c'est à la fois une belle histoire d'amour et... une comédie. D'où, à mon sens, deux très bonnes raisons de vraiment l'apprécier. Même si certaines scènes feront peut-être bondir les #MeTooistes radicaux, je dis que l'humanisme fordien fait encore des merveilles. Porté par un impeccable duo Maureen O'Hara / John Wayne, le film est absolument sublime en termes de mise en scène, ses couleurs éclatantes et sa musique faisant beaucoup pour son charme "rétro". Et pas question d'oublier toute la galerie de personnages secondaires !
L'homme tranquille
Film américain de John Ford (1952)
J'insiste: malgré la référence du titre au seul personnage central masculin, je soutiens que le film pourra plaire autant aux femmes qu'aux hommes. Il prouve aussi que John Ford n'était pas qu'un maître du western (La poursuite infernale, La prisonnière du désert). L'amour plus fort que tout ? C'est une très jolie morale, je trouve. C'était aussi celle de Rendez-vous. Ou de L'aventure de Mme Muir...
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Vous aussi, vous voulez y revenir ?
Bien: je vous laisse donc aller fureter chez Ideyvonne, Strum et Lui. Vincent, lui, est un inconditionnel de John Ford: il a donné à son blog le nom du village du film. Et je le pense même épris de son héroïne...
Souci: ledit frère comptait lui aussi acquérir la demeure des Thornton pour asseoir un peu plus sa domination de grand propriétaire terrien. Rapidement, une grande rivalité s'installe entre les deux "mâles". Cependant, L'homme tranquille n'a absolument rien d'un drame classique: c'est à la fois une belle histoire d'amour et... une comédie. D'où, à mon sens, deux très bonnes raisons de vraiment l'apprécier. Même si certaines scènes feront peut-être bondir les #MeTooistes radicaux, je dis que l'humanisme fordien fait encore des merveilles. Porté par un impeccable duo Maureen O'Hara / John Wayne, le film est absolument sublime en termes de mise en scène, ses couleurs éclatantes et sa musique faisant beaucoup pour son charme "rétro". Et pas question d'oublier toute la galerie de personnages secondaires !
L'homme tranquille
Film américain de John Ford (1952)
J'insiste: malgré la référence du titre au seul personnage central masculin, je soutiens que le film pourra plaire autant aux femmes qu'aux hommes. Il prouve aussi que John Ford n'était pas qu'un maître du western (La poursuite infernale, La prisonnière du désert). L'amour plus fort que tout ? C'est une très jolie morale, je trouve. C'était aussi celle de Rendez-vous. Ou de L'aventure de Mme Muir...
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Vous aussi, vous voulez y revenir ?
Bien: je vous laisse donc aller fureter chez Ideyvonne, Strum et Lui. Vincent, lui, est un inconditionnel de John Ford: il a donné à son blog le nom du village du film. Et je le pense même épris de son héroïne...
Il m'arrive parfois de refaire le voyage vers Inisfree. Film magique, tellement beau visuellement. Et John Wayne enfin dans un autre genre. Maureen O Hara tellement rousse, tellment belle dans un rôle de fille soumise c'est amusant.
RépondreSupprimerMais oui le film n'est pas ce qu'on appelle féministe.
Et la scène du baiser reprise dans E.T.
Mrs Muir ♡♡♡♡♡♡
Halala, quel film... Je suis un inconditionnel d'Inisfree. Si l'on ne peut pas dire qu'il s’agisse d'un film féministe (faut pas pousser), le personnage de Maureen O'Hara n'a rien d'une femme soumise.Elle sait ce qu'elle veut et l'obtient, non sans mal. A regarder de près, c'est à un ensemble de compromis que les deux protagonistes doivent accepter pour former, in fine, un couple qui va fonctionner.
RépondreSupprimer@Anonyme (ou disons Pascale):
RépondreSupprimerTu as raison: c'est vraiment un enchantement visuel, ce film. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point. Je n'avais pas fait le rapprochement avec E.T., mais maintenant que tu le dis...
Bon, Mrs Muir, c'est évidemment sans comparaison. Petit scoop bien caché: je devrais d'ailleurs reparler de Gene Tierney dans quelques semaines.
@Vincent:
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire ! Il suffit d'aller sur ton blog pour connaître ta passion irlandaise.
Je n'aurais pas dit non plus que Maureen O'Hara (ou plutôt Mary-Kate Danaher) est une femme soumise.
ATTENTION SPOILERS !!!
N'empêche qu'à un moment, John Wayne (ou plutôt Sean Thornton) la traîne de force pour une confrontation avec le frangin inhospitalier, la jette pour ainsi dire à ses pieds et semble tout près de la répudier.
Et voilà un film que je ne connais pas, mais dont j'ai beaucoup entendu parler. J'en ai un paquet de Ford à rattraper, sachant en plus que je veux déjà revoir ceux que je connais, j'en ai pas fini avec ce cinéaste ! :)
RépondreSupprimerSi cela peut te rassurer, j'ai moi-même pléthore de films de John Ford à découvrir encore.
RépondreSupprimerCelui-là est le septième que je voyais et chroniquais. Le prochain ? Je ne sais pas. Peut-être "La chevauchée fantastique".
Homérique bien sûr. Tu connais mon erinophilie. Le roman de Maurice Walsh est assez peu connu. A bientôt Martin.
RépondreSupprimerBravo tu m'as reconnue.
RépondreSupprimerJ'avais oublié de remplir la fiche de police.
Soumise n'est peut-être pas le bon mot. Mais si je me souviens bien elle sert quand même de bonniche chez son frère je crois. Et je la revois, debout alors que les hommes sont assis et qu'elle sert les seigneurs. Alors oui elle a un fort tempérament et parviendra à ses fins mais si elle n'est pas soumise, elle est assujettie.
@Eeguab:
RépondreSupprimerOui, je connais bien ton erinophilie. Et je crois pouvoir dire que je la partage.
Je ne connais pas, moi non plus, le roman de Maurice Walsh. Mais je suis prêt à parier que tu l'as lu !
@Pascale:
RépondreSupprimerT'as vu comme je suis fort !!! Bon, blague à part, c'est relou, cette histoire de fiche.
Pour ce qui est de "soumise", oui, je dirais plutôt "assujettie". Mais elle ne se laisse pas faire...