mercredi 11 mai 2022

Jacques...

Je l'ai déjà dit ici: je n'aime pas les nécrologies. Je conçois très bien qu'on puisse vouloir rendre hommage à un(e) défunt(e), mais le côté sirupeux et/ou systématique de la démarche peut me gêner, parfois. N'empêche: lorsque j'ai revu - et d'abord entendu - Jacques Perrin dans le film que j'ai présenté hier, ça m'a "fait quelque chose". Oui...

Décédé le 21 avril dernier, le grand acteur-réalisateur-producteur avait dit du cinéma qu'il "précise le regard qu'on a sur les choses". C'est ce qu'il avait soutenu lors d'une rencontre à la Cinémathèque française, tout en ajoutant: "Il est une arme qui a beaucoup de force. Il frappe directement le coeur (...) et laisse une trace indélébile". C'est un propos dans lequel je me retrouve bien: "J'aime cette arme faite de sincérité, de talent - et pas forcément de discours magistral". Jacques Perrin me manquera, probablement. L'adolescent que j'étais se souvient du phénomène Microcosmos, le documentaire qu'il avait produit, consacré aux petites, toutes petites bêtes. 1996...

D'autres vous parleront sans doute mieux de lui que je ne le fais aujourd'hui. Je ne le connais à vrai dire que comme un bel homme aux cheveux blancs et pour une toute petite partie de sa carrière. Ainsi, L'étrangleur, L'honneur d'un capitaine et Le crabe-tambour remontent à la surface. L'écume des jours, aussi, dont les images me reviennent, un peu floues, quand je consulte la page Wikipédia. Cinema Paradiso, enfin, et les baisers de sa magnifique scène de fin. Je n'oublie pas La 317ème section, Les demoiselles de Rochefort, La fille à la valise ou Le désert des Tartares, que je cite en sources supposées de plaisirs futurs. Jacques Perrin est bien vivant, en fait. J'imagine qu'il n'a même pas besoin de moi pour faire sa promotion. C'est pourquoi j'arrête là ! Et demain, je vous parlerai d'autre chose...

4 commentaires:

  1. Je ne fais des rubriques nécros que pour ceux que j'aime et j'essaie de ne pas verser trop de sirop.
    J'ai revu la 317ème section quand il est passé dans le poste récemment : GRAND film.
    J'ai aussi vu les films qui sont dans tes prévisions. Mais... tu nas j'avais vu Les demoiselles ??? Comment c'est possible.
    Dans ce film il est Maxence qui "va en perm' à Nantes... l'astuce est étonnante ".
    J'aimais aussi son côté engagé pour la planète qui est loin d'être négligeable dans sa vie.
    Ses beaux films écolos sont magnifiques.

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  2. @Pascale 1 :
    C'est vrai que tes nécros à toi sont réussies. Moi, l'exercice ne m'inspire guère et renforce ma peine. Je fais de rares exceptions pour les personnalités qui m'ont vraiment marqué : Rochefort et Belmondo hier, Perrin aujourd'hui.

    Et non, je n'ai jamais vu "Les demoiselles de Rochefort", mais ça viendra. J'ai (presque) hâte.

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  3. @Pascale 2 :

    Pas faux. Moi, je parlerai surtout de son charisme.

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