vendredi 4 septembre 2020

Louis et les autres

Je ne sais pas encore si je pourrai la voir: à Paris, depuis le 15 juillet dernier et jusqu'au 31 mai l'an prochain, la Cinémathèque française consacre une exposition à Louis de Funès. Il est le premier acteur choisi pour un événement de ce type... et cela me pousse à réfléchir au(x) cinéma(s) français: celui que j'aime et/ou celui que je regarde !

Les deux sous-ensembles ne se recouvrent pas nécessairement. Parfois, on dit de notre très cher cinéma qu'il est un peu snob. "Auteurisant", en fait, c'est-à-dire davantage alimenté par l'écriture que par l'envie de divertir. Paradoxalement, de nombreux cinéphiles déplorent que nos cinéastes ne soient plus véritablement en mesure d'offrir de bonnes comédies populaires. Moi ? Comme le plus souvent dans ce cas-là, je me situe entre les deux: j'aimerais que le rire s'impose plus souvent dans nos salles, mais je reste fidèle au cinéma français dans ce qu'il a de meilleur. Le choix est quand même large ! Même si je zappe aussi certains gros cartons du box-office national...

Un constat: j'ai parlé des cent premiers films que j'ai vus en 2020. Pour l'instant, les longs-métrages français sont un peu plus nombreux que les américains (33 contre 31). Je crois avoir expliqué récemment que l'idée d'une répartition de l'ensemble de mes découvertes par tiers géographiques - France / États-Unis / Reste du monde - me séduit assez, même si je n'en fais pas un objectif en soi. Les frontières artistiques sont faites pour être dépassées: je tiens à rester ouvert au cinéma européen au sens large, ainsi qu'aux horizons lointains. Évidemment, cela nous éloigne de Louis de Funès, que j'ai déjà cité plusieurs fois dans mes modestes écrits. Je ne néglige pas son poids dans la longue histoire du septième art en France: 14 de ses 118 films ont dépassé les cinq millions d'entrées et, à ce jour, six d'entre eux figurent toujours dans les rangs des 50 plus gros succès nationaux. Impossible d'y échapper: je suis sûr que, tôt ou tard, j'en reparlerai...

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Pas besoin d'attendre pour échanger...

Si ma chronique vous donne matière à réflexion, je suis tout ouïe. Même chose évidemment si vous avez vu l'expo de la Cinémathèque !

4 commentaires:

  1. Il tombe très bien ton article ! D'autant plus qu'il vient compléter celui que je viens de publier sur "La Grande Vadrouille".
    Je me suis rendu à la Cinémathèque pour profiter de cette très riche et ludique expo sur Louis de Funès. Elle nous permet de voyager dans la carrière de l'acteur qui n'a pas toujours connu le succès, loin s'en faut. Tout le monde retient bien sûr ses films des années 60 et 70, lorsqu'il était parvenu au sommet, à déjà cinquante ans passés. Mais avant il y eut la troupe de Dhéry, les Branquignoles, et un nombre incalculable d'apparitions dans des films, entre deux portes, compilées dans un excellent montage à l'entrée de l'expo. Quelques minutes suffisaient à lui permettre de se démarquer. Et puis il y eut le moment Jambier durant "la traversée de Paris". La suite est connue : les gendarmes, Fantomas, les Oury,...
    L'expo permet aussi de mettre cette évolution de carrière en perspective de l'époque et de l'humeur cinéphile (l'expo a quand même trouvé un éloge de Godard pour une prestation de Funès dans un film de ses premiers films !)
    Il faut objectivement admettre que Louis de Funès était un comédien exceptionnel, un des derniers grands burlesques français avec Tati (allez, allons jusqu'à Etaix et Pierre Richard).
    Ai-je oublié de dire qu'il faut absolument passer à la Cinémathèque pour passer un bon moment ? Allez, foutez-moi le camp ou je te tape !

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  2. Alors ça, c'est la grande classe ! Merci, Prince, je ne m'attendais pas à lire quelque chose d'aussi détaillé sur le sujet de l'expo ! Oui, merci, merci, merci !

    Du coup, j'ai bien envie d'aller la voir, cette fameuse expo ! Je ne sais pas encore si j'en aurai l'occasion, mais peut-être que ça peut se tenter en fin d'année. On verra bien.

    Louis de Funès avait effectivement un talent fou, mais on le cantonne parfois à ses grimaces et mimiques. Apparemment, il était très exigeant avec ça, avec lui comme avec les autres, au point d'en devenir péniblement obsessionnel. Merci encore d'avoir apporté un éclairage sur cet événement de la Cinémathèque qui, sans nul doute, permet (et permettra) de nuancer bien des propos !

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  3. J'adore Louis de Funès mais je ne verrai sans doute pas l'expo.
    L'émission "on va déguster" sur France Inter lui était consacrée ce matin. Savoureux.

    Pour ce qui précède je trouve que le cinéma français se perd surtout en grosses comédies franchouillardes auxquelles hélas je ne parviens pas à adhérer. ça ne m'amuse pas du tout. Dernier exemple : belle-fille que je trouve consternant. Je me "force" parfois parce que j'aime rire mais franchement ça ne me tire pas un sourire. Je ne vois pas en quoi le cinéma français est snob.

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  4. Je ne vois qu'assez peu de comédies françaises, en vérité, et surtout pas parmi les récentes. Il y en a bien une dont je parlerai cette semaine, mais c'est plutôt l'exception qui confirme la règle. Et je ne l'ai pas trouvée géniale...

    En revanche, il faudra que je me penche sur les films sérieux de Louis de Funès !

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