C'est une icône des années 80: les Français(es) de ma génération connaissent l'image de Sophie Marceau dansant un slow, un baladeur sur les oreilles. Dreams... are my reality... vous vous souvenez ? Depuis cet instant fondateur, la belle a fait du chemin: en remontant le fil du temps, je reviendrai aujourd'hui sur La fille de d'Artagnan...
D'abord confié à Riccardo Freda, un vieux cinéaste italien spécialiste du genre, ce film échoit à Bertrand Tavernier, alors jugé plus à même de supporter les importantes contraintes physiques d'un tel tournage. Il semblerait que la vie du plateau ait été animée, l'actrice principale jugeant même l'expérience franchement exécrable. Bon... je crains que tout cela ne me réconcilie guère avec Sophie Marceau, jolie fille que je trouve d'un talent réel, mais limité, et souvent prétentieuse. La rumeur dit qu'au vu d'une première mouture, la belle aurait exigé que La fille de d'Artagnan fasse l'objet d'un deuxième montage. Objectif: que son personnage soit dès lors davantage mis en avant. J'ignore s'il existe une autre version, mais dans celle que j'ai vue dernièrement, Eloïse est bel et bien là, dans - presque - chaque plan !
Cela ne fait malheureusement pas de La fille de d'Artagnan un film incontournable. Les chevaux, capes et épées cachent mal un scénario assez convenu, sur fond de complot contre la couronne de France. Autant (re)lire Alexandre Dumas: l'arrivée soudaine d'un élément féminin dans la troupe des mousquetaires s'avère de fait insuffisante pour donner à leurs aventures le souffle épique qu'elles avaient jadis. Reste heureusement le plaisir de retrouver quelques visages familiers de notre grand cinéma populaire, Philippe Noiret et Claude Rich rivalisant de panache avec Sami Frey et Jean-Luc Bideau. Une liste que je complète avec Charlotte Kady, une comédienne que le cinéma semble avoir oubliée, et Luigi Proietti, qui incarne ici un Mazarin manipulateur avec une évidente délectation. Il est vraiment dommage que la scène de course-poursuite du début du film ne se prolonge pas. Le long-métrage semble coincé entre l'envie d'assumer son caractère aventureux et celle de parler - non sans humour - de ses héros vieillissants. Et faute d'un vrai choix, il apparaît quelque peu bancal...
La fille de d'Artagnan
Film français de Bertrand Tavernier (1994)
Pas mauvais, mais pas non plus à la hauteur de mes réelles attentes pour ce type de récit: ma notation demeurera donc assez mesurée. Dans le genre, Bertrand Tavernier a fait mieux des années plus tard avec La princesse de Montpensier (et d'excellents jeunes acteurs). Côté capes et épées, les classiques comme Les trois mousquetaires ou Scaramouche restent encore à mes yeux de GRANDES références !
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Pas convaincu(e)s par mon avis ?
Vous pourrez noter que "L'oeil sur l'écran" est (un peu) moins sévère.
D'abord confié à Riccardo Freda, un vieux cinéaste italien spécialiste du genre, ce film échoit à Bertrand Tavernier, alors jugé plus à même de supporter les importantes contraintes physiques d'un tel tournage. Il semblerait que la vie du plateau ait été animée, l'actrice principale jugeant même l'expérience franchement exécrable. Bon... je crains que tout cela ne me réconcilie guère avec Sophie Marceau, jolie fille que je trouve d'un talent réel, mais limité, et souvent prétentieuse. La rumeur dit qu'au vu d'une première mouture, la belle aurait exigé que La fille de d'Artagnan fasse l'objet d'un deuxième montage. Objectif: que son personnage soit dès lors davantage mis en avant. J'ignore s'il existe une autre version, mais dans celle que j'ai vue dernièrement, Eloïse est bel et bien là, dans - presque - chaque plan !
Cela ne fait malheureusement pas de La fille de d'Artagnan un film incontournable. Les chevaux, capes et épées cachent mal un scénario assez convenu, sur fond de complot contre la couronne de France. Autant (re)lire Alexandre Dumas: l'arrivée soudaine d'un élément féminin dans la troupe des mousquetaires s'avère de fait insuffisante pour donner à leurs aventures le souffle épique qu'elles avaient jadis. Reste heureusement le plaisir de retrouver quelques visages familiers de notre grand cinéma populaire, Philippe Noiret et Claude Rich rivalisant de panache avec Sami Frey et Jean-Luc Bideau. Une liste que je complète avec Charlotte Kady, une comédienne que le cinéma semble avoir oubliée, et Luigi Proietti, qui incarne ici un Mazarin manipulateur avec une évidente délectation. Il est vraiment dommage que la scène de course-poursuite du début du film ne se prolonge pas. Le long-métrage semble coincé entre l'envie d'assumer son caractère aventureux et celle de parler - non sans humour - de ses héros vieillissants. Et faute d'un vrai choix, il apparaît quelque peu bancal...
La fille de d'Artagnan
Film français de Bertrand Tavernier (1994)
Pas mauvais, mais pas non plus à la hauteur de mes réelles attentes pour ce type de récit: ma notation demeurera donc assez mesurée. Dans le genre, Bertrand Tavernier a fait mieux des années plus tard avec La princesse de Montpensier (et d'excellents jeunes acteurs). Côté capes et épées, les classiques comme Les trois mousquetaires ou Scaramouche restent encore à mes yeux de GRANDES références !
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Pas convaincu(e)s par mon avis ?
Vous pourrez noter que "L'oeil sur l'écran" est (un peu) moins sévère.
Hello Martin..je corrige mon commentaire précédent, où j'avais laissé passer une affreuse faute d'ortograf :)
RépondreSupprimer....bancal, c'est l'adjectif que j'utiliserais aussi pour qualifier ce film, plombé par la "prestation" de son actrice principale, pour qui j'ai très peu d'indulgence.
Bon week-end, ami cinéphile !
Hello Martin. Sûr que le côté virevoltant des romans de cape et d'épée (quelle jolie appellation) convient bien à un metteur en scène de comédies musicales comme George Sidney. A bientôt.
RépondreSupprimerTavernier grand cinéphile , (la scène ou Dartagnan s'épanche sur la tombe d'Athos est directement inspirée de la séquence célèbre de « She wore a yellow ribbon » de Ford ou Wayne parle à son épouse décédée) et fan de série B avait en effet proposé la réalisation à Freda spécialiste du genre , ne doutons pas qu'il est aussi fait reference au film de Lewis Allen « les fils des mousquetaires » ou la progéniture des fameux épéistes se lance dans une mission périlleuse , ou le fils de Dartagnan joué par Cornel Wilde et la fille d'Athos jouée par Maureen O'Hara prouvent que bon sang ne saurait mentir...L'histoire ne dit pas si Miss O'Hara fut aussi capricieuse sur le tournage que Mlle Marceau
RépondreSupprimer@Laurent:
RépondreSupprimerSophie Marceau n'est pas si mauvaise comédienne, mais on a l'impression qu'à trop vouloir accaparer la caméra, elle a mis le film de guingois et l'intrigue moins originale qu'on aurait pu l'espérer. Bah... c'est dommage, mais il reste de belles choses. Et je suis fan de Philippe Noiret pour l'éternité !
PS: j'ai profité de ton rectificatif pour supprimer complètement le commentaire "invisible".
@Eeguab:
RépondreSupprimerSalut l'ami. Absolument d'accord avec toi: "Les trois mousquetaires" par Sidney, j'avais adoré !
@CC Rider:
RépondreSupprimerJe crois que je ne me lasserai jamais de vous remercier de partager votre culture cinéphile et de nous permettre, si cela nous tente, de passer d'un film à l'autre en faisant des rapprochements entre les artistes et les époques. Donc, oui, merci !
Je vais tâcher de retenir une de ces nouvelles références en vue des fêtes de fin d'année, qui se prêtent bien, je trouve, à la (re)découverte des films de capes et d'épées.
J'aime beaucoup Sophie Marceau que je trouve vraiment bonne actrice. Hélas elle choisit bien mal ses films. Je ne parle pas de celui-ci qui était distrayant et étonnant dans la filmo de Tavernier. Les "anecdotes" que tu évoques ne la rendent pas sympathiques du tout.
RépondreSupprimerJe n'ai pas souvenir d'avoir vraiment été bluffé par le jeu de Sophie.
RépondreSupprimerAurais-tu un (ou des) exemple(s) à proposer, où son talent irradie la pellicule ?
Je ne suis pas certain qu'elle soit très sympa. Je la trouve souvent un peu pète-sec, à tout le moins.