vendredi 14 septembre 2018

Au service de la France

Pas facile de rivaliser avec James Bond ! Avec 24 épisodes officiels proposés au cinéma, le fameux agent secret est probablement l'espion le plus connu du septième art. Je ne vois aucun personnage français en mesure de rivaliser avec 007, mais je vous propose aujourd'hui d'évoquer un film d'espionnage frenchy, sobrement titré... Espion(s) !

Vincent, ex-étudiant un peu désinvolte, travaille comme bagagiste dans un grand aéroport parisien. Avec un collègue, il a pris l'habitude de fouiller deux ou trois valises de temps en temps, pour y subtiliser quelques objets précieux: montres, bijoux, téléphones ou autres. Astucieuse à défaut d'être honnête, la combine tourne court, un jour où le complice teste un vaporisateur de parfum, le laisse tomber parce que le contenu le brûle et... déclenche une explosion mortelle ! Vincent échappe à la boule de feu, mais pas aux ennuis. Un officier des services de renseignement, qui connaît le passé du jeune homme et sait notamment qu'il est passé par la case Sciences Po, lui propose d'échapper à la justice en travaillant pour les intérêts de la France. Voilà comment notre ami se voit envoyé à Londres, au contact direct d'un homme d'affaires suspecté d'alimenter les réseaux terroristes. Bon... tout ça pour dire que, pour la vraisemblance, vous repasserez !

Espion(s) n'est pourtant pas un mauvais film. Il me paraît possible que vous ayez reconnu, sur ma première image, Guillaume Canet dans le rôle principal: sans emphase, sa prestation reste honorable. Très rapidement, le scénario se développe autour de son histoire d'amour naissante (et ambigüe) avec Claire, l'épouse de sa "cible". Géraldine Pailhas joue très correctement cet autre personnage principal, autour duquel s'articule l'essentiel des rebondissements. Vous y croirez ou non, mais, moi, ce n'est pas sur ce premier aspect que je me suis senti un peu frustré: j'ai surtout trouvé que l'intrigue manquait de rythme et qu'elle était tout de même vraiment prévisible dans son déroulé. En fait, seule sa conclusion, un peu plus ouverte que je ne l'avais imaginé, m'a de ce fait paru légèrement sortir du lot. Au final, je ne me suis ni ennuyé, ni véritablement enthousiasmé. Disons qu'entre romance et espionnage, il aurait fallu faire un choix...

Espion(s)
Film français de Nicolas Saada (2009)

Bon, voilà... ce long-métrage n'est donc bien qu'une demi-réussite. Maintenant, si vous tapez "espionnage" dans le moteur de recherche intégré à ce blog, vous tomberez surtout sur des films anglo-saxons. Aux indécrottables Gaulois, je crois tout de même pouvoir conseiller de (re)voir deux bons films d'Éric Rochant, Les patriotes et Möbius. Au passage, p'tit aveu: je suis curieux de vos propres (p)références ! 

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4 commentaires:

  1. Je crois que je n'avais pas trouvé ça folichon à l'époque.
    Et Géraldine Pailhas me donne de l'urticaire.

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  2. Ce n'est effectivement pas folichon.
    Quant à Géraldine Pailhas, je n'ai pas trouvé de rôle récent où elle soit autre chose que froide.

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  3. Froide triste et immanquablement cocue.
    Je ne l'oublierai jamais lors d'un festival. Elle se battait contre une porte qui refusait de s'ouvrir. C'était impressionnant et hilarant la quantité d'injures qui sortaient de sa bouche, elle qui joue toujours les petites biches effarouchées aux grands yeux écarquillés.
    C'était la minute LDP. Je vais me confesser sur le champ.

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  4. La messe est dite. Je n'ai pas grand-chose à ajouter.

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