River Phoenix n'avait que 23 ans quand, fin octobre 1993, il est mort d'une overdose au cours d'une soirée à Los Angeles. Il avait tourné une quinzaine de films pour le cinéma et quelques autres pour la télé. On m'avait parlé du grand frère de Joaquin comme d'une étoile filante des écrans, intense et lumineuse. Il ne me restait plus qu'à vérifier...
Quand À bout de course a démarré, je me suis vite senti confiant quant à sa capacité à me plaire. Le film suit les pas d'un adolescent américain apparemment très ordinaire, mais qui semble s'inquiéter quand il observe les mouvements d'une voiture dans son quartier. Bientôt, le scénario nous apprendra que Danny est le fils aîné d'Annie et Arthur, un couple traqué depuis de longues années pour le sabotage d'une fabrique de napalm en pleine guerre du Vietnam. Tout l'intérêt du récit est qu'il nous prend alors à contrepied: loin de se concentrer sur la fuite des activistes, il dresse le portrait sensible d'une famille sous tension et, notamment, de ce jeune homme contraint de vivre comme un vrai fugitif alors qu'il n'a absolument rien à se reprocher. Cette histoire n'est pas d'une originalité folle, mais elle est racontée d'une telle façon que je me suis vraiment attaché aux personnages. River Phoenix assure... et c'est tout le casting qui mérite des éloges !
Tout cela vient me confirmer qu'il est bon parfois de regarder un film sans info préalable sur ce qu'ils peut bien raconter. Quand l'audace s'avère payante, la situation est d'autant plus jubilatoire. J'ajoute que, dans le cas présent, j'ai trouvé certaines scènes très belles. J'espère que, si vous pouvez voir ce long-métrage, vous serez émus comme moi de l'amour naissant entre Danny et Lorna, la fille rebelle de l'un de ses profs. Après une jolie séquence de plage, j'en ai adoré une autre tournée au coeur de la nuit, quand les deux jeunes enlacés paraissent avoir chacun adopté un vêtement appartenant à l'autre. J'en passe et des meilleures: les émotions sont si finement abordées qu'il est difficile, si ce n'est presque impossible, de rester indifférent. À bout de course s'inscrit dans la noble tradition du cinéma populaire américain et nous parle de la force de l'engagement, à tous les sens du terme. Je ne vois rien à ajouter, si ce n'est que la fin est superbe !
À bout de course
Film américain de Sidney Lumet (1988)
Je profite de cette conclusion pour saluer de nouveau le travail impeccable de tous les acteurs: Christine Lahti et Judd Hirsch forment un couple de parents convaincant, mais mon coup de coeur ira à Martha Plimpton (Stef dans Les Goonies !), petite amie de rêve. Autre long-métrage sur un acte militant qui "dérape", Night moves pourrait être le pendant obscur du film cité ce jour. À vous d'en juger.
Quand À bout de course a démarré, je me suis vite senti confiant quant à sa capacité à me plaire. Le film suit les pas d'un adolescent américain apparemment très ordinaire, mais qui semble s'inquiéter quand il observe les mouvements d'une voiture dans son quartier. Bientôt, le scénario nous apprendra que Danny est le fils aîné d'Annie et Arthur, un couple traqué depuis de longues années pour le sabotage d'une fabrique de napalm en pleine guerre du Vietnam. Tout l'intérêt du récit est qu'il nous prend alors à contrepied: loin de se concentrer sur la fuite des activistes, il dresse le portrait sensible d'une famille sous tension et, notamment, de ce jeune homme contraint de vivre comme un vrai fugitif alors qu'il n'a absolument rien à se reprocher. Cette histoire n'est pas d'une originalité folle, mais elle est racontée d'une telle façon que je me suis vraiment attaché aux personnages. River Phoenix assure... et c'est tout le casting qui mérite des éloges !
À bout de course
Film américain de Sidney Lumet (1988)
Je profite de cette conclusion pour saluer de nouveau le travail impeccable de tous les acteurs: Christine Lahti et Judd Hirsch forment un couple de parents convaincant, mais mon coup de coeur ira à Martha Plimpton (Stef dans Les Goonies !), petite amie de rêve. Autre long-métrage sur un acte militant qui "dérape", Night moves pourrait être le pendant obscur du film cité ce jour. À vous d'en juger.
J'ai vu la plupart des films avec River Phoenix mais pas celui-ci. Ta note m'en donne envie. ça a l'air très sensible et émouvant.
RépondreSupprimerBonsoir Martin, eh bien moi non plus je n'ai pas vu ce film de S. Lumet. Une lacune qu'il faudrait que je répare un jour. Et sinon, River Phoenix aurait eu 48 ans cette année... Bonne soirée.
RépondreSupprimerHello Martin. Je l'ai vu à sa sortie et ça m'avait emballé. Est-ce que je le reverrai avec autant d'enthousiasme? C'est que j'ai 25 ans de plus. Mais tu as raison et c'est une chose qui ne m'arrive plus jamais, voir un film dont je ne sais rien, et c'est dommage. Heureusement ça m'arrive de temps en temps avec les livres. Je prends un livre au hasard à la Bib. Munic. Le résultat est ... hasardeux et parfois très positif. Sauf que la Bib. est fermée pour grands travaux depuis huit mois.
RépondreSupprimerA + ami.
P.S. Evolution peut-être positive côté ciné local. Espoir.
@Pascale:
RépondreSupprimerUn film "sensible et émouvant"... c'est exactement cela.
Ravi de t'avoir donné envie de le voir. Je pense que tu aimerais.
@Dasola:
RépondreSupprimerJe te souhaite également de réparer cette "lacune". Tu devrais apprécier.
Il est très probable que je chronique d'autres films de Sidney Lumet à l'avenir.
@Eeguab:
RépondreSupprimerNe crois pas que je veuille te vieillir, mais ça fait trente ans, en fait !
Peut-être qu'il faudrait que je t'oriente vers d'autres films dont tu ne sais rien ?
En attendant, ravi de lire que vos soirées cinéma vont peut-être se maintenir.
Je compte évidemment sur toi pour me (NOUS !) en reparler dès que ce sera vraiment confirmé.