Enfant de la Nouvelle Vague, Jean-Pierre Léaud aura 74 ans en mai prochain - le 28, très exactement. J'ai comme l'impression qu'il passe désormais pour l'une des plus importantes figures du patrimoine cinématographique français, ce qui l'entraîne vers la position centrale de quelques films récents. Exemple du jour: Le lion est mort ce soir !
C'est bien la présence de l'ex-interprète d'Antoine Doisnel qui a attiré mon regard vers ce film. Je l'admets: je n'avais jamais entendu parler de son réalisateur, que certains grands connaisseurs du septième art présentent pourtant comme le plus français des cinéastes japonais. Bref... là n'est pas le plus important. Pour dire deux mots du scénario développé ici, je vais me contenter de vous signaler que l'histoire tourne autour d'un vieil acteur, contraint à des vacances forcées depuis que sa partenaire féminine se trouve trop fragile pour jouer. Presque clandestinement, Jean - c'est son prénom - s'efforce alors d'être patient et décide de s'installer... dans une grande maison abandonnée, ayant appartenu à la famille d'une femme qu'il a aimée. Bientôt, ses pérégrinations mélancoliques se trouveront "perturbées" par une bande de gamins, désireux de tourner un petit film amateur et interloqués par le comportement de ce vieux monsieur solitaire...
À vous de découvrir comment s'organise cette étrange cohabitation. Légèrement teinté de fantastique, le long-métrage aborde des sujets sérieux avec beaucoup de tendresse, sans se priver d'être drôle. Malgré quelques minuscules défauts d'élocution, Jean-Pierre Léaud compose avec grâce un personnage touchant, très souvent favorable aux lubies des marmots qui l'entourent. S'agirait-il d'une transmission de flambeau à la (très) jeune génération ? Euh... peut-être pas, non. Contrairement à ce que son titre suggère, Le lion est mort ce soir demeure un film bien vivant, à l'image, en somme, de son acteur principal. À ce titre, la toute dernière image est des plus éloquentes. La beauté de ce récit tient aussi aux couleurs éclatantes des lieux qu'il traverse, à proximité immédiate de la côte méditerranéenne. Tout cela reste du cinéma, oui, mais ressemble à une réalité rêvée. Les mômes, eux, sont très chouettes. En vérité, quelle jolie surprise !
Le lion est mort ce soir
Film français de Nobuhiro Suwa (2018)
Un long-métrage comparable ? Là, comme ça, je n'en vois pas. Désolé. J'espère donc vous avoir donné envie de découvrir celui-là. C'est le but, ma bonne Lucette ! Si vous vous trouvez assez sensibles aux histoires mettant en scène des enfants, le cinéma japonais devrait vous toucher - et ce, grâce à Hirokazu Kore-eda, entre autres. Rendez-vous dans mon index pour (re)voir Nobody knows ou I wish !
C'est bien la présence de l'ex-interprète d'Antoine Doisnel qui a attiré mon regard vers ce film. Je l'admets: je n'avais jamais entendu parler de son réalisateur, que certains grands connaisseurs du septième art présentent pourtant comme le plus français des cinéastes japonais. Bref... là n'est pas le plus important. Pour dire deux mots du scénario développé ici, je vais me contenter de vous signaler que l'histoire tourne autour d'un vieil acteur, contraint à des vacances forcées depuis que sa partenaire féminine se trouve trop fragile pour jouer. Presque clandestinement, Jean - c'est son prénom - s'efforce alors d'être patient et décide de s'installer... dans une grande maison abandonnée, ayant appartenu à la famille d'une femme qu'il a aimée. Bientôt, ses pérégrinations mélancoliques se trouveront "perturbées" par une bande de gamins, désireux de tourner un petit film amateur et interloqués par le comportement de ce vieux monsieur solitaire...
À vous de découvrir comment s'organise cette étrange cohabitation. Légèrement teinté de fantastique, le long-métrage aborde des sujets sérieux avec beaucoup de tendresse, sans se priver d'être drôle. Malgré quelques minuscules défauts d'élocution, Jean-Pierre Léaud compose avec grâce un personnage touchant, très souvent favorable aux lubies des marmots qui l'entourent. S'agirait-il d'une transmission de flambeau à la (très) jeune génération ? Euh... peut-être pas, non. Contrairement à ce que son titre suggère, Le lion est mort ce soir demeure un film bien vivant, à l'image, en somme, de son acteur principal. À ce titre, la toute dernière image est des plus éloquentes. La beauté de ce récit tient aussi aux couleurs éclatantes des lieux qu'il traverse, à proximité immédiate de la côte méditerranéenne. Tout cela reste du cinéma, oui, mais ressemble à une réalité rêvée. Les mômes, eux, sont très chouettes. En vérité, quelle jolie surprise !
Le lion est mort ce soir
Film français de Nobuhiro Suwa (2018)
Un long-métrage comparable ? Là, comme ça, je n'en vois pas. Désolé. J'espère donc vous avoir donné envie de découvrir celui-là. C'est le but, ma bonne Lucette ! Si vous vous trouvez assez sensibles aux histoires mettant en scène des enfants, le cinéma japonais devrait vous toucher - et ce, grâce à Hirokazu Kore-eda, entre autres. Rendez-vous dans mon index pour (re)voir Nobody knows ou I wish !
A première vue (sans chercher sa filmo) je ne connais ce réalisateur.
RépondreSupprimerJe n'ai pas vu ce film ni celui ou il est Louis XIV que tu as vu je crois... alors que Jean Pierre Leaud est un acteur que je vénère.
Son nom suffit à impressionner. C'est rare.
J'espère remédier à ces lacunes impardonnables lors d'un festival ou une rétrospective, pour qui se prétend cinéphile.
Je n'ai pas de vénération pour le vieux lion.
RépondreSupprimerCela dit, j'ai effectivement vu (et présenté !) son film précédent: "La mort de Louis XIV".
Il y est très bon, dans un tout autre genre.
Tout cela finira bien par me pousser à revoir "Les 400 coups" !
J'aimerais aussi voir d'autres films de Jean-Pierre Léaud sans François Truffaut. Des suggestions ?
Oui vénérer est excessif. Disons qu'il m'impressionne fort. J'aime sa façon d'être sans y être et sa diction unique que certains excècrent tant c'est étrange.
RépondreSupprimerDans les Godard et les Kaurusmaki il est toujours étonnant mais il a rarement le 1er rôle. Les titres m'échappent sans faire de recherche.
J'ai engagé un tueur il me semble était etonnant comme don titre le laisse supposer.
Récemment dans M de Sara Forestier il m'a encore estomaquée.
Les 400 coups sont un coup de maître. Et pour la dernière scène je n'ai pas de mot, la musique, sa course (j'ai cru qu'il allait se suicider) et ce regard...
Oui, cette diction particulière déroute pas mal de gens. Moi, ça passe.
RépondreSupprimerMerci de me rappeler l'existence de "J'ai engagé un tueur". J'avais oublié les Kaurismäki !
Mais bon... il est certain qu'il faudra bien que je replonge un jour avec Antoine Doisnel !
Très curieuse carrière que celle de JPL. Toujours à la marge, souvent des films intéressants. Mais bien sûr il restera Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel... un gars gouailleur et une suite de cinq films(dont un court) sans égal. A + Martin.
RépondreSupprimerNous sommes d'accord, mon cher Eeguab !
RépondreSupprimer"Toujours à la marge", c'est une posture que j'aime bien.