Je ne joindrai pas ma voix au concert de louanges que j'ai entendu vis-à-vis de A touch of zen. Il est possible que je sois passé "à côté" de quelque chose, mais ce wu xia pian taïwanais m'a plutôt déçu. Pourtant, nombreux sont ceux qui en parlent comme d'un film précurseur. D'où, d'ailleurs, mon ennui à ne pas me montrer séduit...
Dans la Chine de la dynastie Ming, ou disons autour du 16ème siècle de l'ère chrétienne, un écrivain et peintre public n'a aucune ambition professionnelle supérieure et vit toujours chez sa mère, à l'âge avancé de 31 ans. Courageux, mais pas téméraire, il se laisse impressionner par une bâtisse voisine de sa maison, une citadelle abandonnée et qu'on dit hantée. Après d'assez longues scènes d'exposition de ce contexte, nous pouvons ensuite faire connaissance avec l'autre personnage central du film: une femme dont le père a été assassiné et qui se retrouve elle-même pourchassée par la police impériale. Le duo se forme et, plus tard, se transforme en quatuor...
Le truc, c'est que je n'ai pas été sensible à la petite musique du film. Long de presque trois heures, il m'a fait attendre plus de 50 minutes avant sa première chorégraphie d'arts martiaux. J'ai eu l'espoir alors qu'il devienne ENFIN une sorte de western oriental, mais en vain ! Rapidement, je me suis désintéressé du sort de ses personnages, d'autant plus que je l'ai trouvé confus. Confus, je le suis moi aussi pour celles et ceux d'entre vous qui apprécient les films de sabre asiatiques, mais, quand bien même je tiendrais compte de son âge avancé, je dois dire pour être honnête que ce fameux A touch of zen n'a jamais déclenché mon enthousiasme. Je note que j'ai pu le voir d'un seul bloc, alors qu'il était initialement découpé en deux parties. Bon... exceptés quelques jolis décors, des jeux d'acteurs et une mise en scène plutôt corrects et des joutes bien orchestrées, vous aurez sans doute compris que tout cela m'a laissé sur ma faim. Dommage...
A touch of zen
Film taïwanais de King Hu (1971)
On dit que ce n'est pas le plus traditionnel et qu'il a même été écrit pour le public occidental, mais je crois bien que je vais continuer d'admirer le cultissime Tigre et dragon ! En attendant sa chronique sur ces pages, je vous renvoie également vers l'un de mes textes écrits cette année, à propos de The assassin. Si le wu xia pian titille vos rétines, vous pourriez aussi apprécier L'empereur et l'assassin...
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Je connais une chanceuse...
J'ai vu le film sur Arte+7. Dasola, elle, l'avait découvert au cinéma ! Moi, dépité, je n'ai même pas eu l'opportunité de m'essayer à la VO...
Dans la Chine de la dynastie Ming, ou disons autour du 16ème siècle de l'ère chrétienne, un écrivain et peintre public n'a aucune ambition professionnelle supérieure et vit toujours chez sa mère, à l'âge avancé de 31 ans. Courageux, mais pas téméraire, il se laisse impressionner par une bâtisse voisine de sa maison, une citadelle abandonnée et qu'on dit hantée. Après d'assez longues scènes d'exposition de ce contexte, nous pouvons ensuite faire connaissance avec l'autre personnage central du film: une femme dont le père a été assassiné et qui se retrouve elle-même pourchassée par la police impériale. Le duo se forme et, plus tard, se transforme en quatuor...
Le truc, c'est que je n'ai pas été sensible à la petite musique du film. Long de presque trois heures, il m'a fait attendre plus de 50 minutes avant sa première chorégraphie d'arts martiaux. J'ai eu l'espoir alors qu'il devienne ENFIN une sorte de western oriental, mais en vain ! Rapidement, je me suis désintéressé du sort de ses personnages, d'autant plus que je l'ai trouvé confus. Confus, je le suis moi aussi pour celles et ceux d'entre vous qui apprécient les films de sabre asiatiques, mais, quand bien même je tiendrais compte de son âge avancé, je dois dire pour être honnête que ce fameux A touch of zen n'a jamais déclenché mon enthousiasme. Je note que j'ai pu le voir d'un seul bloc, alors qu'il était initialement découpé en deux parties. Bon... exceptés quelques jolis décors, des jeux d'acteurs et une mise en scène plutôt corrects et des joutes bien orchestrées, vous aurez sans doute compris que tout cela m'a laissé sur ma faim. Dommage...
A touch of zen
Film taïwanais de King Hu (1971)
On dit que ce n'est pas le plus traditionnel et qu'il a même été écrit pour le public occidental, mais je crois bien que je vais continuer d'admirer le cultissime Tigre et dragon ! En attendant sa chronique sur ces pages, je vous renvoie également vers l'un de mes textes écrits cette année, à propos de The assassin. Si le wu xia pian titille vos rétines, vous pourriez aussi apprécier L'empereur et l'assassin...
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Je connais une chanceuse...
J'ai vu le film sur Arte+7. Dasola, elle, l'avait découvert au cinéma ! Moi, dépité, je n'ai même pas eu l'opportunité de m'essayer à la VO...
Bonjour Martin, j'avais donc vu en effet ce film en salle mais je l'ai trouvé long. J'ai vu moi aussi de meilleurs films de ce type depuis. Merci de m'avoir citée. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerPour ma part, des années après l'avoir vu, c'est la beauté formelle du film dont je me souviens. Visuellement, c'est beau. L'ouverture dans la montagne est très belle, avec une lumière pure et des compositions de plan qui font regarder la nature attentivement. De cette beauté découle un sentiment de sérénité orientale (du moins est-ce ce que j'ai ressenti) où le kung-fu est secondaire, presque de trop. Et cette étonnante apparition de Bouddha à la fin (rien à voir effectivement avec le romantique et occidental Tigre et Dragon, que j'aime bien par ailleurs). Mais je comprends que le film puisse ennuyer si on n'est pas plus sensible que cela à son esthétique et son atmosphère surannée.
RépondreSupprimerStrum
@Dasola:
RépondreSupprimerBonjour. Je pense que je l'aurais mieux apprécié sur grand écran, puisqu'alors, je n'aurais pas pu me laisser déconcentrer par autre chose. Tant pis...
@Strum:
RépondreSupprimerJustement, cette beauté formelle... je m'attendais à ce qu'elle soit encore plus ostensible. Je ne l'ai ressentie qu'en de trop rares occasions. Autre effet de la découverte d'un film sur un écran télé, peut-être. Il faudra sans doute que je puisse voir d'autres films du genre et de cette période pour savoir si cela peut vraiment me plaire (ou non).
Il est vrai que les autres wu xia pian que je connais sont de facture récente...
Pas sûr que les autres wu xia pian de l'époque te plaisent, mais sache qu'on y trouve habituellement beaucoup plus de combats et d'humour, avec une narration qui va vite, que dans Touch of Zen qui est un film assez à part. Si tu veux tester d'autres films du genre, je conseille ceux avec Gordon Liu (la 36e chambre de Shaolin, Les 8 diagrammes de Wu-lang (mon préféré), etc.).
RépondreSupprimerJe suis passée à côté également. Pour reprendre Strum, je l'ai trouvé très beau visuellement (à ce niveau, la restauration de ce film est d'une grande réussite). Mais je suis restée à l'extérieur du film, dont je n'ai finalement vu que la première partie, et encore, je me suis assoupie plusieurs fois pendant ma vision. Du coup, n'ayant aucune envie de revoir cette première partie avant d'entamer la deuxième, et bien je l'ai purement et simplement zappé. En même temps, à te lire, si je n'avais pas trouvé mon compte dans la première partie, cela ne risquait pas de changer avec la deuxième. Pas de regret donc :)
RépondreSupprimerPour compléter vos connaissances en Wu xia pian , quelques classiques :
RépondreSupprimer"la rage du tigre" de Chang Cheh, "l'hirondelle d'or" de King Hu et" les griffes de jade " de Ho Meng Hua tous deux avec la sublime Chen Pei Pei...Après ces visionnages votre technique du ""tigre volant" devrait progresser considérablement...
@Strum:
RépondreSupprimerJe ne ferme pas tout à fait la porte à d'autres découvertes de cette école du cinéma asiatique. Merci beaucoup pour tes précieux conseils ! Ce n'est pas une priorité absolue pour moi, mais il est très probable que je verrai certains de ces films.
@Sentinelle:
RépondreSupprimerIl est très rare que je m'endorme devant un film, pour ma part, et je m'efforce toujours de voir un long-métrage jusqu'au bout (et si possible en une seule fois). Mais bon, pas question de t'accabler de reproches: je peux comprendre que tu aies décroché, puisqu'effectivement, moi aussi, j'ai bien eu du mal à tenir la distance sur ce coup-là. Bref...
@CC Rider:
RépondreSupprimerHeureux de vous lire, cher ami, ça faisait longtemps que je n'avais suscité l'un de vos précieux commentaires. Cette liste complémentaire m'ouvre bien des horizons. Comme je l'ai fait pour Strum juste au-dessus, je vous remercie humblement de veiller à ma meilleure connaissance de l'esprit cinématographico-martial !