Les films avec Robin Williams gardent pour moi un goût d'enfance. L'immense talent de ce cher poète disparu n'est pas en cause: il s'agit simplement de mon constat que l'acteur était entré dans mon viseur quand j'étais encore bien jeune. Revoir alors Good morning, Vietnam m'aura donc vite révélé que j'avais presque tout oublié du scénario...
Ne vous torturez pas les méninges: je vais vous raconter. L'histoire écrite par un dénommé Mich Markowitz est celle d'un soldat de l'armée américaine, envoyé à Saïgon en 1965 pour tenir le micro d'une radio destinée aux troupes US engagées dans la guerre du Vietnam. Problème: loin de l'exécutant docile rêvé par ses supérieurs, l'homme est en réalité un trublion de première classe, qui multiplie les blagues douteuses et les imitations politiques à l'antenne ! Son admiration naïve des femmes asiatiques l'inciterait même à prendre la défense des civils. Good morning, Vietnam, film pacifiste ? Pas sûr. Disons que, sans être occulté, l'aspect militaire reste souvent hors-champ...
Le film suggère tout de même que la guerre est une absurdité. Finalement, il est construit en deux parties: la seconde adopte un ton plus grave que la première. Au départ, Robin Williams nous réserve un show incroyable, presque outrancier, et démontre des capacités folles dans le domaine du pur délire. En VO, la mitraillette verbale m'est apparue presque incompréhensible sans recours aux sous-titres. Le contraste avec la suite est saisissant et nous amène tout à coup vers la réalité de ces terribles années. Good morning, Vietnam en a parfois l'allure et le rythme, mais n'est évidemment pas une comédie. Les acteurs sont souvent bons - une mention pour Forest Whitaker. J'ai donc passé un assez bon moment. Je ne mets qu'un petit bémol pour faire état de l'angélisme de certaines situations. Rien d'indécent.
Good morning, Vietnam
Film américain de Barry Levinson (1987)
Tourné en Thaïlande, le long-métrage n'a pas la force émotionnelle d'autres oeuvres sur le conflit vietnamien, mais je crois pouvoir dire qu'il n'a pas non plus la prétention de rivaliser. Bon point: il me paraît accessible à un large public, dont les préadolescents font partie. Envie d'autre chose ? Les films sur le Vietnam sont légion. Les visiteurs garde ma préférence sur le traumatisme de la jeunesse américaine...
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Pour aller plus loin...
Vous avez le choix: la chronique de Lui et/ou les images d'Ideyvonne.
Ne vous torturez pas les méninges: je vais vous raconter. L'histoire écrite par un dénommé Mich Markowitz est celle d'un soldat de l'armée américaine, envoyé à Saïgon en 1965 pour tenir le micro d'une radio destinée aux troupes US engagées dans la guerre du Vietnam. Problème: loin de l'exécutant docile rêvé par ses supérieurs, l'homme est en réalité un trublion de première classe, qui multiplie les blagues douteuses et les imitations politiques à l'antenne ! Son admiration naïve des femmes asiatiques l'inciterait même à prendre la défense des civils. Good morning, Vietnam, film pacifiste ? Pas sûr. Disons que, sans être occulté, l'aspect militaire reste souvent hors-champ...
Le film suggère tout de même que la guerre est une absurdité. Finalement, il est construit en deux parties: la seconde adopte un ton plus grave que la première. Au départ, Robin Williams nous réserve un show incroyable, presque outrancier, et démontre des capacités folles dans le domaine du pur délire. En VO, la mitraillette verbale m'est apparue presque incompréhensible sans recours aux sous-titres. Le contraste avec la suite est saisissant et nous amène tout à coup vers la réalité de ces terribles années. Good morning, Vietnam en a parfois l'allure et le rythme, mais n'est évidemment pas une comédie. Les acteurs sont souvent bons - une mention pour Forest Whitaker. J'ai donc passé un assez bon moment. Je ne mets qu'un petit bémol pour faire état de l'angélisme de certaines situations. Rien d'indécent.
Good morning, Vietnam
Film américain de Barry Levinson (1987)
Tourné en Thaïlande, le long-métrage n'a pas la force émotionnelle d'autres oeuvres sur le conflit vietnamien, mais je crois pouvoir dire qu'il n'a pas non plus la prétention de rivaliser. Bon point: il me paraît accessible à un large public, dont les préadolescents font partie. Envie d'autre chose ? Les films sur le Vietnam sont légion. Les visiteurs garde ma préférence sur le traumatisme de la jeunesse américaine...
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Pour aller plus loin...
Vous avez le choix: la chronique de Lui et/ou les images d'Ideyvonne.
Joli film & B.O kivabien .
RépondreSupprimerUn beau film, porté par un grand Robin Williams. Diable, qu'il nous manque !
RépondreSupprimer"Goooooood mooooooorning Vietnaaaaaaam"
RépondreSupprimerOh que oui il me manque aussi !
@Ronnie:
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi sur la BO, que je n'avais pas mentionnée, mais qui colle parfaitement au film.
@Laurent:
RépondreSupprimerNous sommes en tous points d'accord, l'ami ! Je me console en (re)voyant ces films. Le Barry de "The fisher king" est avec moi depuis longtemps et, je crois, ce n'est pas demain qu'il m'abandonnera.
@Ideyvonne:
RépondreSupprimerHeureusement qu'il nous a laissé une belle filmographie, dont quelques très grands films, à voir et revoir ! C'est vrai aussi qu'il est irremplaçable...
Un film qui véhicule de bonnes ondes - même si la seconde partie est en effet plus sombre. Très jolie critique soit dit en passant.
RépondreSupprimerJ'avoue en plus me souvenir de l'angélisme. Mais j'avais trouvé qu'à sa manière ce film en disait beaucoup sur le Vietnam, à sa manière. Robin Williams, acteur venu du cabaret est formidable. Je pense que Les visiteurs, c'est vrai, mais aussi Jardins de pierre de Coppola sont des films très forts sur le sujet. Ils m'intéressent même plus que Full metal... ou Platoon. A bientôt.
RépondreSupprimerEt bien te voilà tiède, toi que je trouve souvent indulgent.
RépondreSupprimerCe film, je ne m'en lasse pas. J'ai dû le voir... je compte pas, j'aime.
Le show de Robin est époustouflant, fatigant certes mais inimitable et jubilatoire.
J'aime quand il dit un truc comme : "une pub citroën" quand son supérieur lui demande ce qu'évoquent pour lui ses galons.
Et quand il sursaute quand il se fait engueuler.
Mais lorsqu'il rencontre le jeu viet et sa sœur, que d'émotion !!! Bordel, ce type là, c'est de l'émotion en barre. J'en pleurerais encore de savoir comment il a fini... Et sa femme qui dit : « Ce matin, j'ai perdu mon mari et mon meilleur ami... J'ai le cœur brisé »
Ce film est puissant, l'amour, la guerre, l'amitié, la mort. C'est BEAU.
Et puis, que c'est drôle
Et Forrest W. qui est parti en couilles depuis longtemps était drôle, lorsqu'il dit : "j'ai vu ma vie défiler... je me suis emmerdé".
@2flics:
RépondreSupprimerMerci ! Je trouve quand même que la mélancolie l'emporte sur l'ensemble du film. Cela dit, tu as raison aussi: de bonnes ondes circulent également et il y a un souffle d'espoir, là-dedans.
@Eeguab:
RépondreSupprimerJe ne sais pas si j'ai bien fait de choisir le terme "angélisme", mais on va dire que j'ai été un peu gêné par certains aspects de la première partie où, parfois, j'ai eu l'impression que la guerre était tournée en dérision, qu'elle était présentée comme une affaire peu sérieuse. Simple ressenti de ma part, bien sûr, qui n'est pas forcément perçu comme tel par d'autres spectateurs. Le film bascule d'après moi (et gagne en puissance) lors des scènes muettes sur la musique de Louis Armstrong.
Merci à toi d'avoir cité quelques autres références, dont ce "Jardins de pierre" dont... je n'avais jamais entendu parler !
@Pascale:
RépondreSupprimerTout à fait d'accord pour saluer le travail de Robin Williams sur ce film: il est souvent drôle, en effet, et toujours dans le bon ton. Le clown parfait, d'après moi, qui sait aussi bien faire rire et pleurer, ce qui n'est pas donné à tout le monde, loin de là.
Sur le fait que le film soit puissant parce qu'on y parle de la guerre, d'accord aussi, mais j'ai eu le sentiment premier qu'on plaignait les GI et pas trop les populations civiles vietnamiennes. Cela s'est un peu mieux équilibré ensuite, dans mon ressenti, mais c'est sans doute ce qui fait que mon avis est plus tiède que le tien.
Forest Whitaker est très bien, je trouve, et c'est vrai qu'il ne l'est plus toujours avec autant de constance. M'enfin... je pardonne beaucoup au "Bird" de Clint Eastwood et au "Ghost dog" de Jim Jarmusch !
Un film que je voudrais bien revoir. Il est dans ma liste... pff...
RépondreSupprimerPour Forrest effectivement depuis Bird et Ghost Dog...
RépondreSupprimerIl fait partie des acteurs très surestimés dont les grands rôles semblent être des erreurs...
Je l'avais beaucoup aimé aussi dans Phone chéplukoi, le film où Colin Farrell est enfermé dans une cabine téléphonique.
@Chonchon:
RépondreSupprimerNe soupire pas ! Regarde-le ! Je vais surveiller ça pour réagir à ta future chronique.
@Pascale:
RépondreSupprimerJe ne dirais pas que Forest Whitaker est surestimé, moi, mais plutôt qu'il n'est pas toujours aussi exigeant sur ses choix de films. Je n'ai pas vu "Phone game", mais je note ça dans un coin de ma tête. Merci du bon tuyau !