Il paraît que rien n'est plus cher au cinéma que de tourner sur l'eau. D'après Wikipédia, La vie aquatique reste le film le plus coûteux parmi les huit qu'a réalisés Wes Anderson. Il a aussi la fantaisie habituelle des oeuvres du cinéaste et nous entraîne dans le sillage d'un pseudo-commandant Cousteau - un hommage est d'ailleurs rendu au vrai. Nous voilà partis à la chasse au requin-jaguar, moussaillons !
Inutile de chercher dans votre dictionnaire des espèces: ce poisson des grands fonds... n'existe pas ! Mais puisque tout demeure possible au cinéma, c'est bien avec le fol espoir de le rencontrer quand même que j'ai embarqué en compagnie de Steve Zissou et de son équipage. Premier constat: certains des membres les plus éminents de la famille artistique de Wes Anderson étaient fidèles au poste, à l'image évidemment du quasi-incontournable Bill Murray dans la rôle principal. C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé d'autres visages connus et bien aimés: Anjelica Huston, Owen Wilson, Jeff Goldblum ou Willem Dafoe. Ajoutez-y Cate Blanchett: un casting très classieux ! Sur la forme, La vie aquatique ne ressemble à rien d'autre. Le soin porté à la représentation de cet imaginaire est un régal pour les yeux.
Pour être honnête, je dirais que Wes Anderson peut mieux faire ! Visuellement irréprochable, le film manque peut-être d'un soupçon d'éclat pour être une véritable merveille visuelle. Sur le plan scénaristique, maintenant, j'aime autant dire que La vie aquatique peut dérouter. Coécrite avec Noah Baumbach, l'histoire dépasse largement la longue litanie des péripéties - pourtant nombreuses - survenues à bord du Belafonte. Il est aussi question d'une relation père-fils compliqué et du deuil d'un vieil ami disparu. Le côté absurde de certaines situations prête plus à sourire qu'à pleurer, cela dit. Ainsi que je l'ai lu, le long-métrage échappe à toute standardisation hollywoodienne et c'est finalement ce qui le rend sympathique. Quelque part en haute mer, on gardera aussi une oreille attentive pour le chanteur brésilien Seu Jorge et plusieurs tubes de David Bowie repris en portugais. Le fil rouge d'un objet de cinéma plutôt décalé...
La vie aquatique
Film américain de Wes Anderson (2004)
Les trois derniers films du cinéaste sont chroniqués sur le blog ! J'insiste une seconde pour dire que je les ai préférés, en soulignant toutefois que je n'ai rien vu d'infamant dans cet opus d'aujourd'hui. L'étrange mélancolie qui y cohabite avec l'humour le plus absurde signe une marque de fabrique: j'apprécie et lui vois peu d'équivalent. Pour Bill Murray, je conseille Un jour sans fin ou Broken flowers...
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Sans surprise, d'autres que moi ont pris la mer...
C'est notamment le cas de Pascale, qui parle du film, elle aussi.
Inutile de chercher dans votre dictionnaire des espèces: ce poisson des grands fonds... n'existe pas ! Mais puisque tout demeure possible au cinéma, c'est bien avec le fol espoir de le rencontrer quand même que j'ai embarqué en compagnie de Steve Zissou et de son équipage. Premier constat: certains des membres les plus éminents de la famille artistique de Wes Anderson étaient fidèles au poste, à l'image évidemment du quasi-incontournable Bill Murray dans la rôle principal. C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé d'autres visages connus et bien aimés: Anjelica Huston, Owen Wilson, Jeff Goldblum ou Willem Dafoe. Ajoutez-y Cate Blanchett: un casting très classieux ! Sur la forme, La vie aquatique ne ressemble à rien d'autre. Le soin porté à la représentation de cet imaginaire est un régal pour les yeux.
Pour être honnête, je dirais que Wes Anderson peut mieux faire ! Visuellement irréprochable, le film manque peut-être d'un soupçon d'éclat pour être une véritable merveille visuelle. Sur le plan scénaristique, maintenant, j'aime autant dire que La vie aquatique peut dérouter. Coécrite avec Noah Baumbach, l'histoire dépasse largement la longue litanie des péripéties - pourtant nombreuses - survenues à bord du Belafonte. Il est aussi question d'une relation père-fils compliqué et du deuil d'un vieil ami disparu. Le côté absurde de certaines situations prête plus à sourire qu'à pleurer, cela dit. Ainsi que je l'ai lu, le long-métrage échappe à toute standardisation hollywoodienne et c'est finalement ce qui le rend sympathique. Quelque part en haute mer, on gardera aussi une oreille attentive pour le chanteur brésilien Seu Jorge et plusieurs tubes de David Bowie repris en portugais. Le fil rouge d'un objet de cinéma plutôt décalé...
La vie aquatique
Film américain de Wes Anderson (2004)
Les trois derniers films du cinéaste sont chroniqués sur le blog ! J'insiste une seconde pour dire que je les ai préférés, en soulignant toutefois que je n'ai rien vu d'infamant dans cet opus d'aujourd'hui. L'étrange mélancolie qui y cohabite avec l'humour le plus absurde signe une marque de fabrique: j'apprécie et lui vois peu d'équivalent. Pour Bill Murray, je conseille Un jour sans fin ou Broken flowers...
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Sans surprise, d'autres que moi ont pris la mer...
C'est notamment le cas de Pascale, qui parle du film, elle aussi.
Ainsi tu préfères donc faire du scoutisme avec Bruce Willis, partir en vacances dans un hôtel d'Europe centrale ou bien explorer le monde étonnant d'un terrier de renards plutôt que plonger dans ce yellow submarine à la découverte de la faune sous-marine en compagnie du commandant Zissou. Mais as-tu visionné le film avec un bonnet rouge sur la tête ?
RépondreSupprimerIl me faut admettre que non. Cela dit, même sans couvre-chef, j'ai constaté que je restais très sensible et admiratif face au style Wes Anderson. La très bonne nouvelle, du coup, c'est qu'il me reste encore quelques-uns de ces films à découvrir.
RépondreSupprimerJe l'ai vu aussi y'a pas longtemps et c'est un vrai OVNI ce film! C'est à la fois tendre et loufoque et comme toi j'ai bien aimé retrouvé Dafoe, Goldblum, Blanchett et Huston.
RépondreSupprimerPour ce qui est du yellow submarin, je suis allée le voir la semaine dernière ;)
Je garde un très bon souvenir de ce film (même si je n'avais pas adoré, je ne pourrais pas dire pourquoi), bien joué, à l'esthétique particulière, et surtout drôle et tendre à la fois.
RépondreSupprimer@Ideyvonne:
RépondreSupprimerLe côté OVNI, c'est ce que j'aime dans le cinéma de Wes Anderson. Les troupes d'acteurs connus, aussi. Je suppose qu'ils sont nombreux à vouloir travailler avec lui, parce qu'il a une vraie personnalité du cinéma, un style bien à lui. Pourvu que ça dure ! A priori oui, c'est bien parti pour continuer ainsi, pour notre plus grand plaisir.
@Tina:
RépondreSupprimerIl semble que nous soyons globalement d'accord, toi et moi. J'ai un peu de mal à mettre précisément le doigt sur le petit détail qui me manque pour m'emballer plus ouvertement. Mais le film a plein de qualités, dont son originalité et son esthétique, en effet. De plus, il n'est pas que drôle, c'est vrai.
Ah la la désolée, mais je n'aime pas Wes Anderson... ses films m'ennuient profondément ! Et pourtant j'adore la fantaisie !
RépondreSupprimerPas de problème, Chonchon: c'est un style si particulier que je peux très bien comprendre qu'on n'accroche pas. Il me reste à espérer que l'un de ses futurs films saura t'attraper par surprise.
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