Kenza, Miriam et Sofia viennent de perdre leur père. Elles rejoignent donc leur mère, Aïcha, dans leur grande maison de Tanger. La famille se rassemble au grand complet, pièces rapportées comprises. Conformément au rite musulman, la cérémonie va durer trois jours. Rock the casbah, un film pour pleurer ? Euh, non, pas franchement...
Une précision, d'abord: ce film a un homonyme, signé du réalisateur israélien Yariv Horowitz, sorti dans nos salles quelques mois plus tôt et consacré à la situation de la bande de Gaza. Rien de tel dans l'opus d'aujourd'hui, si ce n'est donc la reprise - assez discutable - d'un titre du groupe anglais The Clash. Ce Rock the casbah féminin originaire du Maroc ne m'a pas déplu, mais il ne m'a pas emballé non plus. Peut-être qu'on peut y voir une représentation réaliste des réunions familiales forcées, en tout cas de celles qui tournent au vinaigre ! Presque constamment, j'ai eu l'impression que la cinéaste hésitait. Comme si elle ne savait pas quel ton adopter ou quel tempo donner...
C'est assez dommage, parce qu'il y a aussi quelques belles trouvailles dans ce scénario alambiqué. Celle qui m'a vraiment le plus convaincu est ce choix d'avoir confié le rôle du mort à Omar Sharif. A fortiori maintenant qu'il est lui-même décédé, l'Égyptien est bien "à sa place" dans ce personnage de fantôme-narrateur. Il est l'âme de ces images. J'imagine volontiers que certain(e)s d'entre vous pourront trouver d'autres attraits au film, mais je dois admettre que je n'ai ressenti aucune empathie particulière pour l'un ou l'autre des personnages vivants. Rock the casbah ne m'a pas ému. Je n'en tiens pas rigueur aux actrices, qui font honnêtement leur boulot. Ça ne m'a pas suffi...
Rock the casbah
Film franco-marocain de Laïla Marrakchi (2013)
Je sais gré à la réalisatrice de ne pas avoir enfermé ces personnages dans de vagues caricatures et d'avoir essayé de nous faire connaître son pays dans son intimité. Certes, le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances, mais c'est un nom que je m'efforcerai de retenir pour lui redonner une chance. Le cinéma nord-africain est encore rare sur ce blog. Sur la condition féminine, voyez Le Challat de Tunis...
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Ailleurs sur la Toile...
Chonchon se montre bien plus enthousiaste que moi. Elle explique notamment le pourquoi du titre du film: je lui d(o)is un grand merci.
Et un p'tit mot sur la vie des Bobines...
Vous l'avez peut-être noté: mon retour aoûtien s'est fait en douceur. En septembre, le blog reprendra son rythme de croisière. À demain !
Une précision, d'abord: ce film a un homonyme, signé du réalisateur israélien Yariv Horowitz, sorti dans nos salles quelques mois plus tôt et consacré à la situation de la bande de Gaza. Rien de tel dans l'opus d'aujourd'hui, si ce n'est donc la reprise - assez discutable - d'un titre du groupe anglais The Clash. Ce Rock the casbah féminin originaire du Maroc ne m'a pas déplu, mais il ne m'a pas emballé non plus. Peut-être qu'on peut y voir une représentation réaliste des réunions familiales forcées, en tout cas de celles qui tournent au vinaigre ! Presque constamment, j'ai eu l'impression que la cinéaste hésitait. Comme si elle ne savait pas quel ton adopter ou quel tempo donner...
C'est assez dommage, parce qu'il y a aussi quelques belles trouvailles dans ce scénario alambiqué. Celle qui m'a vraiment le plus convaincu est ce choix d'avoir confié le rôle du mort à Omar Sharif. A fortiori maintenant qu'il est lui-même décédé, l'Égyptien est bien "à sa place" dans ce personnage de fantôme-narrateur. Il est l'âme de ces images. J'imagine volontiers que certain(e)s d'entre vous pourront trouver d'autres attraits au film, mais je dois admettre que je n'ai ressenti aucune empathie particulière pour l'un ou l'autre des personnages vivants. Rock the casbah ne m'a pas ému. Je n'en tiens pas rigueur aux actrices, qui font honnêtement leur boulot. Ça ne m'a pas suffi...
Rock the casbah
Film franco-marocain de Laïla Marrakchi (2013)
Je sais gré à la réalisatrice de ne pas avoir enfermé ces personnages dans de vagues caricatures et d'avoir essayé de nous faire connaître son pays dans son intimité. Certes, le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances, mais c'est un nom que je m'efforcerai de retenir pour lui redonner une chance. Le cinéma nord-africain est encore rare sur ce blog. Sur la condition féminine, voyez Le Challat de Tunis...
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Ailleurs sur la Toile...
Chonchon se montre bien plus enthousiaste que moi. Elle explique notamment le pourquoi du titre du film: je lui d(o)is un grand merci.
Et un p'tit mot sur la vie des Bobines...
Vous l'avez peut-être noté: mon retour aoûtien s'est fait en douceur. En septembre, le blog reprendra son rythme de croisière. À demain !