Sauf exception, je ne suis pas amateur de remakes. Je suis content toutefois quand la sortie annoncée de la nouvelle version d'un film connu permet de découvrir l'original en salles. C'est dans ce contexte particulier que j'ai vu Mad Max, premier du nom, avec un Mel Gibson quasi-débutant, à 22-23 ans, dans le rôle-titre. C'était bien sympa. Assurément vieilli, fauché (400.000 dollars de budget), mais sympa...
Je vais vous avouer un truc: je ne m'attendais pas à ce que j'ai vu ! J'avais de Mad Max l'image d'un film de science-fiction, mais j'ai pu constater qu'il s'agissait d'autre chose. Jamais nommé, le monde décrit dans le scénario ressemble au nôtre, avec certes un habillage futuriste. Pour résumer l'intrigue: sur une terre où l'essence se fait rare, des hommes sans foi ni loi sillonnent les routes à haute vitesse et d'autres, vêtus de cuir de la tête aux pieds, tâchent de les arrêter avant qu'ils ne causent des accidents mortels - et ça peut aussi passer par un coup de fusil à pompe entre les deux yeux des contrevenants. On ne fait pas dans la dentelle dans ce western à la sauce asphalte ! C'est précisément ce que j'ai apprécié dans ce scénario: les scènes d'exposition nous sont épargnées et, après un départ sur les chapeaux de roue, le rythme ne retombe jamais. Quand il est soudain question que le héros flic se venge de vilains motards, ça repart de plus belle.
J'avais quatre ans et demi quand le film est sorti dans son pays d'origine, l'Australie, et à peine sept quand il est arrivé en France. Élevé au rang d'oeuvre-culte pour une part du public, le long-métrage n'en a pas moins eu du mal à s'imposer. Pourtant plus suggestive qu'explicite, sa violence lui a causé bien des ennuis: aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, il a même failli être classé X. D'abord interdit aux moins de 18 ans, Mad Max a descendu une à une les degrés de la censure et, sous label "art et essai", ne reste interdit qu'aux moins de 12 ans - mais seulement depuis... le mois dernier ! Honnêtement, j'ai pris un vrai plaisir à ce spectacle radical, daté certes, mais beaucoup plus tranchant que bien d'autres films récents. J'ai aimé découvrir plein de visages inconnus, d'acteurs australiens qui n'ont pas, ensuite, su ou pu percer aussi fort que Mel Gibson. Beau garçon et star en devenir, lui trouve ici un rôle à sa (dé)mesure.
Mad Max
Film australien de George Miller (1979)
Vous savez peut-être que ce long-métrage a donné lieu à deux suites "immédiates", en 1981 et 1985, également signées George Miller. Avec Tom Hardy dans le rôle-titre, l'homme est aussi aux commandes du quatrième opus, projeté au cours du dernier Festival de Cannes. Pas sûr que ça me motivera pour aller le voir. Je préfère les films dans leur sauce, type New York 1997, Terminator ou Blade runner.
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Pour finir, une anecdote étonnante...
George Miller passera sans doute pour un gros bourrin avec ces films. Il est pourtant à l'origine aussi des aventures cinéma d'un cochon bavard (Babe) ou d'un manchot danseur (Happy feet). Comme quoi...
Je vais vous avouer un truc: je ne m'attendais pas à ce que j'ai vu ! J'avais de Mad Max l'image d'un film de science-fiction, mais j'ai pu constater qu'il s'agissait d'autre chose. Jamais nommé, le monde décrit dans le scénario ressemble au nôtre, avec certes un habillage futuriste. Pour résumer l'intrigue: sur une terre où l'essence se fait rare, des hommes sans foi ni loi sillonnent les routes à haute vitesse et d'autres, vêtus de cuir de la tête aux pieds, tâchent de les arrêter avant qu'ils ne causent des accidents mortels - et ça peut aussi passer par un coup de fusil à pompe entre les deux yeux des contrevenants. On ne fait pas dans la dentelle dans ce western à la sauce asphalte ! C'est précisément ce que j'ai apprécié dans ce scénario: les scènes d'exposition nous sont épargnées et, après un départ sur les chapeaux de roue, le rythme ne retombe jamais. Quand il est soudain question que le héros flic se venge de vilains motards, ça repart de plus belle.
J'avais quatre ans et demi quand le film est sorti dans son pays d'origine, l'Australie, et à peine sept quand il est arrivé en France. Élevé au rang d'oeuvre-culte pour une part du public, le long-métrage n'en a pas moins eu du mal à s'imposer. Pourtant plus suggestive qu'explicite, sa violence lui a causé bien des ennuis: aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, il a même failli être classé X. D'abord interdit aux moins de 18 ans, Mad Max a descendu une à une les degrés de la censure et, sous label "art et essai", ne reste interdit qu'aux moins de 12 ans - mais seulement depuis... le mois dernier ! Honnêtement, j'ai pris un vrai plaisir à ce spectacle radical, daté certes, mais beaucoup plus tranchant que bien d'autres films récents. J'ai aimé découvrir plein de visages inconnus, d'acteurs australiens qui n'ont pas, ensuite, su ou pu percer aussi fort que Mel Gibson. Beau garçon et star en devenir, lui trouve ici un rôle à sa (dé)mesure.
Mad Max
Film australien de George Miller (1979)
Vous savez peut-être que ce long-métrage a donné lieu à deux suites "immédiates", en 1981 et 1985, également signées George Miller. Avec Tom Hardy dans le rôle-titre, l'homme est aussi aux commandes du quatrième opus, projeté au cours du dernier Festival de Cannes. Pas sûr que ça me motivera pour aller le voir. Je préfère les films dans leur sauce, type New York 1997, Terminator ou Blade runner.
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Pour finir, une anecdote étonnante...
George Miller passera sans doute pour un gros bourrin avec ces films. Il est pourtant à l'origine aussi des aventures cinéma d'un cochon bavard (Babe) ou d'un manchot danseur (Happy feet). Comme quoi...
La légende commence sur cette route en effet, dans les grandes étendues arides de l'outback australien. Dans le cas de "Fury Road", on ne peut pas vraiment parler de remake, puisque c'est Miller qui reprend les commandes, qu'il a lui-même retapé la carrosserie, remis le moteur à neuf, et s'est choisi un nouveau pilote. Bien sûr on perd Gibson, mais on gagne une sacrée Furiosa.
RépondreSupprimerTu l’as trouvé bien sympa ? Ce n’est pas vraiment le sentiment que j’ai eu en le voyant à l’époque ;-) Franchement, je le trouvais très violent, et il m’avait fort impressionnée. Je suis même étonnée de te lire quand tu nous dis que la violence est plus suggestive qu’autre chose. Car cela veut dire que j’ai bien fait travailler mon imagination mdr. Bon, j’étais encore jeune (j’ai dû le voir en VHS vers mes 12 ou 13 ans) et le film était encore assez novateur dans le genre. Je l’avais trouvé tellement violent que je n’ai jamais voulu le revoir, même si je pense effectivement qu’il a pas mal vieilli depuis lors. Je me souviens tout de même que le contexte était effectivement assez réaliste, dans un futur quasi immédiat. Il faut dire que nous étions bien servis côté violence au début des années 80, je me souviens encore du film Bad Boys de Rick Rosenthal (1983), avec un tout jeune Sean Penn encore adolescent (ce fut ma première rencontre avec l’acteur et il m’avait totalement, on peut dire qu’il a fait un sacré chemin depuis lors), sans oublier Class 1984 de Mark L. Lester, sorti en 1982. Des films marquant à cette époque. Pour en revenir aux Mad Max suivants, je les ai trouvés plus funs, ce qui fait que je les ai vus à plusieurs reprises par la suite. Tu y retrouveras ce côté plus futuriste dont tu parles au début de ton billet, qui n’est effectivement pas vraiment présent lors du premier.
RépondreSupprimerQuant à "Fury Road", je rejoins le commentaire de princécranoir. Et il faut bien avouer que Furiosa est un personnage plutôt génial qui en impose drôlement. Car j’ai beau avoir adoré le regard bleu azur tranchant sur la peau halée et le cuir noir de Mel Gibson, je l’ai totalement oublié en sa présence, tant elle attire tous les regards (même si Tom Hardy ne démérite aucunement). Je dirai même que nous avons tout ce qui faut pour continuer sur cette bonne lancée eheh
@Princécranoir:
RépondreSupprimerEffectivement, le terme de remake est mal choisi pour parler de "Mad Max Fury Road". J'ai failli le remplacer par reboot, mais c'est moche et ça ne me semble pas très adapté non plus. Bon... on va dire "variation autour du même univers", mais c'est plus long ! Je trancherai peut-être définitivement en découvrant le film.
@Sentinelle:
RépondreSupprimerJ'ai du mal avec le vocabulaire, on dirait ! Par "sympa", je voulais dire que le film correspondait plutôt bien à mes attentes en matière de divertissement. Il n'y a pas spécialement de grand discours comme on en fait parfois dans le cinéma américain. C'est un film brut de décoffrage et c'est ça qui m'a plu.
Pour la violence, sincèrement, je comprends qu'on puisse la trouver explicite et dure à supporter. Reste qu'il n'y a pratiquement pas de sang visible à l'écran et que quelques-unes des scènes les plus dures sont laissées hors-champ. Après, ce que tout ça suggère est violent, c'est certain.
Je connais assez mal ce cinéma du début des années 80 et note donc tes références avec un certain intérêt. Merci ! Bon, et puis, il faudra donc que je me décide à arpenter la Fury Road, on dirait...
J'avais bien compris Martin, ne t'inquiète pas sur ce point, tu t'exprimes très bien ;-)
RépondreSupprimerJe trouvais juste comique de lire ton enthousiasme en y appliquant l'adjectif sympa alors que jeunette, je l'avais trouvé si violent. Remarque, ce sont toujours les films dont les scènes les plus difficiles sont laissées hors-champ qui me fichent le plus ta trouille, l'hémoglobine qui coule à flot prête le plus souvent à rire qu'autre chose. Ceci dit, je ne les regarde plus vraiment non plus maintenant. Ah oui, Furiosa vaut vraiment le détour, et tu n'es pas du tout obligé de voir les deux précédents Mad Max pour l'apprécier comme il se doit. Et les vieilles amazones sur le retour dans la dernière partie du film vaut également son pesant de cacahuètes. On peut presque parler de film féministe, c'est tout dire. Quant aux deux autres films que je cite (Bad Boys et Class 84), je crains fort qu'ils aient terriblement mal vieilli. Mais ils ont marqué leur époque en tout cas. Ceci dit, si tu es fan de Sean Penn, je l'avais déjà trouvé excellent, malgré son jeune âge.
Merci ! Pour être tout à fait précis, il me paraît clair que, si j'avais vu le film à 12-13 ans, je l'aurais trouvé violent. Et probablement pas très intéressant...
RépondreSupprimerPour ce qui est des autres films, ma foi, j'arrive en règle générale à remettre le cinéma dans son contexte historique. J'accepte assez bien ce qui est "poussiéreux". Peut-être donc que je les... trouverais sympa si j'ai l'occasion de les découvrir.
Le sang, l'essence, la sueur les larmes. Un cocktail d'enfer pour un film d'anticipation d'exception.
RépondreSupprimerBien vue, cette mini-énumération. C'est exactement ça !
RépondreSupprimerEtant donné que le nouveau Mad Max est sorti, je me suis dit qu'il était temps de me mettre ENFIN à cette saga. J'ai vu le 1er il y a deux jours, j'ai mis un peu de temps à entrer dans l'histoire (je m'attendais à un film plus SF vu ce qu'on m'avait dit) mais dans l'ensemble j'ai bien aimé ce film, vraiment bien foutu.
RépondreSupprimerJe vois que nous pensions la même chose du film avant de le voir, Tina, et que nous restons du même avis après l'avoir vu. Je dois dire que j'aime de plus en plus ces films "pionniers", qui ont lancé une saga légendaire. Même dépassés techniquement, ils gardent parfois une force peu commune, y compris face aux blockbusters contemporains les plus spectaculaires.
RépondreSupprimerPour les fans de "premiéres routes" un incontournable à voir de toute urgence "point limite zéro" de Richard Sarafian.
RépondreSupprimerBien avant l'interceptor que pilote Max le dingue, on n'oublie pas Kowalski et sa dodge challenger lancé à tombeau ouvert sur les routes réactionnaires de l'amérique de la fin des années 60.
"je suis l'aigle de la route...!!"
J'en ai effectivement entendu parler, CC Rider. Je ne sais pas quand j'aurai l'occasion de voir ce "Point limite zéro", mais je vais tâcher de m'en souvenir pour saisir l'occasion qui se présenterait. Merci !
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