Mon intérêt pour les films en costumes m'a très naturellement conduit vers Une promesse, qui adapte Le voyage dans le passé, une nouvelle de l'écrivain autrichien Stefan Zweig (1881-1942). L'argument principal est classique au possible: un jeune homme des classes populaires est embauché par un capitaine d'industrie plus âgé que lui et tombe sous le charme de son épouse, dans l'Allemagne de 1912...
Dans le texte (que je n'ai pas lu) et le film, un point particulier justifie évidemment la passion interdite: les amants ont un âge équivalent. C'est le dénommé Karl Hoffmeister qui est plus âgé, ami dévoué de la famille de sa femme. À l'écran, ces trois rôles s'accaparent l'image, sans que le scénario ne développe véritablement de personnages secondaires. Le problème, c'est que ces "héros" paraissent eux-mêmes quelque peu effacés. La faute à un rythme des plus empesés, que les comédiens n'emballent jamais vraiment. Les amateurs de séries auront peut-être reconnu Richard Madden dans le costume du jeune Friedrich Zeitz. S'il est assez convaincant comme Robb Stark dans Game of thrones, l’Écossais n'émeut guère dans le cas présent. Et Rebecca Hall, sa partenaire, est assez fade...
De tous ces braves gens, c'est encore Alan Rickman qui, sans surprise d'ailleurs, s'en tire le mieux. Mais là encore, point d'éclats: un jeu honnête, sans plus, qui ne fait pas tellement appel aux qualités majeures du comédien. La reconstitution du début du 20ème siècle est belle, mais d'une froideur regrettable compte tenu du sujet. Long-métrage franco-belge censé se dérouler en Allemagne et joué par une troupe anglo-saxonne, Une promesse a été tourné en langue anglaise, avant d'être exploité dans une version doublée en français. Les lecteurs de gazette people entendront la voix de... Julie Gayet ! Les autres qui, comme moi, s'en fichent éperdument risquent fort d'être déçus par cette production, sans tension ni rebondissement. Curieusement, la conclusion ne respecte même pas le texte originel...
Une promesse
Film franco-belge de Patrice Leconte (2014)
Je dois reconnaître à Patrice Leconte un talent: il s'essaye volontiers aux genres les plus variés. Cela dit, pour être honnête, dans la figure classique du triangle amoureux, j'ai préféré son Voir la mer, un film méconnu et à mes yeux mésestimé. Certains, sévères, jugeront sûrement que le réalisateur aurait dû en rester au trio Les bronzés. Moi, cela dit, je reverrais bien Tandem ou Le mari de la coiffeuse...
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Pif ! Paf ! Le film se fait démonter ailleurs...
Pascale ("Sur la route du cinéma") lui colle même un double zéro !
Une petite précision sur le titre...
Il ne doit pas vous induire en erreur: attention à ne pas confondre avec La promesse des Dardenne (1996)... ou de Sean Penn (2001).
Dans le texte (que je n'ai pas lu) et le film, un point particulier justifie évidemment la passion interdite: les amants ont un âge équivalent. C'est le dénommé Karl Hoffmeister qui est plus âgé, ami dévoué de la famille de sa femme. À l'écran, ces trois rôles s'accaparent l'image, sans que le scénario ne développe véritablement de personnages secondaires. Le problème, c'est que ces "héros" paraissent eux-mêmes quelque peu effacés. La faute à un rythme des plus empesés, que les comédiens n'emballent jamais vraiment. Les amateurs de séries auront peut-être reconnu Richard Madden dans le costume du jeune Friedrich Zeitz. S'il est assez convaincant comme Robb Stark dans Game of thrones, l’Écossais n'émeut guère dans le cas présent. Et Rebecca Hall, sa partenaire, est assez fade...
De tous ces braves gens, c'est encore Alan Rickman qui, sans surprise d'ailleurs, s'en tire le mieux. Mais là encore, point d'éclats: un jeu honnête, sans plus, qui ne fait pas tellement appel aux qualités majeures du comédien. La reconstitution du début du 20ème siècle est belle, mais d'une froideur regrettable compte tenu du sujet. Long-métrage franco-belge censé se dérouler en Allemagne et joué par une troupe anglo-saxonne, Une promesse a été tourné en langue anglaise, avant d'être exploité dans une version doublée en français. Les lecteurs de gazette people entendront la voix de... Julie Gayet ! Les autres qui, comme moi, s'en fichent éperdument risquent fort d'être déçus par cette production, sans tension ni rebondissement. Curieusement, la conclusion ne respecte même pas le texte originel...
Une promesse
Film franco-belge de Patrice Leconte (2014)
Je dois reconnaître à Patrice Leconte un talent: il s'essaye volontiers aux genres les plus variés. Cela dit, pour être honnête, dans la figure classique du triangle amoureux, j'ai préféré son Voir la mer, un film méconnu et à mes yeux mésestimé. Certains, sévères, jugeront sûrement que le réalisateur aurait dû en rester au trio Les bronzés. Moi, cela dit, je reverrais bien Tandem ou Le mari de la coiffeuse...
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Pif ! Paf ! Le film se fait démonter ailleurs...
Pascale ("Sur la route du cinéma") lui colle même un double zéro !
Une petite précision sur le titre...
Il ne doit pas vous induire en erreur: attention à ne pas confondre avec La promesse des Dardenne (1996)... ou de Sean Penn (2001).
La promesse de Sean Penn !
RépondreSupprimerTitre quebecois probablement, l'original même en français étant "The Pledge", peu de chance de confondre là.
Leconte a sacrément du mal à retrouver l'inspiration de ses meilleures années (alors que les textes de Zweig ont su être sublimés par d'autres comme Ophuls dans "lettre d'une inconnue"). Personnellement j'en suis resté à "Ridicule", et ça commence à dater.
RépondreSupprimer@Ronnie:
RépondreSupprimerOui, tu as probablement raison au sujet du titre québécois. J'avais bien vu qu'il s'agissait de "The pledge", mais, va savoir pourquoi, je n'en ai pas tenu compte...
@Princécranoir:
RépondreSupprimerJe partage largement ton avis: Patrice Leconte, c'était mieux avant. Bon... peut-être qu'il faudrait donc que je revienne sur des films plus anciens.
Patrice Leconte se cherche depuis beaucoup trop d'année maintenant pour que ses films deviennent d'immanquables rendez-vous. Dommage que son voyage chez Zweig ne l'aide pas à se retrouver.
RépondreSupprimerEffectivement, l'inspiration de l'ami Patrice Leconte semble tarie. C'est bien dommage, car ça reste un réalisateur important à mes yeux, qui aura su nous divertir plus souvent qu'à son tour.
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