vendredi 13 mars 2015

Analyse

En ce jour symbolique, le second vendredi 13 consécutif, j'avais pensé vous parler de la chance au cinéma. Ce sera pour une autre fois. Parce que je viens (presque) d'enchaîner les présentations des films vus lors du festival organisé par mon association, je préfère évoquer ma façon de "consommer" des images. Tous commentaires appréciés.

Seul ou en groupe
Pour moi, la quintessence du cinéma, c'est bel et bien l'expérience collective. Il m'arrive de regarder un film seul quand je ne trouve personne pour le découvrir avec moi, sur petit écran ou en salles. J'imagine que ce blog démontre qu'une bonne partie de mon plaisir nait de l'échange. Ma cinéphilie est joyeuse, baladeuse et partageuse.

Le bon comportement
De mon point de vue, il y a mille bonnes façons d'aimer le cinéma. J'avoue qu'à mes yeux, le grand écran reste souvent incontournable. Même les vieux films gagnent à être vus au format XXL. Je lis souvent, sur d'autres blogs, quelques critiques acerbes sur l'attitude d'une fraction du public des salles obscures. J'ai peu de souvenirs désastreux dans ce domaine et, dans le silence, j'aime sentir les gens vivre le film. Quitte à applaudir quand commence le générique de fin.

Question de rythme
Cette année, au moment où j'écris cette chronique, le délai maximal qui sépare deux de mes séances de cinéma atteint... neuf jours. Statistique ma foi éloquente: tous visionnages confondus, il n'est plus que de quelques heures ! Cela dit, je ne regarde que très rarement deux films le même jour. J'écoute généralement mes envies, dictées souvent par mon humeur et/ou mon niveau de fatigue. Je passe parfois à côté de bons films pour une simple question de motivation.

Contraintes et objectifs
Parce que le cinéma est pour moi affaire de plaisir et d'émotion, l'idée que je puisse m'imposer tel ou tel long-métrage me paraît absurde. Cela dit, je tiens beaucoup à rester curieux, pour m'ouvrir aux films venus d'un peu partout dans le monde et/ou conçus en des temps révolus. J'espère dès lors continuer à être surpris, touché et conquis.

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Bon... c'est bien gentil, tout ça, mais vous ?

Pouvez-vous m'en dire plus long sur votre façon d'aimer le cinéma ? Vous êtes tout à fait autorisés à aborder la question différemment.

12 commentaires:

  1. Dans l'ensemble, mes séances de cinéma se déroulent bien, surtout dans les cinéma d'art et essai. Par contre, dans l'un de mes cinémas qui diffuse les films "grand public", j'en ai un peu marre de l'attitude des jeunes (qui discutent comme s'ils étaient seuls, qu'ils s'embrassent bien goulûment juste devant toi, qui bouffent des pop corns en mastiquant dans tous les cas puis les balancent par terre etc). J'ai également eu le cas d'une femme qui avait tenté d'amener son chihuahua dans la salle...
    Sinon, en principe, je vais en général 1 fois par semaine au ciné. Je me débrouille toujours pour y aller accompagnée même si voir des films seule ne me dérange pas.
    Voir les films en salle est pour moi un privilège car l'ambiance du film permet de comprendre le ressenti général des spectateurs : le cinéma est bien un art qui permet aux gens de se rassembler et de réagir.

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  2. Le cinema est un plaisir solitaire qui se déguste dans la multitude. Sans nostalgie excessive , les séances de mon enfance restent des souvenirs imperissables.j'ai longtemps recherché mais en vain l'odeur inégalable,des cinémas de quartier cher à M. Eddy,ce mélange incertain de poussiére, de velour usé et de friandise est resté à jamais gravé dans ma mémoire olfactive. Comme quoi le 7eme art n'est pas qu'une histoire d'image et de son.Et j'échangerai tous les Imax 3D contre une derniére séance dans un Rio, Régent et autre Eden de mes jeunes années tout simplement parce que le Cinéma était en ce temps là le plaisir à l'état pour pour nous jeunes réveurs sevrés d'images. Aujourd'hui 45 ans plus tard je sacrifie au Multiplex,au prix prohibitif, aux bandes annonces disparues,et souvent aprés avoir lu le progamme des sorties à un DVD.

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  3. @Tina:

    Nous sommes sur la même longueur d'ondes, même si, chance ou bien capacité d'abstraction, j'ai le sentiment de ne pas avoir à subir tant d'incivilités. Bon, il faut dire que, quand ça arrive, j'ai souvent un pote avec moi qui, lui, réagit au quart de tour. Et comme c'est un grand costaud...

    Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce que tu dis de la salle de cinéma. Permettre aux gens de se rassembler et de réagir... oui, c'est exactement ça. J'ajoute qu'en général, il est évidemment préférable qu'ils réagissent après la projection !

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  4. @CC rider:

    Merci pour votre témoignage. Quand elle n'est pas excessive, la nostalgie a du bon. Je vois que, même si nous n'avons visiblement pas le même âge, nous gardons tous deux le souvenir ému des séances de M. Eddy. J'y ai découvert un paquet de westerns. L'un de vos genres de prédilection, pour autant que je puisse en juger...

    Il y a encore des bandes-annonces au cinéma, mais elles sont noyées dans un océan de pub, souvent mal ficelées et très fréquemment liées au genre du film qui va suivre. On dirait que les exploitants prennent un malin plaisir à nous faire répéter sans cesse les mêmes schémas. Or, je n'aime jamais tant le cinéma que quand il me surprend (encore) !

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  5. Sympa ce billet d'humeur :)
    Je constate que je suis un peu comme toi. Je peux parfois passer à côté d'un bon film par manque de motivation.
    Concernant mes expériences en salle, je n'ai pas de souvenir vraiment douloureux. J'ai poussé une fois une gueulante sur une spectatrice qui avait un vers au derrière (et que je soupçonnais d'être un peu camé), mais c'est à peu près tout.

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  6. Merci pour ce compliment et ton p'tit mot, l'ami 2flics !

    Je crois que le pire que j'ai subi dans une salle de cinéma, c'est un mec qui faisait joujou avec son smartphone rétroéclairé et qui m'a pourri toute la fin de "Apocalypse now". Monsieur écoutait de la musique...

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  7. Parmi les petits désagréments que j'ai pu connaître en salle, je ne résiste pas à la tentation de citer un des derniers que j'ai connus et qui est donc encore très frais dans ma mémoire : celui d'avoir une personne assise à côté de soi et qui mâchait son chewing-gum comme si sa vie en dépendait ! Quelle nervosité dans ces bruits de mâchoire, je n'en revenais pas. Bref, c'était juste insupportable, jusqu'au moment où la délivrance à sonner lorsqu'elle l'a enfin retiré de la bouche pour le jeter... sur la moquette ! Sympa.

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  8. La classe, effectivement !

    Personne n'aura donc trouvé le courage de lui dire d'être plus discret et un peu plus propre aussi, tant qu'à faire... il y a de quoi te gâcher un film.

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  9. Purée, je viens d'écrire un long commentaire, et il m'a tout squeezé !!! Je recommence.
    Je ne vais plus en salles pour x raisons : 1) le son beaucoup trop fort, insupportable 2) les salles beaucoup trop loin 3) le coût trop élevé 4) je suis incapable de rester plus de 15 minutes immobile. Il n'empêche que J'ADORE le cinéma, les réalisateurs, les acteurs. J'ai mes genres préférés et mes rejets, mais je tiens tout comme toi à rester curieuse et ouverte à tout ce qui existe. Pas de plus grand plaisir pour moi que de m'installer dans mon canapé, avec ma couverture doudou, mes chocolats et lumière tamisée. Et d'écrire ensuite un billet sur mon blog !

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  10. Très bonne idée que ce billet sur nos modes de "consommation" cinéphilique. Je suis à peu près les mêmes règles en général : j'adore mater des films VF flous en streaming sur ma tablette ou sur mon smartphone en jouant à la PS en même temps... comment on ça, tu ne me crois pas. En effet : Godard, qui n'a pas toujours dit que des ... prétendait que la différence fondamentale entre la télévision et le cinéma, c'est que devant l'une on dominait l'écran et les personnages y était plus petit que nous, tandis que dans l'autre, c'est l'écran qui domine le spectateur, et les personnages sont plus grands que nature. Pour moi, c'est exactement ça le cinéma : un écran bigger than life. Il est vrai qu'aujourd'hui, avec un vidéoprojecteur et un bon lecteur Blu-ray, on arrive à importer le ciné chez soi et éviter les désagréments de la salle : les vieux qui commentent comme s'ils étaient dans leur canapé, les gamins qui répondent au téléphone, rentrent et sortent comme dans un moulin, se balancent des pop-corn sans se soucier des autres (du vécu). reste le plaisir de profiter de conditions de projection optimales et même, dans certains cinémas art et essais (pas près de chez moi hélas, mais je vais aussi au ciné quand je visite d'autres régions), un espace convivial où l'on peut se réunir, boire un café, feuilleter ou acheter des revues de ciné. Bref, le panard intégral.

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  11. @Chonchon:

    Merci d'avoir recommencé.

    Je comprends bien tes arguments pour ne plus aller en salles - surtout que tu m'avais déjà parlé du premier, contre lequel tu ne peux rien, malheureusement. Je crois pour ma part que je serais vraiment peiné de devoir renoncer à cette expérience collective. Et je connais ton amour inconditionnel du cinéma, ainsi que ta curiosité. Il faut bien dire que le septième art nous ouvre des champs d'exploration infinis. Pourvu que ça continue encore longtemps !

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  12. @Princécranoir:

    Merci de ton intérêt pour cette petite chronique différente des autres. J'ai effectivement pu constater plusieurs fois que nous étions fréquemment sur la même longueur d'ondes, cher ami. J'en suis ravi. Et j'aime bien ta citation de ce bon vieux JLG...

    Et oui, vive le cinéma en salles dans les meilleures conditions !

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