Je ne sais pas à quel point mon impression est bonne. C'est un fait toutefois: bien qu'il partage la même langue d'expression, le cinéma anglais me paraît souvent plus original que le septième art américain. Je ne sais plus ce qui m'a poussé à vouloir voir Submarine. L'écho lointain que c'était un film sympa, je suppose. Je me dois d'admettre aussi que j'ai eu quelque difficulté à entrer dans cette histoire adolescente. Oliver, 15 ans, est un collégien un peu timide. Il arrive toutefois à sortir avec une fille, Jordana. Rien n'était gagné d'avance.
Submarine n'est pas le récit d'une bluette. Car Oliver, personnage principal, a une autre préoccupation que d'entretenir sa flamme amoureuse: sauver le couple de ses parents. Les Tate ont en effet l'ex de Madame comme voisin immédiat. Il n'y aurait pas des kilomètres avant que Jill, subjuguée par ce gourou de pacotille, n'abandonne Lloyd, triste spécialiste des poissons. Leur fils, choqué, s'efforce donc de préserver l'unité, se mêle de ce qui ne le regarde pas et en oublie finalement de s'occuper de sa propre liaison. Ce scénario a été primé lors de la 14ème cérémonie des British Independent Film Awards. Personnellement, je le trouve bon, même s'il m'a paru joué de façon un peu décalée. Bien des critiques lues après coup comparent le style de Richard Ayoade à ceux de Wes Anderson. J'y avais pensé aussi...
Le fait est que j'ai encore assez peu de références en cinéma indépendant pour être tout à fait affirmatif. Ce que je peux dire toutefois sans plus atermoyer, c'est que je me suis petit à petit pris au jeu de ce récit à la première personne. Sans que je puisse m'identifier à lui, j'ai fini par m'attacher à Oliver et à vouloir le voir régler ses problèmes. Le côté sombre du film a fini par me séduire. J'ai alors apprécié la façon dont Submarine nous montre un territoire méconnu: les côtes du Pays de Galles. J'ai aussi aimé sa bande originale, écrite par Alex Turner, le chanteur des Arctic Monkeys. Enfin, penaud, j'ai noté au générique le nom d'une actrice que j'aime bien et que je n'avais pas reconnue, Sally Hawkins. Un mot encore pour saluer le talent des deux ados, Craig Roberts et Yasmin Paige.
Submarine
Film britannique de Richard Ayoade (2010)
J'ignore si nous verrons débarquer le second film du réalisateur. Apparemment, il mettrait en oeuvre Jesse Eisenberg, qui découvre qu'il a un double, trame dramatique puisée chez... Fédor Dostoïevski. Maintenant, c'est vrai: son tout premier opus ne manque pas d'atouts pour séduire. Submarine n'est pas un film facile, mais c'est un film qui peut vous surprendre et s'avérer attachant. Un peu comme ceux de Wes Anderson, donc. Il est plus que probable que je reparle bientôt de ce cinéaste américain. Et d'ici là, (re)voyez Moonrise Kingdom !
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Une autre solution, pour en savoir plus sur le film du jour...
Je vous propose de lire David, qui lui rend trois fois (!) un hommage sincère sur "L'impossible blog ciné". Vous aurez aussi à en entendre parler en bien sur "La cinémathèque de Phil Siné". À vous de plonger !
Submarine n'est pas le récit d'une bluette. Car Oliver, personnage principal, a une autre préoccupation que d'entretenir sa flamme amoureuse: sauver le couple de ses parents. Les Tate ont en effet l'ex de Madame comme voisin immédiat. Il n'y aurait pas des kilomètres avant que Jill, subjuguée par ce gourou de pacotille, n'abandonne Lloyd, triste spécialiste des poissons. Leur fils, choqué, s'efforce donc de préserver l'unité, se mêle de ce qui ne le regarde pas et en oublie finalement de s'occuper de sa propre liaison. Ce scénario a été primé lors de la 14ème cérémonie des British Independent Film Awards. Personnellement, je le trouve bon, même s'il m'a paru joué de façon un peu décalée. Bien des critiques lues après coup comparent le style de Richard Ayoade à ceux de Wes Anderson. J'y avais pensé aussi...
Le fait est que j'ai encore assez peu de références en cinéma indépendant pour être tout à fait affirmatif. Ce que je peux dire toutefois sans plus atermoyer, c'est que je me suis petit à petit pris au jeu de ce récit à la première personne. Sans que je puisse m'identifier à lui, j'ai fini par m'attacher à Oliver et à vouloir le voir régler ses problèmes. Le côté sombre du film a fini par me séduire. J'ai alors apprécié la façon dont Submarine nous montre un territoire méconnu: les côtes du Pays de Galles. J'ai aussi aimé sa bande originale, écrite par Alex Turner, le chanteur des Arctic Monkeys. Enfin, penaud, j'ai noté au générique le nom d'une actrice que j'aime bien et que je n'avais pas reconnue, Sally Hawkins. Un mot encore pour saluer le talent des deux ados, Craig Roberts et Yasmin Paige.
Submarine
Film britannique de Richard Ayoade (2010)
J'ignore si nous verrons débarquer le second film du réalisateur. Apparemment, il mettrait en oeuvre Jesse Eisenberg, qui découvre qu'il a un double, trame dramatique puisée chez... Fédor Dostoïevski. Maintenant, c'est vrai: son tout premier opus ne manque pas d'atouts pour séduire. Submarine n'est pas un film facile, mais c'est un film qui peut vous surprendre et s'avérer attachant. Un peu comme ceux de Wes Anderson, donc. Il est plus que probable que je reparle bientôt de ce cinéaste américain. Et d'ici là, (re)voyez Moonrise Kingdom !
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Une autre solution, pour en savoir plus sur le film du jour...
Je vous propose de lire David, qui lui rend trois fois (!) un hommage sincère sur "L'impossible blog ciné". Vous aurez aussi à en entendre parler en bien sur "La cinémathèque de Phil Siné". À vous de plonger !
J'ai toujours été une immense fan du cinéma britannique, souvent plus "fin" que l'américain.
RépondreSupprimerUn film que je découvrirai avec plaisir.