lundi 6 mai 2024

Menace chinoise

Ce soir-là, j'ai eu envie d'un film léger, sans lien avec l'actualité anxiogène que nous connaissons toutes et tous. J'ai hésité longtemps avant de choisir Le masque d'or, vendu comme un film d'aventures parmi les plus populaires de son temps: le tout début des années 30. En vedette: Boris Karloff, grand nom de l'épouvante et du fantastique.

Pas d'emballement: je vous parle aujourd'hui d'une pure série B. L'histoire ? C'est celle d'un groupe de fiers archéologues britanniques partis en expédition dans le désert de Gobi, en quête du tombeau sacré de l'empereur mongol Genghis Khan (13ème siècle). Leur but consiste à s'emparer du trésor qu'il est censé renfermer pour enrichir les collections d'un musée londonien... avant qu'un redoutable Chinois dénommé Fu Manchu s'en empare et sème la terreur sur le monde. Clairement, Le masque d'or développe des théories suprémacistes pour présenter les Asiatiques comme une menace. Et les images parlent d'elles-mêmes: elles véhiculent de nombreux clichés racistes ! Malgré cela, le film est assez libre et quelques allusions sensuelles rappellent qu'à l'époque, Hollywood ne se fixait pas encore les limites morales qui viendraient vite ensuite, avec le fameux code Hays. Conclusion: avec un peu de recul, ce "machin" m'a plutôt bien amusé. Sur la forme, ses décors et costumes le rendent même séduisant. Comme un possible témoin des premières heures du cinéma parlant...

Le masque d'or (
ou La maison des supplices)
Film américain de Charles Brabin (1932)

On peut avoir oublié l'intensité du combat que se livraient les studios hollywoodiens et noter alors qu'avec ce film, la Metro Goldwyn Mayer confirmait sa très bonne santé face à des concurrents déficitaires. L'aventure au cinéma dans ces années-là, c'était aussi des héros positifs, comme Tarzan, l'homme singe ou Capitaine Blood. Un rêve hollywoodien qu'il peut être intéressant de revisiter à petites doses...

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Et si l'expérience vous tente...

Je peux vous suggérer la lecture des avis de Vincent, Benjamin et Lui.

2 commentaires:

  1. Le fameux péril jaune... cela doit changer de la menace rouge.
    Une curiosité en effet avec la charmante Mirna Loy en vilaine je crois.
    Le lien Vincent est cassé.

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  2. Le péril jaune précède de fait la menace rouge, dont Hollywood fera ses choux gras deux décennies plus tard.

    Je confirme pour Mirna Loy, transformée en méchante Chinoise adepte de tortures raffinées. Je crois avoir noté quelque part que c'est la dernière fois qu'elle jouera ce genre de personnage.

    Chez moi, le lien vers chez Vincent fonctionne. Peut-être parce que j'utilise une vieille version de Firefox. Tu peux faire un deuxième essai et me dire ? Merci. J'suis pas expert...

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