Un jour, l'euphorie. Le lendemain, une dépression profonde. Un yo-yo constant entre les émotions les plus joyeuses et les plus accablantes. C'est ainsi, je crois, qu'on caractérise la bipolarité, que les médecins désignaient auparavant sous le terme "psychose maniaco-dépressive". Un trouble placé au coeur d'un film sorti en mars: La vie de ma mère.
Pierre, la trentaine, commence à s'en tirer comme fleuriste. On sent qu'il aime son métier, mais aussi qu'il est vraiment très intransigeant avec lui-même. D'où cette sensation qu'il pourrait finir par exploser. Ce matin, par exemple, lorsque sa grand-mère l'appelle en urgence. Judith, la mère de Pierre, s'est échappée de la clinique psychiatrique où elle était internée. Le jeune homme n'a dès lors pas d'autre choix que de venir la retrouver, de la voir souffrir et de la raccompagner auprès de ses soignants - qu'elle ne veut plus voir, bien entendu. Autant le dire: La vie de ma mère commence comme une comédie légère, mais adopte très vite un ton sérieux et plutôt dramatique. Comment vous dire ? Malgré quelques longueurs, ce film m'a cueilli. Lui aussi parie sur l'ascenseur émotionnel, oui ! C'est ce qui m'a plu...
Pour la première photo, j'ai choisi Agnès Jaoui et William Lebghil. Sauf erreur de ma part, le duo est inédit. Il fonctionne bien. Visiblement très investie, la comédienne semble parfois très proche du cabotinage, mais le contrepoint qu'apporte alors son partenaire leur permet à tous les deux (et au film) de trouver un bon équilibre. Cette justesse émane aussi, sans aucun doute, des personnages secondaires, ainsi que de leurs différents interprètes, évidemment. Alison Wheeler - sur la deuxième photo - ne m'a guère convaincu jusqu'ici dans le registre de l'humour, mais je l'ai trouvée touchante dans La vie de ma mère. Je réserve une mention spéciale également pour Salif Cissé et Rosita Dadoun Fernandez, que je découvre juste. Joliment récompensée d'un Prix des lycéens au Festival de Royan l'année dernière, puis d'un Prix du public à Angoulème, cette histoire n'a jamais vraiment su décoller des tréfonds du box-office français. Et c'est vrai aussi que j'ai lu au moins une très mauvaise critique ! Dommage: je vous assure qu'elle ne mérite pas de passer inaperçue...
Pierre, la trentaine, commence à s'en tirer comme fleuriste. On sent qu'il aime son métier, mais aussi qu'il est vraiment très intransigeant avec lui-même. D'où cette sensation qu'il pourrait finir par exploser. Ce matin, par exemple, lorsque sa grand-mère l'appelle en urgence. Judith, la mère de Pierre, s'est échappée de la clinique psychiatrique où elle était internée. Le jeune homme n'a dès lors pas d'autre choix que de venir la retrouver, de la voir souffrir et de la raccompagner auprès de ses soignants - qu'elle ne veut plus voir, bien entendu. Autant le dire: La vie de ma mère commence comme une comédie légère, mais adopte très vite un ton sérieux et plutôt dramatique. Comment vous dire ? Malgré quelques longueurs, ce film m'a cueilli. Lui aussi parie sur l'ascenseur émotionnel, oui ! C'est ce qui m'a plu...
Pour la première photo, j'ai choisi Agnès Jaoui et William Lebghil. Sauf erreur de ma part, le duo est inédit. Il fonctionne bien. Visiblement très investie, la comédienne semble parfois très proche du cabotinage, mais le contrepoint qu'apporte alors son partenaire leur permet à tous les deux (et au film) de trouver un bon équilibre. Cette justesse émane aussi, sans aucun doute, des personnages secondaires, ainsi que de leurs différents interprètes, évidemment. Alison Wheeler - sur la deuxième photo - ne m'a guère convaincu jusqu'ici dans le registre de l'humour, mais je l'ai trouvée touchante dans La vie de ma mère. Je réserve une mention spéciale également pour Salif Cissé et Rosita Dadoun Fernandez, que je découvre juste. Joliment récompensée d'un Prix des lycéens au Festival de Royan l'année dernière, puis d'un Prix du public à Angoulème, cette histoire n'a jamais vraiment su décoller des tréfonds du box-office français. Et c'est vrai aussi que j'ai lu au moins une très mauvaise critique ! Dommage: je vous assure qu'elle ne mérite pas de passer inaperçue...
La vie de ma mère
Film français de Julien Carpentier (2024)
Ce film nous dit qu'il est difficile, mais possible d'aimer les gens assez pour les comprendre et ne plus les juger. Et c'est... réconfortant ! Après, naturellement, vous n'avez pas forcément besoin (et/ou envie) que le cinéma vous le dise pour le savoir. Je suggère tout de même d'autres films tendres et durs à la fois: Une femme sous influence, Take shelter et En attendant Bojangles. Si vous en voyez d'autres...
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Un petit mot encore...
Je souhaite dédier ce texte à la mémoire de ma grand-mère maternelle - une femme formidable qui aurait eu 96 ans aujourd'hui...
J’ai prévu de le voir et la chronique enthousiaste m’y pousse.
RépondreSupprimerMerci!
Ps Il y a aussi le film Le livre des solutions.
RépondreSupprimer@Jourdan 1:
RépondreSupprimerMais il n'y a pas de quoi ! C'est moi qui vous remercie pour le compliment !
J'espère donc que vous aurez l'occasion de découvrir le film très prochainement.
@Jourdan 2:
RépondreSupprimerC'est vrai, mais je dois admettre que "Le livre des solutions" ne m'a pas autant plu que je l'espérais...
Le duo d'acteurs , l'affiche, la bande annonce, le thème... tout m'a fait fuir.
RépondreSupprimerFut un temps où j'y serais allée pour me faire mon idée et PEUT-ÊTRE changer d'avis. Je ne me fais plus ce mal. Je trie beaucoup.
Je ne suis pas suprise que tu parles de cabotinage en ce qui concerne Agnès. Cela devient insupportable en ce qui me concerne. Je ne sais si cela a un rapport, mais depuis la mort de Jean Pierre elle fait n'importe quoi question interprétation. En roue libre constamment.
Ce n'est pas pour défendre Agnès, qui 1) n'a pas besoin de moi et 2) ne joue certes pas que dans des bons films... mais franchement, pour jouer une bipolaire, il faut quand même flirter avec l'excès.
RépondreSupprimerNon, justement la bipolarité est très subtile et tardivement diagnostiquée car elle n'a rien à voir avec cette hystérie et ces excès.
RépondreSupprimerPeut-être qu'il n'y a pas UNE bipolarité, mais DES bipolaritéS. Ou alors que l'état de la connaissance sur la bipolarité a évolué par rapport à ce que je crois en savoir...
RépondreSupprimerEn tout cas, je connais quelqu'un qui, si je me souviens bien, avait été diagnostiqué bipolaire et que j'ai connu dans des attitudes complétement débridées, d'autres de colère et d'autres encore de profonde abattement. Un peu ce que traverse le personnage d'Agnès Jaoui dans le film.
Mais je ne crois pas que le film ait une vocation documentaire.