Allez, un p'tit diptyque pour terminer la semaine ! Je juge intéressant d'en consacrer un à Marcello Mastroianni. J'ai vu deux de ses films consécutivement, en "rattrapant" le premier et en ayant la possibilité d'enchaîner avec un second, imprévu. Ce n'est qu'après que j'ai réalisé que l'acteur italien aurait eu cent ans cette année. Le 28 septembre...
Léo le dernier
Film britannique de John Boorman (1970)
Un comédien de légende associé avec l'un des très bons réalisateurs anglais de sa génération: c'est la clé de mon envie de voir ce film. Mastroianni y interprète un grand bourgeois de Londres, en cours d'installation dans l'hôtel particulier dont il a hérité de son père. Caractéristique inattendue: notre homme n'a d'autre but dans la vie que l'observation des oiseaux à la longue-vue. En ville, les volatiles présentent peu d'intérêt, mais les voisins peuvent parfois compenser. Surtout s'ils sont noirs, pauvres et - potentiellement - dangereux. Léo, en garçon bien éduqué, va devoir jouer au redresseur de torts. En faisant quoi ? Et avec quels résultats ? À vous de voir, désormais. Il m'a fallu du temps pour accrocher à un scénario clairement déjanté. Mais ! J'ai beaucoup aimé la fin du film... pour le moins pétaradante !
NB: j'ai cherché quelques liens chez mes comparses de blog habituels. Au final, j'ai fait chou blanc, en dépit de mes espoirs. Bon, tant pis...
Film britannique de John Boorman (1970)
Un comédien de légende associé avec l'un des très bons réalisateurs anglais de sa génération: c'est la clé de mon envie de voir ce film. Mastroianni y interprète un grand bourgeois de Londres, en cours d'installation dans l'hôtel particulier dont il a hérité de son père. Caractéristique inattendue: notre homme n'a d'autre but dans la vie que l'observation des oiseaux à la longue-vue. En ville, les volatiles présentent peu d'intérêt, mais les voisins peuvent parfois compenser. Surtout s'ils sont noirs, pauvres et - potentiellement - dangereux. Léo, en garçon bien éduqué, va devoir jouer au redresseur de torts. En faisant quoi ? Et avec quels résultats ? À vous de voir, désormais. Il m'a fallu du temps pour accrocher à un scénario clairement déjanté. Mais ! J'ai beaucoup aimé la fin du film... pour le moins pétaradante !
NB: j'ai cherché quelques liens chez mes comparses de blog habituels. Au final, j'ai fait chou blanc, en dépit de mes espoirs. Bon, tant pis...
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Mariage à l'italienne
Film italien de Vittorio de Sica (1964)
C'est amusant: ce film permet à Mastroianni de jouer un personnage presque parfaitement opposé à celui que je viens juste d'évoquer. Napolitain, Domenico ressemble fort à un parvenu de la pire espèce. Pendant la guerre, un soir de bombardement, il découvre une femme honteuse de se prostituer. Le fait qu'elle préfère alors risquer sa vie plutôt que de partir s'abriter n'a pas l'air de l'émouvoir beaucoup. Pourtant, une fois le danger écarté, il tombe si nettement amoureux de la demoiselle qu'il l'aide à sortir de sa maison close et l'installe dans un bel appartement. Sauf que... ce n'est pas si simple, bien sûr. Et alors ? Ce que j'imaginais être une comédie devient vite grinçant. Avec, dans le registre doux-amer souvent caractéristique du cinéma italien de cette époque, une remarquable prestation de Sophia Loren. En un mot: je m'en suis délecté. D'autres opus du même réalisateur sont encore meilleurs, certes, mais pas question de bouder ce plaisir !
NB: cette fois, les copines et copains ont répondu présent en nombre. D'autres textes vous attendent chez Dasola, Eeguab, Vincent et Lui. Dédicace à Sentinelle, une ex-belle plume de la blogosphère cinéma !
Film italien de Vittorio de Sica (1964)
C'est amusant: ce film permet à Mastroianni de jouer un personnage presque parfaitement opposé à celui que je viens juste d'évoquer. Napolitain, Domenico ressemble fort à un parvenu de la pire espèce. Pendant la guerre, un soir de bombardement, il découvre une femme honteuse de se prostituer. Le fait qu'elle préfère alors risquer sa vie plutôt que de partir s'abriter n'a pas l'air de l'émouvoir beaucoup. Pourtant, une fois le danger écarté, il tombe si nettement amoureux de la demoiselle qu'il l'aide à sortir de sa maison close et l'installe dans un bel appartement. Sauf que... ce n'est pas si simple, bien sûr. Et alors ? Ce que j'imaginais être une comédie devient vite grinçant. Avec, dans le registre doux-amer souvent caractéristique du cinéma italien de cette époque, une remarquable prestation de Sophia Loren. En un mot: je m'en suis délecté. D'autres opus du même réalisateur sont encore meilleurs, certes, mais pas question de bouder ce plaisir !
NB: cette fois, les copines et copains ont répondu présent en nombre. D'autres textes vous attendent chez Dasola, Eeguab, Vincent et Lui. Dédicace à Sentinelle, une ex-belle plume de la blogosphère cinéma !
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PS: d'autres films avec Mastroianni sont sur le blog...
- Le pigeon / Mario Monicelli / 1958,
- La dolce vita / Federico Fellini / 1960,
- Divorce à l'italienne / Pietro Germi / 1961,
- 8 1/2 / Federico Fellini / 1963,
- L'événement le plus important... / Jacques Demy / 1973,
- Une journée particulière / Ettore Scola / 1977,
- La terrasse / Ettore Scola / 1980,
- Splendor / Ettore Scola / 1989.
PS: d'autres films avec Mastroianni sont sur le blog...
- Le pigeon / Mario Monicelli / 1958,
- La dolce vita / Federico Fellini / 1960,
- Divorce à l'italienne / Pietro Germi / 1961,
- 8 1/2 / Federico Fellini / 1963,
- L'événement le plus important... / Jacques Demy / 1973,
- Une journée particulière / Ettore Scola / 1977,
- La terrasse / Ettore Scola / 1980,
- Splendor / Ettore Scola / 1989.
Bonjour Martin,
RépondreSupprimerUn grand merci pour cette dédicace, cela me touche beaucoup.
J'avais complètement oublié ce billet, c'est dire si le temps passe.
Pour en revenir à ce cher Marcello, que j'apprécie de plus en plus, il est à l'honneur à La Cinetek jusqu'au 27 mars (voir RÉTROSPECTIVE MARCELLO MASTROIANNI).
J'ai découvert à cette occasion Le Bel Antonio(Il bell'Antonio) de Mauro Bolognini (1960), avec la toute jeune Claudia Cardinale dans un petit rôle.
Un film intéressant sur un sujet rarement abordé au cinéma (très certainement à cette époque), et qui va totalement à l'encontre de l'image de séducteur de Marcello, même s'il semble prendre cette direction au tout début du film. Il fallait l'assumer, ce personnage, qui évolue dans une société machiste sur laquelle le réalisateur porte un regard acéré.
Mais quittons un peu le cinéma. J'espère que tu vas bien. J'ai parfois la nostalgie de nos échanges, sur ton blog et chez nos amis communs. Je les salue s'ils passent par ici. Merci encore à toi pour ton amitié. Et si jamais tu viens en visite en Belgique, n'hésite pas à me contacter. Mon adresse mail n'a pas changé : 100tinelle@gmail.com. A bientôt :-)
Hello Martin. Bel hommage à mon cher Marcello. J'ai vu Leo the last (car à sa sortie non n'avait pas traduit le titre). Et bien qu'amateur de Boorman j'ai un souvenir mitigé du film, un peu hermétique. Evidemment génial dans Mariage à l'italienne, ce qui ne te surprendra pas de ma part. Le bel Antonio, formidable aussi.
RépondreSupprimerMon blog va ralentir, peut-être s'arrêter. Je ne supporte pas l'attitude des responsables.Je n'ai plus l'âge de ces complications. Mais je garde mon droit de visite chez quelques amis. Il va de soi que tu en fais partie.
@Sentinelle:
RépondreSupprimerQue cela me fait plaisir (et me surprend) de te relire ! Merci !
Merci aussi pour ton contact: je vais t'envoyer un autre mot par ce biais.
Pour en rester aujourd'hui sur Marcello, "Le bel Antonio" est un film que je n'ai pas vu, mais il se peut que j'aborde prochainement la collaboration Bolognini/Mastroianni avec un autre film. Rien de garanti à ce stade...
À bientôt, peut-être ?
J'ai l'impression que tu as un peu galéré avec le module des commentaires...
@Eeguab:
RépondreSupprimerTu seras toujours le bienvenu chez moi, mon cher, c'est-à-dire ici et ailleurs...
Je comprends bien que tes énièmes péripéties bloguesques finissent par te lasser. Courage !
Rien à ajouter à ce jour sur "Mariage à l'italienne" (alias "Matrimonio all'italiana).
En revanche, oui, "Léo le dernier" est un peu hermétique, mais je sais gré à notre ami Macello de s'être aventuré dans plusieurs pays de cinéma autres que le sien. Je crois que nous n'avons pas à nous en plaindre. Et, avec le recul, j'ai finalement pris ce Boorman comme assez révélateur de son époque débridée. Et de l'imagination un peu folle du réalisateur !