lundi 12 février 2024

Géant et destructeur

Deux jours en décembre et deux semaines en janvier: les occasions de voir Godzilla minus one au cinéma étaient vraiment limitées. D'autant plus qu'apparemment, les salles ont été triées sur le volet ! Bon... j'ai su saisir ma chance lors de la deuxième "fenêtre de tir". Réalisé par un Japonais, ce 37ème opus de la saga culte me tentait...

Ce n'est qu'après la séance que j'ai réalisé que plusieurs autres films venus du Pays du soleil levant avaient été distribués après le premier de tous, sorti en 1954. Je m'étais donc bien fourvoyé en imaginant que les Américains étaient seuls désormais à la tête d'une franchise qui aurait irrémédiablement tourné le dos à ses origines asiatiques. Pour autant, ce blockbuster n'a pas totalement su répondre à l'espoir d'un retour aux sources salvateur. J'ai aimé que l'action se déroule dans l'immédiat après-guerre et auprès de gens ordinaires, confrontés à ce qui a dû être la pire crise collective de l'histoire de leur nation. J'ai trouvé assez intéressant que le scénario en fasse des gens fragiles et du héros de ce récit un homme honni pour sa lâcheté supposée. Ainsi, Godzilla minus one me promettait de sortir du lot ! Malheureusement, mon intérêt s'est ensuite étiolé au fil des minutes. Et la V.O. n'aura alors pas suffi à m'embarquer dans cette aventure...

Peut-être que j'en attendais trop: le monstre étant né de l'énergie atomique, j'avais supposé que cette caractéristique serait au centre de l'intrigue. Sans même aller jusqu'à parler d'écologie, je pensais qu'une forme de réflexion pourrait naître des images sur ce point précis. Raté ! C'est bien davantage autour de l'observation attentive d'une famille recomposée que le film avance, à tous petits pas. Beaucoup de scènes de dialogue m'ont paru trop longues pour ce type de programme, là où les scènes d'action m'ont laissé sur ma faim. Pourtant, aucun doute: la créature est tout à fait impressionnante. Une leçon pour Hollywood: d'après mes sources, Godzilla minus one n'a coûté que 15 millions de dollars, alors que les producteurs US investissent parfois jusqu'à vingt fois cette somme pour un résultat moins convaincant. Oui, mais voilà... pour tout dire, le spectateur que je suis n'a que faire de ces basses considérations financières. Surtout qu'il paraît qu'au box-office américain, le film a cartonné ! Partager cet enthousiasme ? J'aurais adoré ! Well, maybe next time...

Godzilla minus one
Film japonais de Takashi Yamazaki (2023)

Rien de honteux, hein ? Mes attentes étaient supérieures, voilà tout. Croyez-moi: pour débuter, rien ne vaudra Godzilla premier du nom. Sauf si vous préférez l'Amérique: direction Cloverfield, dans ce cas. Attention: même un maître du cinéma de genre peut aussi se planter avec les monstres géants (cf. Guillermo Del Toro et son Pacific Rim). Autant se la jouer modeste avec un film 100% geek tel que Colossal...

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Vous n'êtes pas convaincus ?

Je vous laisse voir ce que Pascale, Dasola et Princécranoir en ont dit.

6 commentaires:

  1. Bonjour Martin K, alors un peu déçu? Je suis d'accord avec tes réserves mais personnellement mon intérêt ne s'est pas étiolé. Et j'ai trouvé les effets spéciaux remarquables. Bonne journée.

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  2. Bonjour Dasola. Effectivement, je suis resté un peu sur ma faim.
    Techniquement irréprochable, le film manque d'un je-ne-sais-quoi pour m'emballer vraiment.

    C'est dur à dire, mais j'ai presque eu l'impression de voir un blockbuster américain ordinaire.

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  3. @Martin
    Independance Day...?
    (s) ta d loi du cine, "squatter" Che zdasola

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  4. "Independance day" ? J'ai un peu peur du résultat, mais j'ai envie de le voir. À suivre...

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  5. J'ai beaucoup aimé moi et ça m'a agréablement surprise.
    Je trouve qu'on est bien loin voire à l'opposé du blockbuster américain tant la famille recomposée ici est originale, inédite et au coeur du scenario. Même les amitiés m'ont paru crédibles et belles. Ils ont vécu des horreurs qui les rassemblent sans qu'ils en parlent forcément.
    Et le héro est un jeune homme honteux animé d'un fort sentiment de culpabilité qui par deux fois fait preuve de ce que les japonais estiment être de la lâcheté.
    J'ai lu à plusieurs reprises que les japonais du film geignaient un peu trop. Je trouve cela choquant. Étant les seuls au monde à s'être pris 2 bombes atomiques sur la tronche, ils ont le droit de geindre (ce que d'ailleurs je n'ai absolument pas ressenti dans ce film).

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  6. Je ne sais pas trop l'expliquer, mais la mayonnaise n'a jamais vraiment pris, pour moi. Même si c'est vrai que voir un héros honteux, pour une fois, ça change. La rédemption par le tatanage de gros lézard agressif, en revanche...

    Le côté "geignard", je ne l'ai pas vu non plus. Il y a des leçons d'histoire qui se perdent !

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