C'était prévu: après le très honorable succès public du premier volet au début du mois d'avril dernier, Les trois mousquetaires - Milady est venu compléter cette adaptation du roman d'Alexandre Dumas avant la fin du millésime 2023 (et plus précisément le 13 décembre). Statistiquement, ce nouvel opus attire moins que son prédécesseur...
Je ne suis pas bien certain que tout cela soit digne d'un grand intérêt pour ceux qui n'ont pas vu l'épisode 1 (cf. ma chronique du 24 juin). Prudent, le réalisateur a introduit un bref résumé des événements précédents dans cette vraie-fausse suite. On y retrouve D'Artagnan lancé à la poursuite des mystérieux spadassins qui ont kidnappé l'élue de son coeur, la belle Constance Bonacieux. Lui aussi jeté en prison par un ennemi inconnu, il parvient à s'évader et se retrouve soudain face à celle qu'il croyait être une féroce adversaire: Milady de Winter. Puis, très vite, son devoir se rappelle à lui: avec ses amis Athos, Porthos et Aramis, il réintègre l'armée du roi - Louis XIII - et participe au siège de La Rochelle, place-forte aux mains des chefs protestants. Sur cette base, le scénario brode une énième histoire à complots multiples, mais qui me semble s'écarter significativement du roman originel. Et, autant vous le dire: sur ce point, je ne vois rien à redire.
Avec ses scènes d'action filmées à l'épaule et sa photographie sombre, le film vu au printemps souffrait d'un déficit de luminosité flagrant. Les trois mousquetaires - Milady corrige le tir: bon point. Pour autant, cette sortie de fin d'année, probablement programmée dans l'espoir d'un box-office XXL, n'est pas pleinement convaincante. Certaines séquences sont tout à fait réussies, mais le long-métrage manque d'un souffle épique pour susciter un enthousiasme durable. Autre "problème": bien que promu comme la conclusion d'un diptyque cinématographique, il ressemble en fait au numéro 2 d'une trilogie. J'ai par ailleurs cru comprendre que l'un des personnages secondaires serait prochainement le héros... d'une série télé ! Le septième art français se relèvera de cet affront, mais je déplore l'aspect marketing du procédé: j'aurais préféré une vraie fin, aussi apocryphe soit-elle. Reste le plaisir de retrouver des actrices et acteurs, sous-exploités parfois, mais qui font le boulot - Eva Green et Vincent Cassel en tête. Finalement, étant bon public, je retiendrai surtout la sortie familiale !
Les trois mousquetaires - Milady
Film français de Martin Bourboulon (2023)
Une petite pointe de déception, mais je n'ai rien vu de très honteux. Je préfère Les trois mousquetaires avec Gene Kelly, voilà tout. Peut-être qu'il faut accepter que les films dits de capes et d'épées soient désormais un peu démodés: les tous premiers étaient muets ! Dans ce corpus, on passe de Scaramouche à La fille de D'Artagnan. Et, en léger décalage, je choisis plutôt La princesse de Montpensier.
Je ne suis pas bien certain que tout cela soit digne d'un grand intérêt pour ceux qui n'ont pas vu l'épisode 1 (cf. ma chronique du 24 juin). Prudent, le réalisateur a introduit un bref résumé des événements précédents dans cette vraie-fausse suite. On y retrouve D'Artagnan lancé à la poursuite des mystérieux spadassins qui ont kidnappé l'élue de son coeur, la belle Constance Bonacieux. Lui aussi jeté en prison par un ennemi inconnu, il parvient à s'évader et se retrouve soudain face à celle qu'il croyait être une féroce adversaire: Milady de Winter. Puis, très vite, son devoir se rappelle à lui: avec ses amis Athos, Porthos et Aramis, il réintègre l'armée du roi - Louis XIII - et participe au siège de La Rochelle, place-forte aux mains des chefs protestants. Sur cette base, le scénario brode une énième histoire à complots multiples, mais qui me semble s'écarter significativement du roman originel. Et, autant vous le dire: sur ce point, je ne vois rien à redire.
Avec ses scènes d'action filmées à l'épaule et sa photographie sombre, le film vu au printemps souffrait d'un déficit de luminosité flagrant. Les trois mousquetaires - Milady corrige le tir: bon point. Pour autant, cette sortie de fin d'année, probablement programmée dans l'espoir d'un box-office XXL, n'est pas pleinement convaincante. Certaines séquences sont tout à fait réussies, mais le long-métrage manque d'un souffle épique pour susciter un enthousiasme durable. Autre "problème": bien que promu comme la conclusion d'un diptyque cinématographique, il ressemble en fait au numéro 2 d'une trilogie. J'ai par ailleurs cru comprendre que l'un des personnages secondaires serait prochainement le héros... d'une série télé ! Le septième art français se relèvera de cet affront, mais je déplore l'aspect marketing du procédé: j'aurais préféré une vraie fin, aussi apocryphe soit-elle. Reste le plaisir de retrouver des actrices et acteurs, sous-exploités parfois, mais qui font le boulot - Eva Green et Vincent Cassel en tête. Finalement, étant bon public, je retiendrai surtout la sortie familiale !
Les trois mousquetaires - Milady
Film français de Martin Bourboulon (2023)
Une petite pointe de déception, mais je n'ai rien vu de très honteux. Je préfère Les trois mousquetaires avec Gene Kelly, voilà tout. Peut-être qu'il faut accepter que les films dits de capes et d'épées soient désormais un peu démodés: les tous premiers étaient muets ! Dans ce corpus, on passe de Scaramouche à La fille de D'Artagnan. Et, en léger décalage, je choisis plutôt La princesse de Montpensier.
----------
Pour conclure et revenir au film du jour...
À lire: les avis contrastés de Pascale, Dasola, Strum et Princécranoir. Et à relire... si ce n'est pas déjà fait: ma chronique du premier volet !
Pour conclure et revenir au film du jour...
À lire: les avis contrastés de Pascale, Dasola, Strum et Princécranoir. Et à relire... si ce n'est pas déjà fait: ma chronique du premier volet !
En effet une fin apocryphe eût été de meilleur aloi.
RépondreSupprimerJe n'ai pas trouvé la lumière que la plupart a trouvé même si on respire un peu plus en extérieur que dans le 1er volet.
D'Artagnan est fadasse, des histoires secondaires sont sans intérêt, c'est agité, ça manque d'humour.
La quasi absence de Louis XIII Garrel est impardonnable.
MAIS Eva Verte est merveilleuse.
Sitôt vu, Sitôt oublié.
En bref : too much ado about nothing.
Tu as raison sur plusieurs points et notamment sur le fait que cela s'oublie vite !
RépondreSupprimerMême si...