Question: que feriez-vous si on vous proposait trois mois de salaire pour un travail d'une heure ? Réputé irréprochable, Franco Amore, flic bientôt à la retraite, accepte pourtant de se réinventer en convoyeur au service d'une sommité de la mafia chinoise. Un vrai jeu d'enfant pour lui, pense-t-il. Mais tout va très mal se dérouler, bien entendu...
Qui a vu Dernière nuit à Milan aura forcément un souvenir marquant de son générique de lancement. La caméra survole longuement la cité lombarde et l'impose pour ainsi dire comme le véritable coeur battant de ce thriller intense. Certes, le thème du brave type qui dérape soudain et se voit alors contraint de se battre pour sauver sa peau n'est pas foncièrement original au cinéma, mais il est si bien traité ici que j'ai mordu à l'hameçon - et ce dès les toutes premières minutes. C'était aussi l'occasion, c'est vrai, de découvrir autrement une ville familière, l'un des principaux lieux de mes vacances estivales 2021. Je suis très satisfait de ce nouveau "voyage", par écran interposé. Mes parents pourraient s'en amuser, eux que je moque assez souvent pour leur grosse consommation de fictions policières télé. J'assume...
L'une des belles et grandes qualités de cet opus, c'est d'offrir un point d'ancrage solide avec son personnage-phare, mais aussi une galerie importante de protagonistes secondaires. Sans tomber dans le piège du tout-masculin pour autant: je vous laisserai découvrir l'importance prise par Viviana, la femme de Franco, dans l'évolution du récit jusqu'à son terme. Autre atout: le montage du film en trompe-l'oeil. Concrètement, une énigme est posée au départ et à nouveau exposée ensuite, grâce à un judicieux flashback qui use d'une perspective différente. Celles et ceux d'entre vous qui m'ont précédé au cinéma retiendront-ils aussi la conclusion ? Il m'a en fait semblé qu'une ombre passait pour - peut-être - redistribuer les cartes une dernière fois. Aucune inquiétude à avoir: cette remarquable production transalpine tient la route en elle-même, sans qu'une suite apparaisse nécessaire pour expliciter l'ensemble de ses enjeux dramatiques et narratifs. Mention particulière pour le comédien numéro 1: Pierfranco Favino mérite les éloges qui lui sont décernés. Et j'en reparlerai, sans doute !
Dernière nuit à Milan
Film italien d'Andrea Di Stefano (2023)
Les superlatifs volent en escadrille pour parler de ce film bien ficelé et à la plastique quasi-irréprochable. Certains critiques professionnels évoquent même une parenté avec Martin Scorsese (Les affranchis ?). Revoir Collateral me permettrait de valider celle qui est faite aussi avec le cinéma de Michael Mann. Moi, au début, je pensais à Drive ! Pour l'Italie, vous préférerez peut-être le côté très brut de Gomorra...
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Le film est plutôt bien accueilli par la blogosphère...
Vous en jugerez - notamment - chez Pascale, Dasola et Princécranoir.
Qui a vu Dernière nuit à Milan aura forcément un souvenir marquant de son générique de lancement. La caméra survole longuement la cité lombarde et l'impose pour ainsi dire comme le véritable coeur battant de ce thriller intense. Certes, le thème du brave type qui dérape soudain et se voit alors contraint de se battre pour sauver sa peau n'est pas foncièrement original au cinéma, mais il est si bien traité ici que j'ai mordu à l'hameçon - et ce dès les toutes premières minutes. C'était aussi l'occasion, c'est vrai, de découvrir autrement une ville familière, l'un des principaux lieux de mes vacances estivales 2021. Je suis très satisfait de ce nouveau "voyage", par écran interposé. Mes parents pourraient s'en amuser, eux que je moque assez souvent pour leur grosse consommation de fictions policières télé. J'assume...
L'une des belles et grandes qualités de cet opus, c'est d'offrir un point d'ancrage solide avec son personnage-phare, mais aussi une galerie importante de protagonistes secondaires. Sans tomber dans le piège du tout-masculin pour autant: je vous laisserai découvrir l'importance prise par Viviana, la femme de Franco, dans l'évolution du récit jusqu'à son terme. Autre atout: le montage du film en trompe-l'oeil. Concrètement, une énigme est posée au départ et à nouveau exposée ensuite, grâce à un judicieux flashback qui use d'une perspective différente. Celles et ceux d'entre vous qui m'ont précédé au cinéma retiendront-ils aussi la conclusion ? Il m'a en fait semblé qu'une ombre passait pour - peut-être - redistribuer les cartes une dernière fois. Aucune inquiétude à avoir: cette remarquable production transalpine tient la route en elle-même, sans qu'une suite apparaisse nécessaire pour expliciter l'ensemble de ses enjeux dramatiques et narratifs. Mention particulière pour le comédien numéro 1: Pierfranco Favino mérite les éloges qui lui sont décernés. Et j'en reparlerai, sans doute !
Dernière nuit à Milan
Film italien d'Andrea Di Stefano (2023)
Les superlatifs volent en escadrille pour parler de ce film bien ficelé et à la plastique quasi-irréprochable. Certains critiques professionnels évoquent même une parenté avec Martin Scorsese (Les affranchis ?). Revoir Collateral me permettrait de valider celle qui est faite aussi avec le cinéma de Michael Mann. Moi, au début, je pensais à Drive ! Pour l'Italie, vous préférerez peut-être le côté très brut de Gomorra...
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Le film est plutôt bien accueilli par la blogosphère...
Vous en jugerez - notamment - chez Pascale, Dasola et Princécranoir.
Bonsoir Martin K, la scène d'ouverture est vraiment magnifique. Sinon, j'ai trouvé ce thriller passionnant avec un PierFrancesco Favino remarquable. Le personnage de sa femme est en effet crispant. Bonne soirée;
RépondreSupprimerHello Dasola. Ah oui, la scène d'ouverture est sublime... et m'a rappelé de bons souvenirs de l'Italie !
RépondreSupprimerMême s'il est "crispant", pour reprendre ton expression, j'ai bien aimé le personnage de la femme du héros. On a l'impression qu'elle va finir par tout faire foirer. C'est beaucoup grâce à elle que le suspense du film fonctionne aussi bien.
Tu as mille fois raison de louer les qualités de ce polar, un genre qui tend d'ailleurs à s'effilocher comme le western à une certaine époque. Un film pour lequel on entre par la fenêtre, comme par effraction, pour s'inviter à une fête qu'on ne voit que par le petit pout de la lorgnette. J'aime ces films qui démontent tout.
RépondreSupprimerMerci pour le lien :-D
Avec plaisir pour le lien, mon cher Prince.
RépondreSupprimerLe genre polar s'effiloche-t-il ? Peut-être. Mais il a de beaux restes !
Pas sûr, mais pas exclu que je parle d'un autre film noir italien un de ces jours...