1982: la justice américaine condamne un aristocrate d'origine danoise à 30 ans de prison pour avoir tenté d'assassiner sa femme deux fois. L'intéressé se rapproche d'un juriste expérimenté pour faire appel. L'affaire deviendra ensuite un livre, rapidement transformé en film. Je vous passe les détails de procédure pénale pour parler de cinéma...
Avec Jeremy Irons dans le rôle principal, Le mystère Von Bülow s'inscrit comme l'un des nombreux films de procès made in Hollywood. Très classiquement, la question de la culpabilité du protagoniste passe rapidement au second plan, ce qui ménage un suspense certain et place alors chaque spectateur face à sa propre intime conviction. Autant l'admettre: bien qu'éculé, le dispositif reste assez efficace. L'acteur, lui, est plutôt inspiré (ce qui lui valut de remporter l'Oscar). J'ai passé un bon moment avec ce long-métrage et vous conseille d'éviter de tout lire sur le dossier véritable avant de vous y plonger. C'est me semble-t-il préférable pour apprécier la mise en scène cinématographique, qui s'appuie sur une voix off et des flashbacks. Juste un bémol: le rythme, un peu mou parfois. Je préfère me taire sur le cadre de l'intrigue, en soulignant simplement qu'il influe parfois sur la perception que l'on peut avoir de cet étonnant dossier criminel. Je suppose que c'était déjà le cas lors du vrai procès d'appel - et c'est pourquoi, une fois de plus, je m'en remets à votre jugement. Facile...
Le mystère Von Bülow
Film américain de Barbet Schroeder (1990)
"Pour moi, tout film est un documentaire": cette citation récente attribuée au cinéaste suisse vient enrichir ma réflexion sur cet opus intéressant, mais que j'avais d'abord espéré un tantinet plus haletant. Il faudrait que je me penche sur ses propres documentaires, tiens ! Avant cela, un rappel: 12 hommes en colère fait toujours référence comme film de procès. Je suggère aussi The third murder, au Japon.
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Envie d'en savoir plus ?
"L'oeil sur l'écran" est un choix possible. Mais attention aux spoilers...
Avec Jeremy Irons dans le rôle principal, Le mystère Von Bülow s'inscrit comme l'un des nombreux films de procès made in Hollywood. Très classiquement, la question de la culpabilité du protagoniste passe rapidement au second plan, ce qui ménage un suspense certain et place alors chaque spectateur face à sa propre intime conviction. Autant l'admettre: bien qu'éculé, le dispositif reste assez efficace. L'acteur, lui, est plutôt inspiré (ce qui lui valut de remporter l'Oscar). J'ai passé un bon moment avec ce long-métrage et vous conseille d'éviter de tout lire sur le dossier véritable avant de vous y plonger. C'est me semble-t-il préférable pour apprécier la mise en scène cinématographique, qui s'appuie sur une voix off et des flashbacks. Juste un bémol: le rythme, un peu mou parfois. Je préfère me taire sur le cadre de l'intrigue, en soulignant simplement qu'il influe parfois sur la perception que l'on peut avoir de cet étonnant dossier criminel. Je suppose que c'était déjà le cas lors du vrai procès d'appel - et c'est pourquoi, une fois de plus, je m'en remets à votre jugement. Facile...
Le mystère Von Bülow
Film américain de Barbet Schroeder (1990)
"Pour moi, tout film est un documentaire": cette citation récente attribuée au cinéaste suisse vient enrichir ma réflexion sur cet opus intéressant, mais que j'avais d'abord espéré un tantinet plus haletant. Il faudrait que je me penche sur ses propres documentaires, tiens ! Avant cela, un rappel: 12 hommes en colère fait toujours référence comme film de procès. Je suggère aussi The third murder, au Japon.
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"L'oeil sur l'écran" est un choix possible. Mais attention aux spoilers...
La froideur de Jeremy Irons et à la fin ce sourire énigmatique ! Un must à voir et revoir ;)
RépondreSupprimerN'est-il pas énigmatique tout du long ? Je le reverrai bien, mais pas tout de suite...
RépondreSupprimerIl l'est cependant, je trouve qu'à la fin, il y a du cynisme qui s'y est ajouté ;)
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûre d'avoir jamais réussi à aller au bout de ce film. Pourtant il est passé récemment sur Arte et je l'ai encore laissé échapper.
RépondreSupprimerTu as raison la réalisation molle et j'ajouterai l'environnement grisouille ont chaque fois raison de ma patience.
Jeremy Irons est flippant. Comment souvent :-) (sauf dans Mission).
@Ideyvonne:
RépondreSupprimerJe vois ce que tu veux dire et tu n'as pas tort. Il y a beaucoup de condescendance dans ce personnage.
@Pascale:
RépondreSupprimerC'est un film assez réfrigérant, à l'exception des belles scènes chez l'avocat. Et Jeremy Irons joue parfaitement cette carte du type hautain qui a pourtant besoin des autres.
En somme, son personnage ici est presque l'antithèse de celui de "Mission". Je crois que je préfère largement cet autre film à celui que nous commentons ici. Et la musique d'Ennio...