Je me souviens d'avant la crise sanitaire, quand quelque 600 films sortaient chaque année sur les écrans français. Il m'a semblé entendre qu'en 2021, les cinémas ont vu débouler plus de 400 longs-métrages. Malgré cinq gros mois de fermeture, dénicher un scénario original n'arrive sans doute pas tous les matins. La cinéphilie reste une quête.
Bon... avant de me faire passer pour un preux chevalier, je veux dire que, l'autre jour, je suis tombé - un peu par hasard - sur une histoire différente du lot commun et qu'évidemment, cela m'a fait très plaisir. Parti de l'Italie voisine, Heureux comme Lazzaro est arrivé en France un soir de Festival de Cannes, en mai 2018. Triomphant, il est revenu de la Croisette quelques jours plus tard avec un Prix du scénario ! Comme le jury, j'ai moi aussi aimé découvrir la petite communauté rurale qu'Alice Rohwacher - scénariste et réalisatrice - présente ici. Parmi tous ces gens de peu, la caméra s'attarde plus particulièrement sur le dénommé Lazzaro, garçon aussi discret que serviable, au point qu'on l'imagine vite dominé par d'autres, eux-mêmes sous la coupe d'une soi-disante marquise, qui semble être restée à l'heure féodale...
Stop ! J'arrête mon descriptif avant de vous dire ce qui arrive ensuite lorsque Lazzaro devient l'ami du fils de cette grande bourgeoise. Simplement signaler que, de manière franche, le film tourne sa page réaliste et va alors prendre les attributs d'un conte moral des temps anciens - et ce sans quitter notre monde moderne, bien au contraire. Ce faisant, Heureux comme Lazzaro réalise une véritable prouesse et, à ce titre, il a su m'émerveiller et m'émouvoir. Ce ressenti double fait donc que je juge le film rare et précieux: une petite perle arrivée d'une contrée qui a un peu oublié quel grand pays de cinéma elle fut. C'est dans ces moments-là que je suis content et fier de la culture latine que nous avons en partage avec nos amis et voisins italiens. Filles d'un Allemand, les soeurs Rohrwacher (Alice et Alba, actrice) creusent un sillon de plus en plus large dans mon Panthéon personnel. Les grands maestros de leur pays leur font une place. Et c'est mérité !
Heureux comme Lazzaro
Film italien d'Alice Rohrwacher (2018)
Que ce long-métrage m'a touché ! Il prouve que le cinéma dit social peut ne pas se limiter à quelques oeuvres (froidement) réalistes. Adapté à l'Italie d'aujourd'hui, j'ai ici revu quelque chose du monde rural décrit dans le 1900 de Bertolucci - toutes proportions gardées. L'impression de voir un conte atténue au passage quelques aspérités. Voilà donc du cinéma très digne ! Comme jadis le superbe Stromboli !
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Envie d'aller voir ailleurs ?
C'est noté ! Je vous recommande donc un tour chez "L'oeil sur l'écran".
Bon... avant de me faire passer pour un preux chevalier, je veux dire que, l'autre jour, je suis tombé - un peu par hasard - sur une histoire différente du lot commun et qu'évidemment, cela m'a fait très plaisir. Parti de l'Italie voisine, Heureux comme Lazzaro est arrivé en France un soir de Festival de Cannes, en mai 2018. Triomphant, il est revenu de la Croisette quelques jours plus tard avec un Prix du scénario ! Comme le jury, j'ai moi aussi aimé découvrir la petite communauté rurale qu'Alice Rohwacher - scénariste et réalisatrice - présente ici. Parmi tous ces gens de peu, la caméra s'attarde plus particulièrement sur le dénommé Lazzaro, garçon aussi discret que serviable, au point qu'on l'imagine vite dominé par d'autres, eux-mêmes sous la coupe d'une soi-disante marquise, qui semble être restée à l'heure féodale...
Stop ! J'arrête mon descriptif avant de vous dire ce qui arrive ensuite lorsque Lazzaro devient l'ami du fils de cette grande bourgeoise. Simplement signaler que, de manière franche, le film tourne sa page réaliste et va alors prendre les attributs d'un conte moral des temps anciens - et ce sans quitter notre monde moderne, bien au contraire. Ce faisant, Heureux comme Lazzaro réalise une véritable prouesse et, à ce titre, il a su m'émerveiller et m'émouvoir. Ce ressenti double fait donc que je juge le film rare et précieux: une petite perle arrivée d'une contrée qui a un peu oublié quel grand pays de cinéma elle fut. C'est dans ces moments-là que je suis content et fier de la culture latine que nous avons en partage avec nos amis et voisins italiens. Filles d'un Allemand, les soeurs Rohrwacher (Alice et Alba, actrice) creusent un sillon de plus en plus large dans mon Panthéon personnel. Les grands maestros de leur pays leur font une place. Et c'est mérité !
Heureux comme Lazzaro
Film italien d'Alice Rohrwacher (2018)
Que ce long-métrage m'a touché ! Il prouve que le cinéma dit social peut ne pas se limiter à quelques oeuvres (froidement) réalistes. Adapté à l'Italie d'aujourd'hui, j'ai ici revu quelque chose du monde rural décrit dans le 1900 de Bertolucci - toutes proportions gardées. L'impression de voir un conte atténue au passage quelques aspérités. Voilà donc du cinéma très digne ! Comme jadis le superbe Stromboli !
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Envie d'aller voir ailleurs ?
C'est noté ! Je vous recommande donc un tour chez "L'oeil sur l'écran".
J'aime beaucoup les soeurs Rohrwacher et ce Lazarre était sur ma liste mais il m'a échappé. Dommage.
RépondreSupprimerJ'espère que tu auras l'occasion de le rattraper. Il te plairait, je pense !
RépondreSupprimerEn tout cas, je serais à vrai dire curieux d'en reparler si tu as l'occasion de te faire un avis.