samedi 11 décembre 2021

In the bayou

Je l'ai déjà souligné: une certaine forme d'utopie m'amène à penser que les films ont la nationalité de leurs auteurs et/ou de leur cadre géographique, alors qu'ils ont en réalité celle(s) de leurs producteurs. Cela précisé, je ne suis pas choqué que Dans la brume électrique soit dit "américain" - même s'il a été réalisé par Bertrand Tavernier...

J'ai certes cru comprendre que le très emblématique cinéaste lyonnais avait dû batailler ferme contre ses partenaires financiers étasuniens. Maintenant qu'il a quitté notre monde, la question m'intéresse moins que le film lui-même, tel qu'il a pu être présenté au public français. J'ai appris par ailleurs qu'aux States, le film avait surtout été exploité dans une version "bis" (et hors des salles). Bon, cela m'importe peu...

Ce que j'ai vu, moi ? Rien de moins que la traque par un enquêteur d'un serial killer s'en prenant aux jeunes femmes de petite condition sociale. Tout cela est un peu plus complexe, en fait, car l'enquêteur en question voit aussi ressortir une affaire non élucidée de crime racial et que nous sommes ici en Louisiane, avec toute l'imagerie convoquée par cet État marécageux, à peine relevé de la désolation causée par l'ouragan Katrina. Que vous dire ? Que Tommy Lee Jones demeure l'atout numéro 1 de ce long-métrage au suspense poisseux. Juste derrière vient le fait que le film a également une dimension fantastique, son principal protagoniste s'entretenant régulièrement avec... le fantôme d'un officier sudiste de la Guerre de Sécession ! Problème: Dans la brume électrique m'a semblé avancer à pas comptés, en cherchant sa route entre deux genres bien trop distincts pour être 100% compatibles. Cela peut s'expliquer par un tournage compliqué, mais chercher d'autres infos là-dessus ne me tente guère. Je reste sur une idée confuse: le film aurait pu être encore meilleur...

Dans la brume électrique
Film américain de Bertrand Tavernier (2009)

Une bonne note quand même pour cet opus que je juge plus inabouti que réellement décevant. Le casting n'est pas fautif: j'ai été content de revoir Tommy Lee Jones, John Goodman et 2-3 autres visages connus. Dès lors, pas question de jeter la bobine au fond du bayou ! Simplement, au rayon polars glauques, j'avais préféré La isla mínima. Et, pour cet aspect de l'Amérique, Mud ou Les bêtes du Sud sauvage.

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Pour finir, une recommandation...

N'oublions pas le Tavernier défricheur du cinéma américain classique !

Et d'autres avis pour forger le vôtre...
Vous pourrez retrouver le film chez Pascale, Dasola, Benjamin et Lui.

8 commentaires:

  1. Ah je te trouve bien tiède pour un film que j'ai tant aimé, trouvé dense et envoûtant.
    La nature du bayou m'a fascinée.
    Tu passes sous silence les beaux rôles capitaux de John Goodman et Peter Sarsgaard, l'aspect hollywoodien de l'enquête, la belle présence de Mary Steenburger et la musique.
    Un GRAND film et une reussote

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  2. @Pascale prem's:

    Il faut croire que j'ai été moins emballé que toi. C'est vrai que je n'ai pas cité tous les protagonistes, mais je me suis dit que c'était mieux de préserver une petite forme de suspense. Mention spéciale pour Mary Steenburgen (avec un N), dont je me souviens comme petite amie de Doc dans "Retour vers le futur III". Cela ne nous rajeunit pas...

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    1. Moi c'est dans C'est arrivé demain qu'elle m'avait enchantée avec Malcolm Mac Dowell... mais tu devais être à peine né. Ça a dû pas bien vieillir ce film...

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  3. @Pascale deuze:

    Réussote ? Une réussite qui tousssote ?

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    1. Ouais, c'est ton manque d'enthousiasme qui me fait toussoter.

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  4. @Pascale encore:

    Il me semble que tu m'en avais parlé aussi, de "C'est arrivé demain". Tu sais que, parfois, j'aime le vintage.

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  5. @Pascale toujours:

    Je suis désolé. Au moins, le film n'est pas trop "happy end". Et j'aime bien le côté fantastique.

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