Je ne veux pas vous le cacher: je ne connaissais rien de Loïe Fuller avant de découvrir La danseuse, le beau film qui lui a été consacré. Autre précision: plus que pour le cinéma, c'est en réalité pour la danse que j'ai été curieux de "faire sa connaissance" par écran interposé. Aucun regret a posteriori, mais quelques réserves: je vous explique...
Née en 1862 à Hinsdale, à proximité de Chicago, Mary Louise Fuller rencontre le succès trente ans plus tard, après avoir inventé la Danse serpentine, une superbe chorégraphie "faite de spirales et de volutes de voiles", ainsi que je l'ai vu (et lu sur le site du Centre Pompidou). Son jeu avec la lumière et les couleurs est tout à fait avant-gardiste pour l'époque et s'inscrit pleinement dans le courant de l'Art nouveau. Installée à Paris, l'artiste connaît encore la gloire, aux Folies Bergère notamment. Elle fascine certains de ses plus illustres contemporains. Pourtant, elle finit par tomber dans l'oubli, concurrencée par d'autres qu'elle avait aussi fait monter sur scène, à l'image d'Isadora Duncan...
Plusieurs éléments émergent de ce récit: j'ai ainsi trouvé intéressant d'aborder la danse par sa mécanique, mais ouf... ce n'est pas tout ! Autant le dire clairement: La danseuse met en avant un personnage éminemment romanesque. Et, comme je l'ai dit, c'est du beau travail. Dans le rôle-titre, l'étonnante Soko, elle-même artiste aux facettes multiples, est peut-être un peu jeune, mais elle déploie une énergie communicative et, de ce fait même, convaincante. Elle est entourée d'une jolie distribution secondaire, forte entre autres des talents idéalement conjugués de Mélanie Thierry et Lily-Rose Depp du côté féminin, Gaspard Ulliel et François Damiens chez les hommes. Bravo !
Malheureusement, bien que d'une durée raisonnable (1h45), tout cela passe vite, trop vite parfois pour que l'on s'attache aux protagonistes. Autre bémol: "inspiré de", le scénario se montre un peu révisionniste en gommant l'homosexualité de son héroïne et, du coup, en reléguant Gabrielle Bloch, qui fut sa compagne pendant vingt ans, à la position d'amie fidèle. Face à ce simple constat, la réalisatrice et son actrice principale ont eu des propos discutables. Je vais passer sur les détails et ne garder que le positif car oui, le film m'a plu malgré ses défauts !
La danseuse
Film français de Stéphanie Di Giusto (2016)
Un biopic à prendre avec la réserve d'usage, mais qui peut intéresser aussi bien les curieux que les esthètes oublieux de ses imperfections. De toute manière, son sujet peut difficilement faire l'unanimité, non ? Pour la danse, vous êtes bien sûr en droit de préférer un classique comme Les chaussons rouges ou d'apprécier d'autres longs-métrages actuels (Billy Elliot, Black swan, Yuli...). Le mieux restant la scène !
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Ne reculons pas devant le contrepoint critique...
C'est l'occasion de voir que Pascale est beaucoup moins enthousiaste.
Née en 1862 à Hinsdale, à proximité de Chicago, Mary Louise Fuller rencontre le succès trente ans plus tard, après avoir inventé la Danse serpentine, une superbe chorégraphie "faite de spirales et de volutes de voiles", ainsi que je l'ai vu (et lu sur le site du Centre Pompidou). Son jeu avec la lumière et les couleurs est tout à fait avant-gardiste pour l'époque et s'inscrit pleinement dans le courant de l'Art nouveau. Installée à Paris, l'artiste connaît encore la gloire, aux Folies Bergère notamment. Elle fascine certains de ses plus illustres contemporains. Pourtant, elle finit par tomber dans l'oubli, concurrencée par d'autres qu'elle avait aussi fait monter sur scène, à l'image d'Isadora Duncan...
Plusieurs éléments émergent de ce récit: j'ai ainsi trouvé intéressant d'aborder la danse par sa mécanique, mais ouf... ce n'est pas tout ! Autant le dire clairement: La danseuse met en avant un personnage éminemment romanesque. Et, comme je l'ai dit, c'est du beau travail. Dans le rôle-titre, l'étonnante Soko, elle-même artiste aux facettes multiples, est peut-être un peu jeune, mais elle déploie une énergie communicative et, de ce fait même, convaincante. Elle est entourée d'une jolie distribution secondaire, forte entre autres des talents idéalement conjugués de Mélanie Thierry et Lily-Rose Depp du côté féminin, Gaspard Ulliel et François Damiens chez les hommes. Bravo !
Malheureusement, bien que d'une durée raisonnable (1h45), tout cela passe vite, trop vite parfois pour que l'on s'attache aux protagonistes. Autre bémol: "inspiré de", le scénario se montre un peu révisionniste en gommant l'homosexualité de son héroïne et, du coup, en reléguant Gabrielle Bloch, qui fut sa compagne pendant vingt ans, à la position d'amie fidèle. Face à ce simple constat, la réalisatrice et son actrice principale ont eu des propos discutables. Je vais passer sur les détails et ne garder que le positif car oui, le film m'a plu malgré ses défauts !
La danseuse
Film français de Stéphanie Di Giusto (2016)
Un biopic à prendre avec la réserve d'usage, mais qui peut intéresser aussi bien les curieux que les esthètes oublieux de ses imperfections. De toute manière, son sujet peut difficilement faire l'unanimité, non ? Pour la danse, vous êtes bien sûr en droit de préférer un classique comme Les chaussons rouges ou d'apprécier d'autres longs-métrages actuels (Billy Elliot, Black swan, Yuli...). Le mieux restant la scène !
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Ne reculons pas devant le contrepoint critique...
C'est l'occasion de voir que Pascale est beaucoup moins enthousiaste.
Ah oui beaucoup moins enthousiaste. Les prestations dans la douleur de Loïe sont interminables, répétitives et jolies à l'œil mais sans plus. Elles évoquent plus les contraintes et les souffrances que la danse. C'est comme en musique, quand les difficultés se voient, le résultat n'est pas convaincant.
RépondreSupprimerCôté acting j'ai été plus impressionnée par Gaspard et Mélanie que par Soko qui jusque là ne m'a jamais convaincue.
Interminables ? Ah ? Je n'ai pas trouvé, mais c'est purement subjectif...
RépondreSupprimerD'accord toutefois pour dire que Soko est la moins bonne actrice du trio.
Je la connais assez mal, encore, mais j'ai un assez bon souvenir d'elle dans "À l'origine".