dimanche 10 octobre 2021

Lina W. (version courte)

Terminons la semaine avec Lina Wertmüller, voulez-vous ? J'ai pensé qu'il serait bien d'un peu mieux présenter cette cinéaste méconnue. Apparemment, elle reste une référence en Italie - et même ailleurs dans le monde. Le cinéma français est parfois un peu trop chauvin ! Je tente donc, très modestement, de repousser quelques frontières...

Toujours en vie !

Lina Wertmüller a posé sa caméra et son stylo depuis une douzaine d'années, mais elle est encore de ce monde: elle a eu 93 ans en août dernier. Née en Italie, elle a des origines suisses. Son nom véritable est Arcangela Felice Assunta Wertmüller von Elgg Spanol von Braueich et s'avère presque aussi long que le titre de certains de ses films. Apparemment, elle fut jadis l'enfant rebelle d'un père avocat à Rome !

Un look constant...
La cinéaste fait partie de ces gens qui soignent leur allure personnelle pour être facilement identifiables: sur la quasi-totalité des photos toujours en circulation, elle porte des lunettes à montures blanches. Un rire noir chaussé de lunettes blanches fut d'ailleurs le titre choisi pour une biographie publiée en 2009. Admettons que c'était bien vu...

Un "maître" en cinéma ?

Bien que renvoyée de plusieurs écoles catholiques, Lina Wertmüller, avant de se lancer dans le cinéma, parvint à devenir institutrice. Puis, quelques années plus tard, elle fit favorablement parler d'elle comme assistante du grand Federico Fellini, sur le tournage de 8 1/2. J'ose croire que vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il y a pire...

Dans le top 100 !
Sorti en 1972, Mimi métallo blessé dans son honneur est aujourd'hui au 74ème rang du box-office italien, avec 7,6 millions de spectateurs. C'est ce film qui a fait remarquer Lina Wertmüller hors de son pays. En 1973, elle fut invitée à Cannes pour Film d'amour et d'anarchie. Son acteur fétiche, Giancarlo Giannini, obtint le Prix d'interprétation !

À l'Ouest, du nouveau...
J'ai cru comprendre que Lina Wertmüller était aussi une amie proche de deux des grands Sergio du cinéma transalpin: Corbucci et Sollima. Sous un pseudo masculin, elle a co-scénarisé et co-réalisé un western à la gloire de Belle Starr, une femme hors-la-loi des années 1870-80. Voilà une autre rareté que j'aimerais désormais découvrir, pour sûr...

Pionnière ?
La réalisatrice fut, en 1977, la première femme nommée pour l'Oscar de la meilleure mise en scène, avec Pasqualino, un film sur la survie dans les camps de concentration nazis. Las ! Cette belle récompense fut finalement décernée à un homme: John G. Avildsen (pour Rocky). En octobre 2019, Lina Wertmüller reçut toutefois un Oscar d'honneur. Gentiment ironique, elle conseilla à l'Académie de le rebaptiser Anna !

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Ça va mieux en le disant...

Ma chronique du jour ne se veut absolument pas un bilan exhaustif. Donc, si vous souhaitez la compléter, les commentaires sont ouverts !

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