J'ai quelques très bons souvenirs d'adolescence avec Kevin Costner. C'est clairement lui qui m'aura motivé à aller voir L'un des nôtres. Non sans surprise, j'ai l'impression que le film est sorti en catimini dans les salles françaises. Peut-être que la Covid y est également pour quelque chose. Bref, ce n'est assurément pas le plus important...
Margaret et George Blackledge ont la soixantaine et vivent en paix dans leur ranch du Montana. Leur retraite semble idéale jusqu'au jour où James, leur fils, meurt dans une chute de cheval - un drame d'autant plus abominable que le défunt laisse derrière lui une femme et un petit garçon de trois ans. Lorna, la veuve, se remarie vite. Bientôt, sans avertir personne, elle disparaît avec son nouvel époux. Margaret et George s'en émeuvent et c'est logique: ce Donnie Weboy est un homme violent et, de ce fait, une menace pour leur petit-fils. Comment l'empêcher de nuire ? C'est bien la question centrale du film. Même si ce dernier prend parfois des chemins de traverse, la tension monte petit à petit, à mesure que les caractères des personnages principaux et de leurs antagonistes s'affinent. Je saluerai ici le travail du cast: Diane Lane forme avec Kevin Costner un couple convaincant, Lesley Manville est une méchante de premier ordre, Jeffrey Donovan un redneck plus vrai que nature et Kayli Carter une "femme perdue" parfaitement crédible. Nul besoin de longs dialogues explicatifs, donc.
Allez... si je décortiquais le film en détails, je lui trouverais sûrement quelques petits défauts. Disons que je n'ai rien vu de rédhibitoire. Venu d'un cinéaste réputé avoir mis en scène une bluette 100% sucre du côté de Monte-Carlo, on pouvait franchement s'attendre au pire ! Mais non: L'un des nôtres est très objectivement un long-métrage académique, mais dans le bon sens du terme. On pourrait le découper en trois parties (de longueur et de genre variables) et être intéressé par chacune d'entre elles: une preuve que le scénario est bien ficelé. Sur le plan formel, maintenant, l'amoureux éternel des grands espaces américains qui veille en moi a retrouvé un peu de l'âme des westerns d'antan - et ce bien que le récit se déroule à l'aube des années 1960. L'époque est très joliment reconstituée, avec un p'tit côté road movie qui devrait plaire aux fanas de mécaniques automobiles anciennes. Vous l'aurez compris: il y a beaucoup de bonnes choses à prendre. Suffisamment en tout cas, à mon humble avis, pour ne pas chipoter. Et puis, vous savez bien que ce n'est guère dans mes habitudes, non ?
L'un des nôtres
Film américain de Thomas Bezucha (2020)
Une histoire somme toute banale, pas très réaliste, mais bien jouée et joliment mise en images: oui, j'ai passé un vrai bon moment. J'aime ce cinéma américain sans esbroufe, porté par les acteurs. Dans une veine assez proche, Comancheria est encore meilleur ! D'une certaine façon, je pense également aux films de Jeff Nichols comme Mud ou Loving. Des longs-métrages populaires et intelligents.
Margaret et George Blackledge ont la soixantaine et vivent en paix dans leur ranch du Montana. Leur retraite semble idéale jusqu'au jour où James, leur fils, meurt dans une chute de cheval - un drame d'autant plus abominable que le défunt laisse derrière lui une femme et un petit garçon de trois ans. Lorna, la veuve, se remarie vite. Bientôt, sans avertir personne, elle disparaît avec son nouvel époux. Margaret et George s'en émeuvent et c'est logique: ce Donnie Weboy est un homme violent et, de ce fait, une menace pour leur petit-fils. Comment l'empêcher de nuire ? C'est bien la question centrale du film. Même si ce dernier prend parfois des chemins de traverse, la tension monte petit à petit, à mesure que les caractères des personnages principaux et de leurs antagonistes s'affinent. Je saluerai ici le travail du cast: Diane Lane forme avec Kevin Costner un couple convaincant, Lesley Manville est une méchante de premier ordre, Jeffrey Donovan un redneck plus vrai que nature et Kayli Carter une "femme perdue" parfaitement crédible. Nul besoin de longs dialogues explicatifs, donc.
Allez... si je décortiquais le film en détails, je lui trouverais sûrement quelques petits défauts. Disons que je n'ai rien vu de rédhibitoire. Venu d'un cinéaste réputé avoir mis en scène une bluette 100% sucre du côté de Monte-Carlo, on pouvait franchement s'attendre au pire ! Mais non: L'un des nôtres est très objectivement un long-métrage académique, mais dans le bon sens du terme. On pourrait le découper en trois parties (de longueur et de genre variables) et être intéressé par chacune d'entre elles: une preuve que le scénario est bien ficelé. Sur le plan formel, maintenant, l'amoureux éternel des grands espaces américains qui veille en moi a retrouvé un peu de l'âme des westerns d'antan - et ce bien que le récit se déroule à l'aube des années 1960. L'époque est très joliment reconstituée, avec un p'tit côté road movie qui devrait plaire aux fanas de mécaniques automobiles anciennes. Vous l'aurez compris: il y a beaucoup de bonnes choses à prendre. Suffisamment en tout cas, à mon humble avis, pour ne pas chipoter. Et puis, vous savez bien que ce n'est guère dans mes habitudes, non ?
L'un des nôtres
Film américain de Thomas Bezucha (2020)
Une histoire somme toute banale, pas très réaliste, mais bien jouée et joliment mise en images: oui, j'ai passé un vrai bon moment. J'aime ce cinéma américain sans esbroufe, porté par les acteurs. Dans une veine assez proche, Comancheria est encore meilleur ! D'une certaine façon, je pense également aux films de Jeff Nichols comme Mud ou Loving. Des longs-métrages populaires et intelligents.
Bonjour Martin K, j'ai vu ce film lors de sa sortie (très peu de salles à Paris) et il n'est resté qu'une seule semaine à l'affiche malheureusement. C'est pour ça que je n'ai pas écrit de billet. J'ai beaucoup aimé ce film très bien interprété. L'Anglaise Lesley Manville qui joue la mère de la tribu est effrayante. Les paysages sont beaux. Et j'ai noté que Kevin Costner était producteur exécutif du film. Bon dimanche.
RépondreSupprimerHello Dasola. J'ai l'impression que Kevin Costner, s'il figurait parmi les idoles de mon adolescence, n'intéresse plus grand-monde aujourd'hui. C'est vraiment dommage...
RépondreSupprimerJe vois toutefois que nous sommes d'accord sur les qualités du film.
Content de lire que tu as passé un bon moment !
Ingratitude du cinéma et du public, qui s'intéresse encore à Eddie Murphy, Mickey Roorke, Val Kilmer (mis à part le documentaire sur sa vie présenté à cannes)et tant d'autres ....
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr qu'il y ait encore tant de gens qui s'intéressent aux trois acteurs dont vous parlez, CC Rider. Mais c'est sûr que Kevin Costner mérite encore qu'on s'intéresse à lui.
RépondreSupprimerJ'avais également beaucoup aimé ses personnages dans "The company men" (dix ans, déjà !) et "Les figures de l'ombre" (2016). On peut dire qu'il vieillit bien, même s'il n'a jamais que 66 ans aujourd'hui.
Rrrrr, j'ai vu au moins 4 fois la BA dans mes cinémas.
RépondreSupprimerEt ils ne l'ont pas sorti.
Kevin <3
Désolé pour toi. Kevin (re)fait un beau duo avec Diane.
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