Que sait-on précisément des motivations qui poussèrent des femmes et des hommes de France à s'engager dans la Résistance ? J'imagine volontiers qu'avant la disparition des acteurs de la Seconde guerre mondiale, les historiens se sont largement penchés sur la question. Sorti dès 1959, mon film d'aujourd'hui l'aborde... en comité restreint !
Marie-Octobre part d'un scénario original fort intéressant: quinze ans après la Libération, les anciens membres d'un réseau se retrouvent autour d'un repas de fête, dans la belle demeure de l'un des leurs. Passée la joie sincère des retrouvailles, le gros de la troupe découvre soudain que la seule femme du groupe avait pour sa part une idée derrière la tête: celle de confondre enfin celui qui, parmi ces hommes rescapés des heures sombres, avait jadis osé dénoncer leur réunion secrète à la Gestapo et, de par cette trahison, causé la mort du chef de la bande. J'ose le dire et l'écrire: un suspense à la Agatha Christie s'instaure alors, avec Danielle Darrieux en digne incarnation féminine d'Hercule Poirot. Un large défilé des grands acteurs de l'époque l'accompagne joliment - je vais citer Lino Ventura, Serge Reggiani, Noël Roquevert, Bernard Blier ou encore Paul Meurisse, entre autres. La recherche du coupable est intéressante à suivre, mais le constat des tensions entre les ex-compagnons d'armes ne l'est pas moins. Double coup de coeur personnel, donc, pour ce classique "bien ficelé" !
Marie-Octobre
Film français de Julien Duvivier (1959)
Je voudrais bien pouvoir vous confirmer que l'oeuvre de ce cinéaste est marquée par une certaine noirceur, mais je crains qu'il me faille attendre encore un peu: c'était en effet mon tout premier Duvivier. Pour une rencontre inaugurale, je n'ai assurément rien à regretter. Sur le thème et avec quelques mêmes acteurs, L'armée des ombres fait référence. J'aime aussi L'armée du crime... ou Une vie cachée !
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Pour aller plus loin avec le film...
Je vous recommande la lecture du texte bien inspiré de Princécranoir.
Marie-Octobre
Film français de Julien Duvivier (1959)
Je voudrais bien pouvoir vous confirmer que l'oeuvre de ce cinéaste est marquée par une certaine noirceur, mais je crains qu'il me faille attendre encore un peu: c'était en effet mon tout premier Duvivier. Pour une rencontre inaugurale, je n'ai assurément rien à regretter. Sur le thème et avec quelques mêmes acteurs, L'armée des ombres fait référence. J'aime aussi L'armée du crime... ou Une vie cachée !
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Pour aller plus loin avec le film...
Je vous recommande la lecture du texte bien inspiré de Princécranoir.
Avec « Voici le temps des assassins » , « Marie octobre « est certainement l'un des derniers grands films de Dudivier, et puis comme tous les protagonistes du film comment ne pas être fasciné par Miss Darrieux qui traversa huit décennies du cinéma français avec cette classe , et cette fraîcheur qui jusqu'au bout en firent une des actrices les plus attachantes du 7eme art ...
RépondreSupprimerC'est tout à fait mon avis, CC Rider.
RépondreSupprimerMon bémol n'en est pas vraiment un, mais plutôt une remarque: je ne connais pas encore d'autre film de Julien Duvivier et encore très mal la carrière de Danielle Darrieux (mais, dans les deux cas, je compte me rattraper chaque fois qu'une occasion se présente).
Bonjour
RépondreSupprimerOn l'a revu à deux reprises ces dernières années en DVD, nous deux dasola.
Vous dites "celui" qui avait dénoncé. Mais n'oublions pas la présence de deux femmes parmi ceux qui sont réunions dans ce "huis clos".
Le DVD contient quelques bonus intéressants, notamment sur le contexte, et sur le fait que le roman initial ait été transposé à une époque plus tardive que celle figurant dans le livre... dont l'auteur (Jacques Robert) a participé à l'adaptation.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
"N'oublions pas", dites-vous. Eh bien, il semblerait que... j'ai oublié !
RépondreSupprimerComme Dasola et vous, il faudrait donc sûrement que je revoie le film. Au moins une fois.
Bon, ce n'est pas ma priorité, mais si jamais je trouve quelqu'un avec qui le regarder, pourquoi pas ?
Merci en tout cas pour ce commentaire ! Cela me fait toujours plaisir de voir un mot sur une chronique déjà ancienne...