Qui n'a jamais rêvé d'être riche à millions pour tout plaquer et partir vivre sur une île au soleil ? C'est le fantasme absolu mis en images dans Le ruffian, l'un des jolis succès publics du début des années 80. L'air de rien, c'est l'un des derniers films avec le grand Lino Ventura ! Cela valait sans doute bien ce regard en arrière, un peu nostalgique...
Aldo est très copain avec Gérard, un ancien pilote auto hémiplégique. Gérard, lui, est très amoureux d'Éléonore, une jolie Québécoise venue en France pour les vacances. Il n'y a toutefois pas de rivalité affective entre les garçons, puisqu'Aldo flirte plus ou moins avec la tenancière d'un bar chic, que ses amis - et ses employés - appellent la baronne. Pour subvenir à ses besoins, Aldo travaille dur dans une mine d'or canadienne, bientôt attaquée par un groupe de bandits des griffes desquels il échappe par miracle, en compagnie de deux collègues assez louches. Je vous passe les détails: avant de fuir le continent américain, il a mis plusieurs pépites en sûreté et, de retour sur le sol européen, il veut motiver ses vieux amis à retourner les chercher. Vous l'aurez compris: ainsi que son titre peut le suggérer, Le ruffian tient bien du film d'aventures "à l'ancienne", placé dans des paysages dépaysants. Avec, en cerise, Bernard Giraudeau et Claudia Cardinale !
J'avais tout juste huit ans quand tous ces personnages sont apparus sur les écrans français. Il me semble avoir lu que c'est José Giovanni lui-même qui sut convaincre le réalisateur d'adapter son propre roman d'aventures, intitulé Les ruffians (au pluriel, donc). Une adaptation assez libre, paraît-il, dont on a préservé la belle histoire d'amitié collective. Pour être tout à fait clair, j'aime beaucoup le souffle d'espoir qui parcourt ce long-métrage, bien résumé par une réplique d'Aldo à sa tendre baronne: "Tu sais, on a toute la vie pour s'amuser et toute la mort pour se reposer". Le ruffian est un film léger, oui. C'est un film qui ne se prend pas au sérieux - et ça fait un bien fou. Dans ce décor idyllique, j'ai par ailleurs été conquis par la bande originale: rien d'étonnant, en fait, puisqu'elle est d'Ennio Morricone. Notre temps paraît avoir renoncé à ce type de récits: c'est dommage. Quelque chose me dit que l'on gagne à revenir parfois à l'insouciance !
Le ruffian
Film français de José Giovanni (1983)
Je reparlerai très probablement un jour du parcours plus qu'étonnant du réalisateur, ex-condamné à mort devenu romancier et cinéaste. Avant cela, j'ai donc vu un film sympathique et fort divertissant. Assez proche dans l'esprit, avec Lino Ventura encore, mais de nature finalement plus sombre, j'avais vraiment apprécié Les aventuriers. Pas étonné d'y retrouver Giovanni, comme auteur du roman originel...
Aldo est très copain avec Gérard, un ancien pilote auto hémiplégique. Gérard, lui, est très amoureux d'Éléonore, une jolie Québécoise venue en France pour les vacances. Il n'y a toutefois pas de rivalité affective entre les garçons, puisqu'Aldo flirte plus ou moins avec la tenancière d'un bar chic, que ses amis - et ses employés - appellent la baronne. Pour subvenir à ses besoins, Aldo travaille dur dans une mine d'or canadienne, bientôt attaquée par un groupe de bandits des griffes desquels il échappe par miracle, en compagnie de deux collègues assez louches. Je vous passe les détails: avant de fuir le continent américain, il a mis plusieurs pépites en sûreté et, de retour sur le sol européen, il veut motiver ses vieux amis à retourner les chercher. Vous l'aurez compris: ainsi que son titre peut le suggérer, Le ruffian tient bien du film d'aventures "à l'ancienne", placé dans des paysages dépaysants. Avec, en cerise, Bernard Giraudeau et Claudia Cardinale !
J'avais tout juste huit ans quand tous ces personnages sont apparus sur les écrans français. Il me semble avoir lu que c'est José Giovanni lui-même qui sut convaincre le réalisateur d'adapter son propre roman d'aventures, intitulé Les ruffians (au pluriel, donc). Une adaptation assez libre, paraît-il, dont on a préservé la belle histoire d'amitié collective. Pour être tout à fait clair, j'aime beaucoup le souffle d'espoir qui parcourt ce long-métrage, bien résumé par une réplique d'Aldo à sa tendre baronne: "Tu sais, on a toute la vie pour s'amuser et toute la mort pour se reposer". Le ruffian est un film léger, oui. C'est un film qui ne se prend pas au sérieux - et ça fait un bien fou. Dans ce décor idyllique, j'ai par ailleurs été conquis par la bande originale: rien d'étonnant, en fait, puisqu'elle est d'Ennio Morricone. Notre temps paraît avoir renoncé à ce type de récits: c'est dommage. Quelque chose me dit que l'on gagne à revenir parfois à l'insouciance !
Le ruffian
Film français de José Giovanni (1983)
Je reparlerai très probablement un jour du parcours plus qu'étonnant du réalisateur, ex-condamné à mort devenu romancier et cinéaste. Avant cela, j'ai donc vu un film sympathique et fort divertissant. Assez proche dans l'esprit, avec Lino Ventura encore, mais de nature finalement plus sombre, j'avais vraiment apprécié Les aventuriers. Pas étonné d'y retrouver Giovanni, comme auteur du roman originel...
Je l'avais vu à sa sortie car j'avais... quelques années de plus que toi...
RépondreSupprimerJ'en garde un excellent souvenir grâce aux acteurs. Ce sont eux qui m'avaient fait me déplacer. Lino et Gérard, beau tandem dans tous les sens du terme.
Bizarrement si j'avais des millions, je n'irais pas m'isoler sur une île déserte au soleil mais je ne cracherais pas sur les millions. On fait comment ? Je vais me mettre en quête d'un ruffian.
J'ai vu « Le ruffian » à sa sortie en salle car dans ces années là, il était hors de question de rater le dernier « Ventura » , le dernier « Delon » ou les dernières tribulations de l'ami Bebel...Autre époque ou le cinéma populaire de qualité avait encore droit de citer...J'ai toujours eu un faible pour les seconds rôles et là mon élan va vers Pierre Frag (l'employé de Claudia cardinale dans le film ) qui depuis « Les grandes gueules », en passant par « Rue barbare » ou « Les ripoux » avait eu à cœur de prouver combien les acteurs dit " de complément " étaient , en ce temps là, indispensables à la réussite d'un film ...
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerJ'imagine effectivement que ce doit être un chouette souvenir pour toi. Lino et Gérard sont au top. Complémentaires et attachants. Et j'ai bien aimé retrouver Claudia, une vraie grande dame du cinéma populaire. Une certaine idée de la classe à l'italienne.
Oublie l'île et cherche les millions, oui ! Moi, je ne sais pas ce que j'en ferai.
Je partagerai, j'espère ! Et peut-être également quelque chose en lien avec le cinéma.
@CC Rider:
RépondreSupprimerIl y a encore un cinéma français populaire de qualité, CC Rider, mais d'un style différent. Pour ma génération spécifiquement, je pense aux films de Klapisch ou de Salvadori, par exemple. Tout n'est pas à jeter.
La jeune génération a aussi quelques promesses, à mes yeux, qu'il faut confirmer sur la durée. Je note aussi qu'apparemment, le cinéma français s'ouvre un peu plus aux réalisatrices. Un mouvement porteur d'autres regards que, là aussi, j'espère voir confirmer.
Pour en revenir au "Ruffian", je vous donne raison: Pierre Frag est excellent, dans ce rôle secondaire attachant. Vous êtes dans le vrai quand vous dites que ces acteurs de complément se font rares (ou discrets ?) de nos jours.