J'ignore quand nous pourrons voir le dernier épisode de James Bond avec Daniel Craig. Constamment reporté, le film marque un tournant dans l'histoire de la franchise, avec la retraite annoncée de l'agent secret. L'hypothèse était déjà envisagée il y a plus de quarante ans. Je vous emmène aujourd'hui traîner nos guêtres... au Casino Royale !
Tout cela nécessite, je crois, des explications quelque peu détaillées. Il s'avère que le premier roman de Ian Fleming est paru sous ce titre et que les producteurs cinéma n'ont pas eu tout de suite les droits d'adaptation. D'où cet étrange opus hors-série, où le maître-espion coule donc des jours heureux après de longues années de service actif. Seulement voilà... un fou menaçant la planète, les dirigeants des grandes démocraties (Royaume-Uni, France, États-Unis et Union soviétique) demandent à ce cher James de rempiler. Ce qu'il refuse jusqu'à ce que ces mêmes chefs de gouvernement décident de faire sauter son château ! Et on s'embarque alors dans une folle aventure aux côtés de David Niven, remplaçant au pied levé d'un Sean Connery excusé. Ce n'est d'ailleurs pas la seule tête d'affiche de ce grand délire filmique: on reconnaîtra (notamment) Ursula Andress, Deborah Kerr ou Jacqueline Bisset chez les girls, comme Peter Sellers, Woody Allen, Orson Welles et Jean-Paul Belmondo parmi les gentlemen. Un casting d'une rare distinction... et qu'il n'a pas été facile de gérer, a-t-on dit !
Parodie assumée et apocryphe, Casino Royale est un film foutraque. Vous y croiserez aussi bien des Indiens sur le sentier de la guerre qu'une drôle de soucoupe volante en manoeuvre vers Piccadilly Circus. Afin d'attraper au plus vite le grand méchant, James Bond himself choisit de se démultiplier, confiant dès lors une partie de sa mission aux alliés les plus farfelus - dont la fille qu'il a eue avec Mata Hari ! J'imagine qu'il vaut mieux voir ce "machin" en connaissance de cause. Si vous vous attendez à un film d'espionnage, ce qui passe à l'écran risque de vous piquer les yeux. Autant le dire: il faut bien accepter qu'un scénario parte dans tous les sens pour apprécier ce spectacle. L'ambiance est d'autant plus débridée que le film est aussi le résultat du travail de cinq réalisateurs différents (et pas les moins connus !). La critique n'a pas été tendre avec lui, mais, malgré son aspect déroutant, bancal et décousu, il est parvenu à rentrer dans ses frais. Je suis vraiment ravi d'avoir découvert cette oeuvre à part. Il semble que les parties prenantes n'aient pas toutes partagé cet avis positif...
Casino Royale
Film américano-britannique (1967) de Val Guest
Tout cela nécessite, je crois, des explications quelque peu détaillées. Il s'avère que le premier roman de Ian Fleming est paru sous ce titre et que les producteurs cinéma n'ont pas eu tout de suite les droits d'adaptation. D'où cet étrange opus hors-série, où le maître-espion coule donc des jours heureux après de longues années de service actif. Seulement voilà... un fou menaçant la planète, les dirigeants des grandes démocraties (Royaume-Uni, France, États-Unis et Union soviétique) demandent à ce cher James de rempiler. Ce qu'il refuse jusqu'à ce que ces mêmes chefs de gouvernement décident de faire sauter son château ! Et on s'embarque alors dans une folle aventure aux côtés de David Niven, remplaçant au pied levé d'un Sean Connery excusé. Ce n'est d'ailleurs pas la seule tête d'affiche de ce grand délire filmique: on reconnaîtra (notamment) Ursula Andress, Deborah Kerr ou Jacqueline Bisset chez les girls, comme Peter Sellers, Woody Allen, Orson Welles et Jean-Paul Belmondo parmi les gentlemen. Un casting d'une rare distinction... et qu'il n'a pas été facile de gérer, a-t-on dit !
Parodie assumée et apocryphe, Casino Royale est un film foutraque. Vous y croiserez aussi bien des Indiens sur le sentier de la guerre qu'une drôle de soucoupe volante en manoeuvre vers Piccadilly Circus. Afin d'attraper au plus vite le grand méchant, James Bond himself choisit de se démultiplier, confiant dès lors une partie de sa mission aux alliés les plus farfelus - dont la fille qu'il a eue avec Mata Hari ! J'imagine qu'il vaut mieux voir ce "machin" en connaissance de cause. Si vous vous attendez à un film d'espionnage, ce qui passe à l'écran risque de vous piquer les yeux. Autant le dire: il faut bien accepter qu'un scénario parte dans tous les sens pour apprécier ce spectacle. L'ambiance est d'autant plus débridée que le film est aussi le résultat du travail de cinq réalisateurs différents (et pas les moins connus !). La critique n'a pas été tendre avec lui, mais, malgré son aspect déroutant, bancal et décousu, il est parvenu à rentrer dans ses frais. Je suis vraiment ravi d'avoir découvert cette oeuvre à part. Il semble que les parties prenantes n'aient pas toutes partagé cet avis positif...
Casino Royale
Film américano-britannique (1967) de Val Guest
+ Kenneth Hughes
+ John Huston
+ Joseph McGrath
+ Robert Parrish
Une note en demi-teinte pour dire que le film est un peu excessif. Néanmoins, j'avoue que ce côté totalement libéré des codes me plaît aussi. Il n'y a pas d'autre James Bond aussi dingue et l'épisode officiel qui s'intitule Casino Royale (sorti en 2006) est beaucoup moins fun. C'est ma foi bien que ce blog s'ouvre parfois au style de la parodie. Tout bien réfléchi, une farce type OSS va aussi dans cette direction...
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Juste histoire de faire durer le plaisir...
Je vous propose de lire aussi les critiques-analyses de Vincent et Lui.
+ Robert Parrish
Une note en demi-teinte pour dire que le film est un peu excessif. Néanmoins, j'avoue que ce côté totalement libéré des codes me plaît aussi. Il n'y a pas d'autre James Bond aussi dingue et l'épisode officiel qui s'intitule Casino Royale (sorti en 2006) est beaucoup moins fun. C'est ma foi bien que ce blog s'ouvre parfois au style de la parodie. Tout bien réfléchi, une farce type OSS va aussi dans cette direction...
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Juste histoire de faire durer le plaisir...
Je vous propose de lire aussi les critiques-analyses de Vincent et Lui.
Tout mythe cinématographique qui se respecte doit avoir sa version parodique..concernant 007 son succès planétaire proposera aux aficionados de nombreux clones , on se souvient de « Notre homme Flint » avec James Coburn , ou de « Matt Helm » avec Dean Martin , mais le sommet de la parodie au delà du « Casino Royal » de votre rubrique, revient à « Opération frère cadet » tourné en 67 avec le véritable frère de Sean Connery , Neal , dans le rôle principal, secondé par de nombreux acteurs de la série originale, comme Lois Maxwell , Bernard Lee, ou Daniela Bianchi.... Rareté à voir pour le « fun «
RépondreSupprimerVous m'épaterez toujours, CC Rider ! Merci pour l'ensemble de ces références.
RépondreSupprimerJe serais vraiment curieux de découvrir ce "Opération frère cadet", tourné la même année !
Je suis un grand amateur de ce film déjanté que je revois régulièrement. Les avis sont tranchés en effet et malgré le côté patchwork, il y a tellement de scènes incroyables que c'est un vrai antidote aux bond sérieux. et puis la musique de Bacharach !
RépondreSupprimerPour aller dans le sens de CC Rider, les films d'espionnage italiens de l’époque sont souvent parodiques (parfois sans le vouloir !)et les producteurs essayaient d'engager les vedettes ayant joué dans la série d'origine. je te recommande le savoureux "Mission spéciale Lady Chaplin" d'Alberto de Martino avec Daniela Bianchi en méchante espionne (ça se trouve sur Youtube !).
Un antidote à la morosité, en fait ! Et un meilleur humour que certains Bond !
RépondreSupprimerMerci pour tes conseils avisés: je vais tâcher de garder cette autre parodie italienne en tête.