Je n'ai pas réellement d'avis définitif sur Fabrice Luchini. L'amoureux de la langue française m'est sympathique, mais son comportement m'exaspère parfois, quand je le trouve quelque peu condescendant. J'ai tout de même choisi de regarder Alice et le maire: j'avais envie d'apprécier la qualité du duo qu'il compose ici avec Anaïs Demoustier !
Récente diplômée de lettres, Alice Heiman est embauchée à la mairie de Lyon pour... aider le maire à trouver de nouvelles idées porteuses. Paul Théraneau est un homme influent au Parti socialiste, au point qu'un destin national paraît lui être promis: certains de ses amis l'imaginent volontiers dans le fauteuil du président de la République. Lui, après avoir consacré sa vie à la vie publique, en semble épuisé...
Il y a - incontestablement - de bonnes choses dans Alice et le maire. Le duo Fabrice Luchini / Anaïs Demoustier fonctionne, c'est certain. Pourtant, en toute sincérité, je dois vous dire que le film m'a laissé assez froid. En fait, certains dialogues m'ont paru un peu trop écrits. Les comédien(ne)s qui les "récitent", eux, s'inspirent de personnes existantes, peut-être, mais n'ont pas beaucoup de chair, à l'exception des deux têtes d'affiche. Quant au principe même de cette plongée profonde dans les arcanes du monde politique, je ne l'ai pas trouvé aussi intéressant que j'avais pu l'envisager dans un premier temps. Peu importe au fond que l'action soit située à Lyon ou ailleurs ! Chercher d'éventuels points communs avec la réalité m'a vite lassé. Pour tout dire, les états d'âme du vieux politicien et les tourments existentiels de sa jeune conseillère m'ont paru un brin caricaturaux. Je ressors de tout cela avec un sentiment de frustration. Dommage...
Alice et le maire
Film français de Nicolas Pariser (2019)
Je n'aime pas parler de "film intello", mais c'est le premier qualificatif qui s'est imposé à mon esprit pour vous présenter ce long-métrage. Pas de polémique: j'admets tout à fait qu'il puisse plaire à d'autres. Personnellement, sur un sujet proche, je préfère L'exercice de l'État. Dans un registre plus noir, j'espère vous convaincre aussi des qualités d'un film méconnu made in France: Président (avec Albert Dupontel) !
----------
Notons pour finir que le film a suscité le débat...
J'en ai repéré d'autres chroniques chez Pascale, Dasola, Strum et Lui.
Récente diplômée de lettres, Alice Heiman est embauchée à la mairie de Lyon pour... aider le maire à trouver de nouvelles idées porteuses. Paul Théraneau est un homme influent au Parti socialiste, au point qu'un destin national paraît lui être promis: certains de ses amis l'imaginent volontiers dans le fauteuil du président de la République. Lui, après avoir consacré sa vie à la vie publique, en semble épuisé...
Il y a - incontestablement - de bonnes choses dans Alice et le maire. Le duo Fabrice Luchini / Anaïs Demoustier fonctionne, c'est certain. Pourtant, en toute sincérité, je dois vous dire que le film m'a laissé assez froid. En fait, certains dialogues m'ont paru un peu trop écrits. Les comédien(ne)s qui les "récitent", eux, s'inspirent de personnes existantes, peut-être, mais n'ont pas beaucoup de chair, à l'exception des deux têtes d'affiche. Quant au principe même de cette plongée profonde dans les arcanes du monde politique, je ne l'ai pas trouvé aussi intéressant que j'avais pu l'envisager dans un premier temps. Peu importe au fond que l'action soit située à Lyon ou ailleurs ! Chercher d'éventuels points communs avec la réalité m'a vite lassé. Pour tout dire, les états d'âme du vieux politicien et les tourments existentiels de sa jeune conseillère m'ont paru un brin caricaturaux. Je ressors de tout cela avec un sentiment de frustration. Dommage...
Alice et le maire
Film français de Nicolas Pariser (2019)
Je n'aime pas parler de "film intello", mais c'est le premier qualificatif qui s'est imposé à mon esprit pour vous présenter ce long-métrage. Pas de polémique: j'admets tout à fait qu'il puisse plaire à d'autres. Personnellement, sur un sujet proche, je préfère L'exercice de l'État. Dans un registre plus noir, j'espère vous convaincre aussi des qualités d'un film méconnu made in France: Président (avec Albert Dupontel) !
----------
Notons pour finir que le film a suscité le débat...
J'en ai repéré d'autres chroniques chez Pascale, Dasola, Strum et Lui.
Il aurait fallu enfermer Fabrice et Anaïs dans une pièce.
RépondreSupprimerTout le reste, tous ces personnages fantomatiques sans intérêt, ces intrigues inutiles alourdissent ce film parfaitement oubliable.
Je suis fan absolue de Fabrice Lucchini. Je le trouve fascinant. Jamais il ne m'agace mais je comprends qu'il puisse agacer.
Ouaip. Ou alors faire une pièce de théâtre avec Anaïs et Fabrice seuls.
RépondreSupprimerLuchini m'exaspère quand il s'écoute parler. Mauvais souvenir d'un passage télé...
Le film est en partie une adaptation de L'Homme sans qualités de Musil. Il en acquiert un intérêt supplémentaire quand on connait le roman. Mais le sujet en est en effet très intellectuel, voire philosophique, portant notamment sur l'impossibilité de nommer et changer la réalité à travers la politique. Luchini est un excellent acteur (comme Anaïs Demoustier) et il serait dommage de le juger sur les pitreries de ses passages télévisés. Merci pour le lien Martin.
RépondreSupprimerAvec plaisir, Strum, et merci pour ce commentaire.
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu Musil. Si je répare cette lacune, je regarderai peut-être le film une seconde fois. Je suis d'accord avec ce que tu en dis. J'ai trouvé ça très sérieux. Trop, peut-être.
Luchini est effectivement un excellent acteur, souvent très impliqué dans ses rôles, quels qu'ils soient. Je ne le juge pas seulement sur la base de ses pitreries télévisées, mais le fait est que je tiens compte de cette autre facette de son expression publique. Je ne l'aime pas quand il est condescendant, voire insultant, à l'égard de personnes d'un niveau social moins élevé que le sien. Je ne le réduis pas à cette vulgarité, mais elle fait un peu tâche pour un comédien que j'aimerais apprécier sans réserve.